Balado M. Slipchuk | Autour de la Patinoire: R. Vallée

Michael Slipchuk

Dans cet épisode, Debbi Wilkes discute avec Mike Slipchuk, athlète olympique et champion canadien de 1992, Directeur de la Haute Performance de Patinage Canada et membre du Temple de la renommée des sports de l’Alberta.

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*ce balado est en anglais

SOUVENIRS, par Richard Vallee, officiel de Patinage Canada

Après avoir décidé de mettre fin à mes fonctions d’entraîneur, je voulais néanmoins rester impliqué dans le sport et on m’a suggéré de me joindre au rang des juges. Ma mère, une juge de tests de bas niveaux, m’a encouragé à poursuivre dans cette direction qui finirait par aider notre club local de patinage en défrayant les coûts futurs du recours à des juges pour les séances de tests. J’ai amorcé ma formation par l’examen de documentation sur la notation et la participation à des séances de tests pour en apprendre autant que possible. À mesure que j’ai avancé dans les niveaux de tests, Norm Carscallen, un juge de niveau international de Sudbury, en Ontario, qui avait jugé plusieurs de mes tests de patinage a été mon mentor, m’encourageant à progresser dans les rangs.

L’avancement dans les niveaux de compétition a mené à la participation à des activités connexes, notamment à du travail dans des comités de section et nationaux, à la facilitation de stages et de séminaires et à la surveillance de patineurs.

À titre de juge de compétition, j’ai eu la chance d’atteindre le statut de juge de niveau canadien et international grâce aux conseils de plusieurs officielles très estimées : Jane Garden, Joyce Hisey et, en particulier, Jean Mathews et Elizabeth Clark. En réfléchissant à mes près de 40 ans comme officiel de Patinage Canada, je crois qu’il est extrêmement important pour les juges de partager leurs connaissances, leur expertise et leur expérience afin d’aider les autres à atteindre leurs objectifs. Ma vie a été enrichie par mes merveilleuses expériences à titre de juge, mes amitiés durables et l’immense satisfaction que m’a procurée mon travail avec les parents, les entraîneurs, les bénévoles et, tout particulièrement, les patineurs.

De temps à autre, j’aime revenir sur le passé et évoquer les expériences que j’ai vécues, au cours de mes 40 années à titre d’officiel de Patinage Canada.

Je me souviens…

De mon père m’emmenant à la patinoire pour essayer ma première paire de patins de figures. Après deux tours de piste autour de la surface de glace, je me suis plaint que le patin gauche me faisait bien, mais pas le droit. Ne sachant rien à propos des patins de figures, mon père a présumé qu’ils étaient chaussés du mauvais pied. Deux autres tours de piste ont abouti à la même plainte. Après un examen plus attentif, nous avons découvert que la compagnie avait envoyé deux patins du pied gauche.

De l’euphorie de patiner en plein air par une journée ensoleillée, même avec le nez qui coulait et les orteils gelés.

Du plaisir et de l’exaltation des spectacles annuels sur glace.

De ma mère, qui économisait pour acheter un manteau de fourrure, me donnant l’argent pour aller à l’école d’été, pour la première fois.

De n’avoir qu’une seule journée de tests par saison d’hiver.

De l’exercice de mes fonctions de juge à une petite compétition dans le Michigan avec Heather MacDonald, qui était la seule à attribuer les trois premières places de l’épreuve artistique à des patineurs canadiens. Juste après l’affichage des résultats, de composer une lettre sur du papier portant l’en‑tête de la compétition et citant un « parti pris national » avec copie à David Dore et Barbara Graham, puis de regarder l’expression sur le visage de Heather, alors qu’elle lisait la lettre ligne par ligne dans une autre pièce.

De réussir, à ma première tentative, mon huitième test, à Brandon, au Manitoba.

D’être nerveux d’utiliser pour la première fois la notation ouverte, aux Championnats de section du Nord de l’Ontario, seulement pour découvrir, alors que j’allais sur la glace, que la première figure était une contre-accolade que je n’avais jamais jugée.

De préparer et de corriger des examens, de rédiger des manuels, de présenter des stages et de surveiller les patineurs.

De juger le programme court des femmes novices aux Championnats de section de l’Ouest de l’Ontario, alors que je souffrais d’empoisonnement alimentaire, et de courir aux toilettes pendant l’échauffement de chaque groupe. Le lendemain, d’avoir l’un des verres de mes lunettes tomber au début du style libre et d’utiliser un trombone pour le rattacher.

D’attendre avec impatience le Minto Summer Skate, chaque année, et l’incroyable hospitalité de Don Seguin, d’Elizabeth Clark et des bénévoles du club.

De la gentillesse, des encouragements et de l’appui de Jean Matthews.

De faire fonction d’arbitre adjoint à mes premiers Championnats de division et devoir donner un coup de sifflet pour signaler à Elizabeth Manley qu’elle avait dépassé la limite de temps.

De voir Barbara Graham recopier les notes de chaque juge.

De juger mes premiers Championnats canadiens.

De voir les chandails de patinage aux couleurs vives et les boucles d’oreilles uniques de Margie Sandison.

De vivre les merveilleuses expériences d’apprentissage aux séminaires nationaux pour les juges.

L’équipe canadienne a Vienne.

De voir Dennis MacFarlane mettre le feu à la corbeille à pain au souper.

Des sensationnelles figures imposées de Jeff Partrick.

D’attribuer ma première notation 6,0 pour le programme court de Brian Orser aux Championnats canadiens de 1988.

D’exercer mes fonctions d’officiel à mon premier événement international à Berlin-Est, la semaine que le mur de Berlin a été démantelé, et de sentir l’atmosphère changer de l’oppression à la jubilation.

L’équipe canadienne a Berlin.

De l’expérience angoissante d’être l’une des dernières personnes à traverser le poste frontière Checkpoint Charlie.

De la fierté ressentie à chaque compétition internationale au moment d’entendre mon nom annoncé comme représentant du Canada.

De défaire mes valises à Helsinki et de constater que j’avais laissé toutes mes cravates à la maison.

Au milieu de la notation de l’épreuve de patinage en couple, à Kiev, d’avoir les préposés de la patinoire placer une échelle à côté de moi, puis accrocher des bannières au-dessus de ma tête.

De vivre l’incroyable fin de semaine de reconnaissance aux Championnats canadiens, avec Sheena Meurin et Susan Heffernan, organisée par Patinage Canada à l’occasion de notre retraite de l’Union internationale de patinage (ISU).

Lisa Carbonetto est la championne nationale canadienne de 1969 et a participé aux Jeux olympiques d’hiver de 1968.

Linda est mariée à Edward Villella, le plus célèbre danseur américain et a fait une longue carrière au « New York City Ballet ».

Décembre 2018

Janvier 2019

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