Naissance d’une vision | « Et puis après »

Canada Ice Dance Theatre: Naissance d’une vision – volume 1

Rédigé par Ron Vincent

« Dans cette édition du blogue des anciens, accueillons le légendaire entraîneur, chorégraphe et membre du Temple de la renommée de Patinage Canada, Ron Vincent, qui raconte l’histoire de l’une de ses plus grandes œuvres de chorégraphie, le Canada Ice Dance Theatre ».

Il y a des moments où on doit prendre du recul pour mieux voir une situation dans laquelle on pourrait se trouver. Tel était le cas, en 1976, quand Mary Rose Thacker Temple, Frank Nowosad et moi-même, tous trois membres du personnel d’entraînement du Racquet Club de Victoria, avons découvert que nous partagions le même point de vue, au sujet de l’état du patinage artistique de compétition au Canada et dans le monde entier. Nous étions inquiets de ce qui, à notre avis, semblait se passer.

G-D: Frank Nowosad, Mary Rose Thacker Temple et Ron Vincent

Le patinage traversait le genre de période que nous avions vue auparavant (et que nous reverrions à nouveau), durant laquelle la focalisation était passée d’un équilibre entre les éléments athlétiques et artistiques dans les programmes de patinage à, essentiellement, l’exécution de sauts. Cette fois-ci, il s’agissait de la capacité de réussir le triple saut. Selon nous, cet élément était récompensé de manière disproportionnée, au détriment des éléments artistiques et autres composantes du programme, tant en termes de chorégraphie équilibrée que de présentation artistique.

Il ne fait aucun doute qu’il est fascinant de repousser les limites physiques d’un sport, mais la nature et la tradition du patinage artistique visent à utiliser la musique comme fondement de l’interprétation artistique. Beaucoup ont fait remarquer que, sans cette interprétation, les programmes seraient réduits à un ensemble d’acrobaties et, en particulier, la nuance du mouvement, comme reflet des subtilités de la musique, serait perdue.

Dr. Tenley Emma Albright, est une ancienne patineuse artistique américaine. Elle a été la première patineuse américaine à gagner l’or olympique, aux Jeux olympiques d’hiver de 1956. Elle a également été cinq fois championne des États-Unis entre 1952 et 1956 ainsi que championne du monde en 1953 et 1955.

Nous trois avons décidé que, si le patinage de compétition allait abandonner la tradition de la composante artistique comme élément de valeur égale (ce qui, pour beaucoup d’entre nous, est illustré dans une large mesure et idéalement dans les performances intelligentes et musicales, dont nous nous souvenons, de la championne olympique américaine de 1956, Tenley Albright), nous créerions une entreprise de patinage qui permettrait de réaliser notre vision de ce que nous croyions que le patinage devrait être.

En vue de trouver des fonds, pour ce que nous imaginions comme l’équivalent d’une compagnie de spectacles de danse sur glace, nous avons demandé et obtenu, avec bonheur, la bourse du programme « Explorer », du Conseil des arts du Canada, après avoir présenté un rapport détaillé sur un spectacle intitulé Perchance to Dream, que j’avais produit, avec l’actrice Clara Hare, au Racquet Club, quelques années plus tôt. Cette bourse représentait un excitant début, qui nous a permis d’organiser une bonne fête inaugurale.

Le Canada Ice Dance Theatre (CIDT) était né!

En 1976, le théâtre sur glace semble être une idée qui tombait à point. Au Toronto Cricket and Skating Club (TCSCC), durant ce premier été du CIDT, Ellen Burka donnait aussi des cours de théâtre sur glace au TCSCC, dans le but d’améliorer le talent artistique des patineurs. Et, quelques années après l’établissement du CIDT, à une conférence pour les entraîneurs, à Las Vegas, j’ai rencontré Moira North, je lui ai décrit notre projet et elle est devenue la fondatrice du très réussi Ice Theatre of New York. Plus tard, ces deux organismes ont plusieurs fois travaillé en collaboration. Des théâtres de danse sur glace sont rapidement apparus dans d’autres grandes villes américaines, dont Los Angeles, Baltimore et Seattle.

Pour plus de détails, mon article de 2001 décrivant la création et l’histoire des vingt-cinq premières années du CIDT se trouve sur le site Web du CIDT : canadaicedancetheatre.com, sous « Our History ».

(Du comité des anciens) Veuillez visiter le site Web du CIDT afin de prendre davantage connaissance des contributions, de la créativité et des réalisations du novateur Canada Ice Dance Theatre.

Notre prochain blogue portera sur l’héritage du CIDT.

« Et puis après », par Meagan Duhamel

N’est-ce pas drôle, pour une personne âgée de 32 ans, de dire « je suis à la retraite ». Ce n’est pas une expression que j’aime. Je dirais plutôt que « j’entreprends de nouveaux projets ». Je ne cesserai pas de patiner. En fait, je vais probablement continuer à m’entraîner un peu, tout simplement parce que c’est quelque chose que j’aime faire. Mais, pour l’instant, je vais dire adieu aux compétitions.

Je me sens tellement chanceuse, parce que ce fut ma décision d’arrêter. Je n’ai pas été forcée d’abandonner la compétition en raison d’une blessure ou parce que de jeunes patineurs essayaient de me mettre au rancart. Je compte au nombre des chanceux qui ont atteint tous leurs buts et qui les ont dépassé, plus loin que je n’aurais jamais cru possible. Et, je me rends compte combien c’est rare, dans la vie et dans le sport. N’avoir aucun regret. Avoir accompli tout ce que je visais. Terminer sur une note positive. Et, je me sens tellement contente et satisfaite.

Tous les jours, pendant 25 ans, je me suis réveillée en pensant aux Jeux olympiques et je m’inquiétais qu’après les Jeux, ma vie et mon avenir deviendraient comme un gigantesque trou noir.

Heureusement, pour moi, ma vie n’a jamais été uniquement axée sur le patinage. Bien sûr, le patinage était ma priorité, mais j’ai toujours eu d’autres passions et projets.

J’ai continuellement suivi divers cours sur la nutrition, terminant ma certification finale en alimentation végétarienne cet été. Au fil des ans, je me suis énormément intéressée au mieux‑être et au yoga et, en vue de continuer sur ce parcours excitant, un autre de mes projets futurs est d’ouvrir un café, servant des plats santé, avec un studio de yoga.

 

Et, les animaux me passionnent aussi. Je veux continuer à travailler avec les animaux en péril et peut-être, un jour, ouvrir un sanctuaire pour leur porter secours.

Bien sûr, j’ai encore une grande passion et un intérêt considérable pour le patinage, offrant un mentorat, créant des séminaires et partageant mes connaissances dans le cadre de ces séminaires. J’ai eu de la chance, à cet égard, parce que j’ai été en mesure d’organiser un gros camp de patinage dans ma ville natale de Lively, en Ontario, cet été, en plus d’enseigner à des séminaires à Ottawa, en Australie, en Islande et au Mexique. C’est quelque chose que j’aime vraiment et j’aime aussi travailler avec des patineurs alors qu’ils s’efforcent de réaliser leur plein potentiel. Il m’intéresse aussi de devenir une spécialiste technique et j’ai commencé ma formation à ce sujet.

Il y a encore beaucoup de spectacles de patinage dans lesquels Eric et moi nous produirons, au cours des prochains mois. Donc, je suppose que vous pourriez dire que ma vie n’a pas ralenti depuis les Jeux olympiques. En fait, je crois que le rythme s’est accéléré. Certains jours, je me sens dépassée par tout ce que je veux faire et accomplir et d’autres jours, je me sens très détendue et contente de ma toute nouvelle autonomie, loin du stress de l’entraînement quotidien.

J’ai toujours su qu’un jour mes aventures, qu’il s’agisse d’être jugée sur la glace ou d’exécuter un quadruple saut lancé, prendraient fin. Heureusement tout était tellement bien planifié que j’ai eu le temps de me préparer pour « la fin ». Il n’était pas atroce de me retrouver à ce stade; c’était en fait ce que je voulais, prête pour de nouveaux défis et de nouvelles aventures. Heureusement, avoir beaucoup d’intérêts dans divers aspects du patinage et d’autres activités loin de la glace rend cette transition beaucoup plus facile.

Alors que je regarde les patineurs se préparer pour la prochaine saison, à bien des égards, je me sens soulagée que je ne sois pas de ce nombre. Bien que j’aie aimé immensément la période que j’ai passée dans le sport de compétition, j’étais sincèrement prête pour ce prochain chapitre de ma vie.

Cet été est le premier en 25 ans que je n’ai pas participé à un programme d’entraînement estival!! Oui, 25 ans!! Et, étonnamment, ceci m’a paru très normal. Et, par ailleurs, bien que j’avais prévu faire fonction d’entraîneure seulement quelques jours par semaine, j’ai découvert que j’aime tellement jouer ce rôle que je me suis retrouvée tous les jours, à la patinoire, pour aider.

Évidemment, une partie de moi s’épanouit toujours dans cet environnement, mais confortablement, cette fois-ci de l’autre côté de la bande!

Trophée Grey Challenge

Décerné en 1907, par Son Excellence Earl Grey, GCMG et GCVO, gouverneur général du Canada. Le Trophée était détenu par le club canadien dont les meilleurs patineurs, aux quatre championnats annuels (patinage en simple masculin, patinage en simple féminin, patinage en couple et patinage en quatuor), obtenaient les notes les plus élevées. Le club gagnant avait le privilège de tenir la compétition annuelle suivante, habituellement au siège du service de patinage artistique de l’Association pour l’année en question.

Le Trophée a été confié à l’Association de patinage amateur du Canada, en 1914.

Décembre 2018

Janvier 2019

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