Balado: Kurt Browning | Récap des événements des anciens au Championnats | Netflix – Dans les coulisses de Spinning Out | Souvenirs des Championnats du monde | Et Plus

En vedette: Kurt Browning

Le balado de ce mois-ci avec Norm Proft, ancien et directeur des services de compétition de Patinage Canada, plonge dans la vie de Kurt Browning et l’amitié qu’ils continuent de partager grâce au patinage. Écoutez Norm dévoiler les histoires derrière le succès de l’un des plus grands icônes du patinage.

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Jeudi rétro aux Championnats nationaux de patinage 2020!

par Heather Kemkaren

Encore une fois, nos estimés anciens de Patinage Canada se sont réunis à l’activité sociale à l’intention des anciens, aux Championnats nationaux de patinage 2020, cette année à Mississauga, en Ontario. J’ai eu le plaisir d’assister à des événements pour les anciens, au cours des trois dernières années, après m’être absentée longtemps de notre sport et, cette année, en tant que nouvelle membre du Comité des anciens, j’ai été ravie d’être l’hôte de la soirée et d’accueillir tant de membres de notre famille du patinage.

Elladj Balde, Kaetlyn Osmond and Mitch Isla (PHOTO: Greg Kolz)

Comme dans le cadre des programmes précédents pour les anciens, la soirée a été une occasion spéciale pour eux de célébrer leurs nombreuses amitiés et de partager leur enthousiasme au sujet de la compétition à venir. Pour moi, ce fut une chance de renouer avec de nombreuses connaissances de mon passé et de rattraper le temps perdu, en ce qui concerne les nombreuses directions différentes que nous avons tous prises depuis nos jours en tant que concurrents. Bien que ces « réseaux sociaux » nous aident tous à nous rappeler de l’excellence du passé, ils nous encouragent aussi à reconnaître et à appuyer les progrès dans le sport aujourd’hui.

La salle était pleine de célébrités du patinage, dont Don Jackson, Karen Preston, Elladj Balde, Brian Orser, Debbi Wilkes, Josée Chouinard, Mike Slipchuk, ainsi que de nombreux autres entraîneurs, officiels, membres du Temple de la renommée et anciens athlètes célèbres.

Josee Chouinard et Denise Benning-Reid (PHOTO: Greg Kolz)
Brian Orser, Ann Shaw et Eric Gilles (PHOTO: Greg Kolz)

L’ancienne championne canadienne de danse, Marie McNeil (maintenant Bowness) a eu la bonté de parler aux anciens de sa carrière en danse sur glace avec son partenaire, feu Robert McCall. Marie nous a également fait part de son engagement actuel dans le patinage, en tant que spécialiste technique au niveau international, et a profité du moment pour exprimer sa profonde gratitude à Patinage Canada (connu à l’époque sous le nom ACPA) pour le soutien que son partenaire et elle ont reçu au cours de leur carrière en danse sur glace.

Marie McNeil-Bowness et Bob Shaw (PHOTO: Greg Kolz)

Pour ajouter à la célébration, les anciens et les amis ont pu savourer de délicieux plats et de beaux desserts tout au long de la soirée.

PHOTO: Greg Kolz

Et pour couronner le tout?
Patinage Canada a créé une épinglette originale et unique en son genre, qui sera présentée aux membres du Temple de la renommée de Patinage Canada. Ann Shaw, présidente du Comité du Temple de la renommée, a décerné les deux premières épinglettes aux membres actuels du Temple de la renommée, Brian Orser et Eric Gilles, avec l’intention d’offrir plus d’épinglettes au cours de la fin de semaine à ceux qui assistaient à la compétition, y compris deux nouveaux intronisés, la championne canadienne à six reprises, Jennifer Robinson, et le journaliste Steve Milton.

En général, l’activité sociale de jeudi, à l’intention des anciens, continue à être une occasion très spéciale pour les anciens qui assistent aux importants événements, une soirée qui montre l’une des façons dont Patinage Canada reconnaît et célèbre ce que chacun d’eux a contribué à notre riche histoire canadienne du patinage et l’a valorisée.

Quand sera la prochaine occasion de renouer de vieilles amitiés et d’en créer de nouvelles? L’activité sociale pour les anciens, qui aura lieu aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, le mois prochain, à Montréal. Les renseignements sur l’inscription pour l’activité sociale à l’intention des anciens aux Championnats du monde se trouvent sous Événements à venir, dans cette édition du blogue.

Amitiés renouées et ravivées aux Championnats nationaux de patinage 2020!

Par Nancy Sorensen

Parcourir, entre les épreuves, les halls et les couloirs des patinoires où se déroulent les championnats ne garantit pas que vous rencontrerez d’anciens collègues de patinage. Si vous voulez vous assurer de côtoyer de vieux amis et de grands patineurs, devenez un ancien de Patinage Canada et assistez au brunch des anciens et amis.

Les anciens présents aux récents Championnats nationaux de patinage, à Mississauga, se sont réunis à The Vue, au Royal Woodbine Golf Course, à Etobicoke, en Ontario. Beaucoup de légendes du patinage se trouvaient dans la salle d’accueil, allant du nouvel ancien, Scott Moir, à Joyce Hisey, qui a été nommée Membre de l’Ordre du Canada. Quelle introduction illustre à un rassemblement d’athlètes, de membres du Temple de la renommée, de juges, de contrôleurs, d’entraîneurs et autres, qui se sont voués au patinage artistique au fil des ans!

P. Naylor, N. Sorensen, J. Hisey & Audrey Williams (PHOTO: Greg Kolz)

Quelle voix est plus familière que celle de Debbi Wilkes? Debbi a souhaité la bienvenue à tout le monde, s’est occupée des formalités officielles, puis a remis le micro à Scott Moir, triple médaillé d’or olympique.

Debbie Wilkes (PHOTO: Greg Kolz)

Scott nous a rappelés son appréciation du soutien et des encouragements, au cours des années, qui ont permis à lui-même et à Tessa Virtue, de viser l’or, d’être les meilleurs qu’ils puissent être et de ce que cela a signifié et signifie maintenant de faire partie de la famille du patinage.

Scott Moir (PHOTO: Greg Kolz)
Scott Moir et Bob Shaw (PHOTO: Greg Kolz)

Ann Shaw, membre du Temple de la renommée de Patinage Canada, a été invitée à présenter les deux personnes honorées, qui seront intronisées au Temple de la renommée de Patinage Canada : la championne canadienne à six reprises, Jennifer Robinson, et le journaliste Steve Milton.

Jennifer Robinson et Steve Milton (PHOTO: Greg Kolz)

Jennifer avait l’air magnifique et était accompagnée de sa famille. Elle était une importante compétitrice, représentant le Canada au niveau mondial, avec élégance et grâce, et pouvait réussir l’une des plus merveilleuses pirouettes dos cambré jamais exécutées. Jennifer nous a amusés avec des anecdotes de ses expériences de patinage, alors qu’elle était championne senior de patinage en simple féminin et représentait le Canada, sur la scène internationale. Entendre les athlètes raconter leurs aventures est vraiment divertissant!

Jennifer Robinson (PHOTO: Greg Kolz)

Steve, dont le visage apparaît régulièrement dans le journal Hamilton Spectator, fait le reportage des sports depuis de nombreuses années, mais c’est le patinage qui l’a attiré, un élément manifestement positif pour le patinage artistique. Il nous a exhortés à prêter attention aux « conteurs », aux journalistes et aux commentateurs, qui relient notre sport à d’autres médias et au grand public. Le visage du patinage artistique que voit le monde est présenté par ceux qui en rendent compte. Les conteurs établissent le lien entre nous.

Steve est fier de représenter le patinage artistique dans ses reportages, qui l’ont mené partout dans le monde. À notre tour, nous apprécions son objectivité et son approche juste dans tout ce qu’il écrit sur nous. Tout cela de la part d’un gars qui avoue « aimer plutôt le football et le hockey ».

Steve Milton (PHOTO: Greg Kolz)

De retour sur le podium, Ann Shaw a présenté de nouvelles épinglettes du Temple de la renommée à plusieurs membres méritants du Temple de la renommée de Patinage Canada. Tout comme les lauréats d’Oscars d’Hollywood, l’énumération d’une liste de noms peut par inadvertance omettre quelqu’un, mais que pensez-vous de Fran McLellan, Debbi Wilkes, Joyce Hisey, Donald Knight, Donald Jackson et Bill Ostapchuk?

Don Knight (PHOTO: Greg Kolz)
Bill Ostapchuk (PHOTO: Greg Kolz)

Parlons maintenant du brunch! Nous nous sommes royalement régalés d’un somptueux buffet, qui a su plaire à tous. Le dessert était un gâteau spécial avec un logo comestible des anciens de Patinage Canada sur le dessus.

La meilleure partie de toute la rencontre a été, sans aucun doute, ce qui s’est passé avant et après, soit l’occasion de socialiser. Jane Garden, Audrey Williams, de la Colombie-Britannique, et Valerie Bartlett, de la Floride, continuent à former les jeunes en gestion du sport, avec la méthode de Bradshaw. On pourrait continuer longtemps! Un point saillant a été la présence de Bruno Marcotte et Meagan Duhamel, qui ont amené bébé Zoey rencontrer tout le monde. Les jeunes et moins jeunes et les gens de tout âge ont eu l’occasion de rattraper le temps perdu, de revivre des souvenirs, de parler de compétitions et de faire des prédictions sur l’avenir du patinage artistique et son orientation. Qui d’autre que les amateurs de patinage pourraient discuter pour toujours, semble-t-il, de notre sujet préféré?

Bob Shaw et Jane Garden (PHOTO: Greg Kolz)
Bruno Marcotte, Meagan Duhamel et Zoey (PHOTO: Greg Kolz)

La famille des anciens de Patinage Canada est une fraternité très spéciale. Nous venons de tous les horizons, de partout au pays, ayant le patinage artistique comme dénominateur commun qui nous unit.

Si Mississauga était la scène d’une si bonne rencontre, pouvez-vous imaginer ce qu’elle sera aux Championnats du monde 2020, à Montréal? Joignez-vous à la famille des anciens, car il y aura un brunch des anciens là aussi! Pour acheter des billets pour le brunch des anciens et amis, aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, veuillez contacter Celina Stipanic, à [email protected].

Dans les coulisses de Spinning Out

par Dylan Moscovitch

J’ai tout d’abord entendu parler de la nouvelle série de patinage de Netflix, intitulée Spinning Out, de gens qui en discutaient dans le monde du spectacle de Toronto.

Peu de temps plus tard, j’ai reçu un appel de la directrice du patinage pour la production, Sarah Kawahara, membre du Temple de la renommée de Patinage Canada, pour causer de ma participation possible. Cet appel est arrivé à peu près au même moment que j’ai auditionné pour le rôle de « Mitch » – un rôle principal dans la série et l’entraîneur de « Serena ». Bien que l’audition se soit bien passée, le rôle a finalement été attribué à Will Kemp, un acteur établi et accompli du Royaume-Uni (dont l’interprétation du rôle a été superbe).

Je connaissais très bien le nom et le travail de Sarah, mais nous ne nous étions jamais officiellement rencontrés. Après de nombreuses discussions à propos de ma participation en tant que consultant et entraîneur (et j’espérais en tant qu’acteur), nous avons mis au point quelques éléments et j’ai commencé à travailler avec Kaitlyn Leeb, qui jouait le rôle de « Leah » – la partenaire éventuelle du personnage de Johnny Weir, « Gabe ».

Étant donné que l’entraînement de Kaitlyn a commencé à la fin de 2018, beaucoup de choses n’étaient pas encore décidées. Ce n’est qu’en janvier 2019, quand Evan Roderick (jouant le rôle principal, Justin Davis) est arrivé à Toronto, que moi-même, Sarah et un autre entraîneur de patinage pour la production, Mark Hird, avons commencé à travailler avec lui et qu’on m’a confirmé que je patinerais comme doublure d’Evan, pour autant de patinage que possible, avant d’avoir besoin d’une équipe pour les plus gros éléments.

Elizabeth Putnam, Dylan Moscovitch, Mark Hurd, Sarah Kawahara

Pendant que je faisais des entrevues et des commentaires pour la diffusion en direct de Patinage Canada, aux Championnats nationaux canadiens de 2019, à Saint John, au Nouveau Brunswick, mon agente, Kate Kellner, m’a informé qu’on m’avait offert le rôle de l’entraîneur de « Jenn », une patineuse talentueuse et la meilleure amie du personnage principal « Kat », joué par Kaya Scodalerio. L’actrice jouant le rôle de « Jenn » a fini par être une vieille amie du patinage, Amanda Zhou! J’étais très excité!

Une fois de retour à Toronto, tout a commencé à se dérouler assez rapidement. Beaucoup de longues et intenses journées de répétition ont précédé le premier jour sur le plateau. Ce premier jour était un peu cinglé, étant donné que je jouais deux rôles… dans la même scène! Mon personnage avait une courte scène avec « Jenn », alors qu’elle s’étirait au deuxième étage et regardait, à travers la fenêtre, « Justin » et « Leah » patiner.

Nous avons filmé ma scène et la scène d’Amanda avec Evan et Kaitlyn, exécutant le tracé sur la glace pour les plans progressifs du regard. Immédiatement après, j’ai dû courir en bas, changer ma coiffure et mes vêtements et retourner sur la glace pour faire un triple saut piqué côte à côte avec Maddie Scisaz, la doublure de Kaitlyn jouant le rôle de « Leah ». Nous avons fait une prise, qui a terminé le tournage.

Ce fut une première journée mouvementée pour moi et très excitante! J’ai adoré être sur le plateau. La poussée d’adrénaline me donnait le sentiment de me produire en spectacle ou de concourir dans une compétition et j’avais très hâte de continuer… surtout pour mon autre scène dans le quatrième épisode.

Un autre fait saillant pour moi a été de patiner en couple avec quatre patineuses, comme doublure de « Justin », y compris une amie de longue date et patineuse canadienne de patinage en couple, Elizabeth Putnam. Nous avons passé de merveilleux moments ensemble et ce fut une joie de patiner en couple à nouveau, après si longtemps.

Dylan Moscovitch et Elizabeth Putnam

Ce qui m’a le plus frappé, c’est combien de problèmes doivent être résolus et de compromis doivent être faits sur le plateau quand il s’agit d’un sport complexe, comme le patinage. C’est très difficile à faire et tous les acteurs et l’équipe de tournage ont traité du besoin de réalisme avec le plus grand respect et la plus grande intégrité et patience. J’avais ma propre impression de la façon dont ce serait et, à bien des égards, ce fut très différent. J’ai beaucoup appris du processus entier.

Il y a beaucoup de vidéos et de photos dans les coulisses, affichées dans les médias sociaux, montrant quelques incroyables résolutions de problèmes de la part des réalisateurs et de l’équipe, pour obtenir les prises de vue nécessaires. Des caméras étaient montées sur des pistes, pour rouler le long de la glace, et des dispositifs de glissage auxquels Kaya et une caméra étaient attachés, pendant qu’ils étaient tirés autour de la glace, en tout temps, pour garder la caméra immobile, donnaient l’illusion que Kaya elle-même exécutait certains des mouvements et des chorégraphies les plus complexes, alors qu’elle apprenait à patiner. C’était tout simplement fascinant à regarder!

Les acteurs avaient différents niveaux d’expérience et d’habiletés de patinage et étaient surmenés, tout comme les doublures de patinage et les cascadeurs. J’ai un immense respect pour ce qu’ils ont fait afin de rendre justice au scénario.

Ce fut incroyable de faire partie de l’équipe qui a tourné cette première saison, allant de l’entraînement jusqu’au patinage et aux rôles, de discuter des détails sur le jargon et les situations de patinage en couple de compétition. La créatrice de l’émission, Samantha Straton (une ancienne patineuse de compétition en simple elle-même), et l’équipe de création ont fait appel à mon expérience en patinage en couple de compétition et j’ai été très honoré qu’on me demande mon opinion.

Je suis éternellement reconnaissant d’avoir eu l’occasion d’allier mon expérience à une production de si haute qualité et d’avoir été présent sur le plateau, avec un incroyable groupe d’acteurs – j’ai beaucoup appris et ce fut extraordinaire d’apprendre à les connaître, sur scène et hors scène. Ils sont de vrais professionnels et, tout comme les athlètes, se présentent au travail et accomplissent leurs tâches, quelle que soit la situation.

J’espère sincèrement qu’il y aura une deuxième saison, avec ou sans ma participation, comme le mérite toute cette équipe et, aussi, pour cette histoire sensationnelle qui n’est pas finie et devrait être racontée.

Vous pouvez regarder la saison 1 de Spinning Out sur Netflix!

Dylan Moscovitch, Elizabeth Putnam, Mark Hird, Sarah Kawahara

Qu’est-ce que c’est que de concourir aux Championnats du monde dans son pays?

Wendy Griner se souvient

Par Ann Shaw, membre du Temple de la renommée de Patinage Canada

Membre du Temple de la renommée du Canada, Wendy Griner a concouru à quatre Championnats du monde, le premier dans son pays natal, lorsque le Canada a accueilli les Championnats à Vancouver, en 1960. Elle y est arrivée tout juste après les Jeux olympiques de Squaw Valley, où elle avait concouru deux semaines plus tôt.

Fait intéressant, bien qu’elle n’ait que 15 ans en 1960, elle a pris à son rythme les Championnats du monde de Vancouver, toute jeune, mais apparemment sans nervosité. Wendy a avoué qu’elle ne s’était jamais rendu compte de l’importance de ces Championnats. Ayant également patiné en haute altitude à Squaw Valley, toute l’équipe était en grande forme pour patiner au niveau de la mer.

Bien qu’elle soit originaire de Toronto, Wendy avait vécu à Vancouver quand elle était enfant, et se sentait très à l’aise dans cette ville. Certains de ses anciens copains étaient venus la voir patiner à l’événement. Dans le vestiaire, elle se souvient aussi d’avoir été encouragée lorsqu’une concurrente amicale, la championne olympique Carol Heiss, a demandé à Wendy lequel de ses deux costumes elle devrait porter pour son programme libre, ce qui a immédiatement mis Wendy à l’aise. Elle a choisi le costume noir et a été ravie de savoir que c’était ce que Carol avait aussi sélectionné!

Le reportage télévisé ne faisait que commencer à l’époque, donc il y avait peu de pression à cet égard et la patinoire n’était pas grande. Somme toute, elle était à l’aise et heureuse de passer de sa 10e place à Squaw Valley à une 7e place à Vancouver.

À l’époque, les patineurs participaient à peu d’événements internationaux et n’étaient que peu exposés aux juges. Grâce au merveilleux patinage de Wendy, les Jeux olympiques tenus deux semaines plus tôt avaient contribué à mieux la faire connaître sur la scène internationale. (À part les Jeux olympiques et les Championnats du monde, le seul autre événement international à l’époque était les Championnats nord-américains, qui n’avaient lieu que tous les deux ans, pour les concurrents américains et canadiens seulement!).

Bien que Wendy ait concouru à quatre Championnats du monde en tout – Vancouver en 1960, Prague en 1962, Cortina en 1963 et Dortmund en 1964, celui dont elle se souvient comme étant « assez spécial » était à Prague, en Tchécoslovaquie. Si les Championnats du monde n’avaient pas été reportés d’un an, en raison de l’accident d’avion aux États-Unis, ils auraient eu lieu dans une patinoire très vieille et défraîchie, mais avec le retard d’un an, un merveilleux nouveau site comptant de nombreuses places était prêt et rempli de spectateurs tous les jours, même pour les séances d’entraînement. Les gens sous le joug du communisme étaient tellement ravis de la tenue de cet événement prestigieux à Prague, qu’ils ont fait preuve d’enthousiasme, laissant même des cadeaux pour Wendy, à l’hôtel. À l’âge de 17 ans, Wendy s’est classée en deuxième place! Ses compatriotes canadiens et bons amis, les Jelinek et Don Jackson, ont remporté leurs titres mondiaux à ces Championnats.

Les deux expériences olympiques de Wendy contrastaient vivement – Squaw Valley, en 1960, et Innsbruck, en 1964. Squaw Valley était un petit endroit intime et toute l’équipe canadienne ne comptait que 44 athlètes (dont 10 femmes), ce qui permettait à tout le monde d’apprendre à se connaître. À 15 ans, elle était la plus jeune membre de l’équipe.

Wendy se souvient d’avoir pu se rendre à pied à tous les autres sites et assister à de nombreuses compétitions d’autres sports. La patinoire était ouverte d’un côté et donnait sur l’anneau de patinage de vitesse et le saut à ski. Il y avait, cependant, peu d’hébergement pour les spectateurs. Sa mère devait prendre l’autobus tous les jours dans une ville voisine. La compagnie de son père (Eaton’s) l’avait envoyé faire un voyage d’achat à San Francisco, une ville proche, afin qu’il puisse lui aussi assister aux débuts internationaux de sa fille.

Par ailleurs, les Jeux olympiques à Innsbruck, quatre ans plus tard, ont été de beaucoup plus grande envergure. L’équipe canadienne était beaucoup plus grosse et moins soudée, le village olympique était plus grand, toutes les épreuves se déroulaient plus loin, il était plus difficile d’y assister et il y avait peu de neige (un drap mortuaire avait été descendu de la plate-forme de départ quand un skieur était décédé sur une piste d’entraînement qui, à l’époque, ne comptait pas de clôture de sécurité). En bref, tout était sur une plus grande échelle et, ainsi, donnait un sentiment très impersonnel et pas aussi mémorable. Contrairement à Squaw Valley, Wendy n’avait pas eu l’occasion de voir toute autre compétition.

Repensant à nouveau à Squaw Valley, Wendy se souvenait d’avoir failli de rater le début de son épreuve!

Dans le village olympique, elle partageait une chambre avec une athlète d’un autre sport, qui était occupée à autre chose le jour où l’épreuve de figures commençait. Il s’est avéré que l’alarme de Wendy ne l’avait pas réveillée. Pris de panique, Sheldon Galbraith, le chef d’équipe qui était aussi l’entraîneur de Wendy, lui avait téléphoné se demandant pourquoi elle n’était pas là, alors qu’elle devait exécuter sa première figure peu après le début de l’épreuve. Elle a couru à la patinoire (épuisée de courir à haute altitude) et Sheldon lui a donné une orange comme petit déjeuner. Wendy se souvient que sa première figure était chancelante et non centrée, mais elle a fini par se ressaisir et obtenir une 12e place, passant à une 7e place dans le programme libre, pour finalement se classer honorablement en 10e place au classement général!

Quel autre athlète peut dire que sa première expérience de compétition internationale s’est déroulée aux Jeux olympiques?

Six décennies plus tard… Wendy et son mari assisteront aux Championnats du monde 2020, à Montréal, en tant qu’ancienne patineuse célébrée de Patinage Canada. Assise dans l’auditoire et regardant les épreuves sur place, elle se remémorera probablement beaucoup d’autres merveilleux souvenirs de patinage.

Heather Kemkaran-Antymniuk s’en souvient

Par Ann Shaw

La conversation avec Heather Kemkaran-Antymniuk, championne canadienne en simple féminin, au sujet de ses souvenirs de patinage, à un Championnat du monde en sol canadien, s’est dirigée dans une multitude de directions, alors qu’elle se souvenait du temps qu’elle était compétitrice pour le Canada et de l’impact du patinage sur sa vie actuelle! Elle a concouru à deux Championnats du monde, à Tokyo en 1977 et à Ottawa en 1978! Mais, l’histoire de sa carrière au patinage et aujourd’hui compte des hauts et des bas.

Le thème de ses réminiscences pourrait être décrit comme étant « le meilleur des deux mondes ».

Pour arriver à ce thème, il faut retourner un peu en arrière!

Volant de ses propres ailes à un jeune âge

Heather a commencé à patiner à l’âge de 3 ans, à Winnipeg, en 1961, mais elle a quitté la maison à l’âge de 12 ans (en 1971), pour s’entraîner à plusieurs centres d’excellence! Elle a d’abord vécu avec une famille à Vancouver, tout en s’entraînant pendant plusieurs années avec Helmut May.

Sa mère et parfois son frère venaient la voir, quand ils le pouvaient, pendant l’été ou pour une visite, mais pendant une grande partie de sa carrière de patineuse, son père, un radiologiste, a continué à travailler à Winnipeg. Cette vie solitaire n’était pas facile pour une jeune patineuse, mais il y avait quelques compensations.

La ville de Denver, au Colorado, a été son prochain arrêt en 1974, pour s’entraîner avec le célèbre Carlo Fassi. Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle devait participer à une épreuve de sélection pour être admise à son école!

La famille est arrivée à Denver en voiture et Heather s’est rendue sur la glace. Bien qu’elle compte un double axel au nombre de ses habiletés techniques, elle n’avait jamais essayé un triple, mais Carlo l’a encouragée et elle a pu en réussir quelques-uns. Carlo lui a alors dit : « Tu peux rester » et ce n’est que là qu’elle s’est aperçue qu’il s’agissant d’un essai! Soit dit en passant, Carlo avait été étonné d’apprendre qu’elle patinait encore au niveau novice et l’avait convaincue de passer directement au niveau senior. Peu de patineurs canadiens (et peut être même aucun) ont sauté le niveau junior!!

S’entraîner à Denver était fabuleux pour elle, au point de vue du patinage. Dorothy Hamill et John Curry (plus tard champions olympiques de 1976) s’y entraînaient et furent rejoints plus tard par Robin Cousins, Susanna Driano (une Américaine concourant pour l’Italie) et d’autres grands patineurs. Elle et un jeune Scotty Hamilton, les nouveaux venus, étaient comme des éponges dans cet environnement d’élite. (Ils sont encore de grands amis aujourd’hui.)

Un jour, John Curry a dit à Heather : « Tu ne fais que des sauts, tu dois faire autre chose », et il l’a prise à part pour l’aider avec ces « autres choses » d’une manière que personne d’autre que le patineur artistique accompli, John Curry, pouvait le faire.

Être seule n’était pas toujours facile, mais Heather a persévéré. Comme elle ne pouvait pas obtenir de crédits canadiens dans les écoles américaines, elle faisait ses études par correspondance.

Heather Kemkaren du Canada participe au patinage artistique aux Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid de 1980. (Photo PC/AOC)

Heather voyait sa mère et son frère de temps en temps. Elle voyait son père moins souvent, mais à l’époque où il n’y avait pas de courriels et de messages textes, ils correspondaient par courrier. Elle a récemment trouvé ces lettres qui lui sont si précieuses : les mots encourageants de son père et sa croyance en elle l’ont inspirée à persévérer, à rester et à s’efforcer d’atteindre son plein potentiel. Par la poste, il est resté une force importante dans sa vie.

La première compétition internationale de Heather était à Vienne, en 1975, et Dorothy Hamill (qui avait le poids des attentes des États-Unis sur ses épaules à ce moment) a pris le temps de prendre Heather à part pour lui dire que la tension électrique était différente en Europe et lui a demandé si elle aimerait apporter son séchoir à cheveux européen avec elle. Heather a triomphé à cet événement. À Richmond, en Angleterre, au cours de la prochaine saison de patinage, sept autres femmes que Carlo avait aussi entraînées concouraient avec Heather, qui se sentait donc à l’aise et plus confiante. Cette année-là, aux Championnats canadiens, Heather a remporté la médaille d’argent derrière Lynn Nightingale et elle et Lynn sont devenues membres de l’équipe mondiale de 1977 à Tokyo, Heather se classant en 13e place.

Heather Kemkaran, Toller Cranston, Lynn Nightingale

À cette époque, Heather travaillait aussi avec Ellen Burka, à Toronto, faisant l’aller-retour entre Toronto et Denver. Elle attribue à Ellen et à Toller Cranston l’inspiration de son côté plus artistique, lorsque tard le soir, au Toronto Cricket SCC, ils faisaient jouer de la musique et la laissaient simplement « faire ce qu’elle voulait », tandis que Carlo lui donnait confiance dans ses figures et les aspects techniques de son patinage.

Une autre chose merveilleuse s’est produite à la fin de 1975. Alors qu’elle arrivait d’un vol de Denver à Toronto, elle a été accueillie par ses deux parents et son frère. Ils ont annoncé qu’ils vivraient tous à Toronto. Ses jours de vivre seule et de voir son père rarement étaient finis!

Les championnats du monde à domicile et la fin de la compétition

Au moment où Heather a concouru aux Championnats du monde, à Ottawa, en 1978, elle était une « ancienne » assez chevronnée et avait pris confiance en elle en devenant championne canadienne senior en simple féminin, cette année-là. Elle n’a pas trouvé que les Championnats du monde de patinage dans son pays d’origine étaient bien différents de ses autres événements à l’étranger.

Elle a commencé à s’entraîner avec Louis Stong, durant la saison 1978-1979, se classant deuxième aux Championnats canadiens derrière Janet Morrissey et est devenue membre de l’équipe mondiale cette année-là. Elle aimait beaucoup travailler avec Louis et ils sont toujours de grands amis.

Elle est ensuite retournée s’entraîner avec Ellen, pour la saison 1979-1980, qui a été sa dernière année de compétition.

Pour des raisons de cohérence, elle ne s’est pas aussi entraînée avec Carlo cette saison-là. Elle a regagné son titre de championne canadienne, a concouru aux Jeux olympiques de Lake Placid, mais n’a pas été nommée à l’équipe mondiale de cette année-là, alors que la prometteuse patineuse Tracey Wainman a été sélectionnée à sa place. Les Jeux olympiques ont donc été son dernier événement compétitif.

Faire face à la vie sans compétition

Elle a trouvé que de faire face à la vie sans compétition avait très difficile pendant un certain temps – se décrivant comme « une âme en peine ».

Heather savait que pour son avenir elle devait poursuivre ses études, même si elle participait à quelques événements de patinage Pro-Am, la fin de semaine. Elle avait maintenant terminé sa 13e année (toujours par correspondance) et s’était inscrite à l’Université de Guelph, comptant être vétérinaire, mais elle est ensuite passée à l’étude du droit, se rendant compte que, contrairement à son père et son frère qui étaient des médecins, elle voulait avoir le contact social du travail avec des clients.

Ce n’est que des années plus tard, lorsqu’elle parlait à quelqu’un de l’association olympique, qu’elle s’est rendu compte qu’elle n’était pas la seule à trouver difficile la transition au monde non compétitif. À l’époque, il n’y avait rien en place pour aider les athlètes à la retraite et beaucoup avaient du mal à s’adapter. « Aller d’un monde où vous êtes vraiment bon à un monde où vous n’êtes pas si bien acceptée » est difficile, dit-elle, pour tous les anciens athlètes d’élite.

En outre, le fait de ne pas avoir été choisie pour l’équipe mondiale en 1980 a été difficile pour elle, à l’époque, mais elle considère que c’est « de l’histoire ancienne » même si les gens hésitent encore à aborder ce sujet au cas où il soit trop sensible (comme il l’était autrefois). Elle et Tracey Wainman sont amies – après tout, ni l’une ni l’autre n’avait rien à voir avec la décision controversée.

Le « meilleur des deux mondes »

Maintenant, en rétrospective, elle croit qu’elle avait « le meilleur des deux mondes ».

Elle s’est rendu compte qu’elle n’était pas, en ses propres mots, « une mauvaise patineuse » (même si pendant un certain temps, après 1980, elle en doutait) et le dévouement et l’engagement requis durant ses années de compétition et d’être seule, avec le soutien de ses parents éloignés, lui avaient donné une attitude de « oui, je le peux ». Elle a connu des difficultés, faisant appel à ses points forts pour réussir dans son sport, qui lui ont bien servi dans la vie – elle en a tiré la leçon dans les moments difficiles.

Le patinage derrière elle, elle a une carrière prospère en tant qu’avocate, un mariage heureux, deux filles merveilleuses et elle vient de revenir dans le giron du monde du patinage en tant que membre enthousiaste du programme des anciens. Avec les encouragements de Celina Stipanic, elle a assisté aux Internationaux Patinage Canada et aux Championnats canadiens. Elle trouve merveilleux de retrouver tous ses amis patineurs. Elle siège à deux comités de Patinage Canada, le comité des anciens et le comité du Temple de la renommée et du patrimoine, pour donner en retour à la communauté du patinage.

Qu’y aurait-il de mieux?

Alors que le compte à rebours commence pour les Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, à Montréal, au Québec, nous jetons un coup d’œil aux championnats du monde précédents, tenus au Canada. Nous amorçons la série de dix articles avec les Championnats du monde de 1932 – aussi à Montréal.

Montréal, l’attente est terminée.

Quatre-vingt-huit ans après avoir été l’hôte des Championnats du monde inauguraux de patinage artistique en sol canadien, en 1932, la ville historique accueillera encore une fois le monde entier, aux Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, du 16 au 22 mars, au Centre Bell.

Les meilleurs patineurs et patineuses en simple et les meilleurs patineurs en couple au monde se sont rendus au Canada en vue des Championnats du monde, tenus du 17 au 20 février 1932, les figures ayant lieu au Montreal Winter Club et le style libre, au Forum emblématique.

Les Championnats du monde de 1932 se sont déroulés à la suite des Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid, à New York, et la plupart des athlètes qui y ont participé ont pris le train pour parcourir le court trajet en direction nord, à destination de Montréal. Ce fut un voyage qui en a valu la peine pour les médaillés d’or olympiques de Lake Placid – tous allaient gagner encore une fois les médailles d’or aux Championnats du monde.

Dans l’épreuve masculine, Karl Schäfer, d’Autriche, a obtenu des votes de tous les juges pour la première place, en figures et style libre, remportant le troisième de ses sept titres mondiaux consécutifs. Montgomery Wilson, de Toronto, a gagné la première médaille du Canada chez les hommes, aux Championnats du monde, une médaille d’argent, aussi par décision unanime de tous les juges. Ernst Baier, d’Allemagne, a mérité la médaille de bronze.

Les Championnats du monde de 1932 ont également marqué la première fois que des patineurs japonais concouraient à l’événement, avec Kazuyoshi Oimatsu se classant septième et Ryoichi Obitani terminant au huitième rang.

La Norvégienne Sonja Henie a continué à dominer la discipline féminine à Montréal, remportant son sixième de ses dix titres mondiaux consécutifs. Fritzi Burger, d’Autriche, a été médaillée d’argent et Constance Wilson-Samuel, de Toronto, sœur de Montgomery Wilson, a gagné la médaille de bronze.

Quelques jours après avoir remporté l’or aux Jeux olympiques de Lake Placid, l’équipe composée des époux Andrée Brunet et Pierre Brunet de France a remporté l’or, dans l’épreuve de patinage en couple à Montréal, devançant Emilia Rotter et László Szollás de Hongrie et les Américains Beatrix Loughran et Sherwin Badger.

Le tandem canadien formé du frère et de la sœur, Montgomery Wilson et Constance Wilson-Samuel, qui avait remporté des médailles pour le Canada, dans les épreuves masculine et féminine, a fait équipe pour concourir dans l’épreuve de patinage en couple, se classant en sixième place.

À la suite des Championnats du monde de 1932, à Montréal, l’événement n’est pas retourné au Canada pendant presque de trois décennies, jusqu’à ce que Vancouver soit l’hôte des Championnats du monde en 1960. Le Canada a dix fois été l’hôte de ces Championnats, la dernière fois en 2013, à London, en Ontario.

Et, en mars prochain, Montréal accueillera à nouveau le monde entier.

Dimanche 19 janvier, Patinage Canada a célébré l’intronisation de deux nouveaux membres au Temple de la renommée de Patinage Canada. L’olympienne et six fois championne canadienne Jennifer Robinson et le célèbre journaliste de patinage artistique Steve Milton ont tous deux été reconnus parmi la famille, les amis, les anciens et les membres du Temple de la renommée lors du brunch des anciens et la cérémonie officielle d’intronisation a eu lieu avant le gala sur glace.

Jennifer Robinson prend la place qui lui revient au Temple de la renommée de Patinage Canada, dans la catégorie des athlètes.

Originaire de Goderich, en Ontario, elle a été six fois championne canadienne et a représenté le Canada aux Jeux olympiques d’hiver de 2002, à Salt Lake City, dans l’Utah, terminant en septième place.

Au cours d’une carrière qui s’est échelonnée sur dix saisons, Jennifer a concouru huit fois aux Championnats du monde ISU de patinage artistique et s’est classée parmi les 10 premières en 2000, 2002 et 2003. À ses dix participations aux Championnats canadiens, Jennifer n’a jamais raté le podium, avec six médailles d’or, une d’argent et trois de bronze. Elle a également remporté le titre canadien junior en 1994.

Depuis sa retraite, Jennifer est demeurée un modèle de rôle dans sa communauté, consacrant énormément de temps à Vision mondiale, aidant les collectivités dans le besoin et inspirant les autres à suivre ses traces.
Intronisée au Temple de la renommée de Patinage Canada, 2020.

L’un des journalistes de patinage artistique les plus influents au Canada entre au Temple de la renommée de Patinage Canada, dans la catégorie des bâtisseurs.

Steve Milton, un journaliste primé du Hamilton Spectator, a assuré la couverture des sports pendant plus de quatre décennies, dans la presse, à la radio et dans les médias numériques. II a commencé à rédiger des articles sur le patinage artistique en 1979 et a assisté à de nombreux Jeux olympiques et Championnats du monde ISU de patinage artistique, ainsi qu’à d’innombrables championnats canadiens, tout au long de sa carrière. II est considéré comme une excellente source de connaissances sur le patinage artistique, allant des faits historiques au système de notation.

Aussi intronisé au Temple de la renommée du football canadien, Steve est l’auteur ou le coauteur de 25 livres, dont Tessa and Scott et Brian Orser: Maître du triple axel, une autobiographie de Brian Orser.
Intronisé au Temple de la renommée de Patinage Canada, 2020

L’évolution du Fonds de mentorat David Dore

par Paul Dore

L’une de mes habitudes consiste à trouver des constantes et à comprendre les axes communs. Je crois qu’il existe un continuum évolutif. Voir comment les choses avancent et passent d’une génération à l’autre offre une mesure de réconfort. L’histoire se poursuit progressivement par étapes, parfois apparemment invisibles. J’aimerais prendre un moment pour examiner trois continuums, d’une perspective organisationnelle, d’un aspect communautaire et d’un point de vue personnel.

Alors que nous nous tournons vers l’avenir des prochains Championnats du monde, à Montréal, il vaut la peine de réfléchir au passé. Il y a près de vingt ans, Vancouver accueillait les Championnats du monde et la communauté internationale du patinage n’avait jamais rien vu de tel.

Le directeur général à l’époque, mon père David Dore, avait déjà supervisé des Championnats du monde au Canada. Cependant, à l’approche de ceux de Vancouver, mon père et son équipe visaient non seulement le but de présenter l’événement le mieux organisé, mais aussi de faire vivre aux gens une expérience.

Le Canada a toujours été présent sur la scène mondiale. À Vancouver, mon père voulait non seulement montrer où se trouvait le patinage à ce moment, mais aussi jusqu’où il pourrait aller à l’avenir. Et, l’avenir est maintenant aujourd’hui. Vous pourriez probablement dire que c’était prémonitoire. Il y avait 220 000 personnes présentes et les produits de l’événement, se chiffrant à 600 000 $, ont été distribués aux clubs de patinage de la Colombie-Britannique en tant que legs. On a aussi dénombré 35 000 visiteurs de plus à l’événement novateur SkateFest, qui a eu lieu à la place adjacente. SkateFest était une exposition immersive et interactive, bien avant l’existence des médias sociaux.

David Dore

Cet événement, à Vancouver, a été un tel exploit pour mon père qu’il a pris sa retraite de Patinage Canada un an plus tard. Quiconque connaissait mon père n’a pas été surpris, non seulement lorsqu’il a continué à s’impliquer dans le patinage artistique, mais est devenu vice-président de l’Union internationale de patinage. Malgré la portée mondiale de son travail, après sa retraite, mon père était toujours le plus heureux lorsqu’il regardait une compétition de patinage, au Canada, son pays d’origine.

C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons créé le Fonds de mentorat David Dore, afin de favoriser le succès continu du patinage canadien. Le Fonds offre aux patineurs, entraîneurs, officiels ou bénévoles de Patinage Canada l’occasion d’acquérir des compétences en leadership, dans le but d’améliorer le talent de leadership de l’organisation.

Dans le cadre de mon rôle dans le Fonds de mentorat David Dore, depuis quelques années maintenant, j’ai eu l’occasion d’être exposé à un groupe représentatif de personnes, travaillant dans des communautés locales de patinage à travers le pays. Qu’il s’agisse de juges, d’administrateurs ou d’organisateurs communautaires, je suis constamment impressionné et encouragé par tous les candidats et les bénéficiaires. Ils cherchent de nouvelles expériences et des occasions d’apprentissage, pour mieux être pourvus et favoriser la croissance de la communauté autour d’eux.

Val Masek

Comme l’a déclaré Val Masek, bénéficiaire du Fonds de mentorat David Dore de 2018 : « Il ne s’agit pas seulement de patinage. Nous croyons que le patinage fait de nous de meilleurs citoyens et nous apprécions le travail acharné, le dévouement et le sacrifice. Je considère mon travail comme un élément d’un continuum plus vaste, guidé par les solides principes fondamentaux de M. Dore et l’importance du service communautaire. »

Après quatre bénéficiaires du Fonds de mentorat, je pense que mon père serait heureux des résultats. Quatre personnes des quatre coins du pays, qui travaillent toutes de manières différentes à l’atteinte du but commun d’améliorer la vie de ceux qui les entourent, dans le milieu du patinage.

Pour en revenir à ces Championnats du monde à Vancouver, j’espère que mon père a pris un moment ou deux pour réfléchir au long chemin qu’il avait parcouru. Un des points saillants de sa carrière de patineur avait été de se rendre aux Championnats nationaux. Cette notion d’axes communs et de constantes historiques m’a trotté dans l’idée dernièrement, parce que le petit-fils de mon père, mon neveu Joshua, vient de participer à ses premiers Championnats nationaux à Mississauga. Notre famille compte officiellement trois générations de patineurs artistiques.

Brian Orser et Joshua Dore

Bien que je ne sois jamais parvenu à ce stade, au cours de ma carrière de patineur, je suis allé aux Jeux olympiques de Sotchi, en tant que directeur du Service olympique de radiotélévision. Mon père m’a toujours offert ses conseils et m’a aidé à m’orienter lors de ma première fois aux Jeux olympiques; allant de la façon de faire mes valises pour un mois aux nuances de nouveaux règlements de danse sur glace, en passant par la compréhension de l’immensité de la participation à un événement d’une telle envergure. Il avait assisté à de nombreux Jeux olympiques et possédait beaucoup de connaissances et d’expérience. C’était très important pour moi d’écouter ce qu’il voulait me dire.

Paul Dore

Mon père aurait été très heureux de voir les Championnats du monde de retour au Canada. Il songeait toujours à l’avenir et aurait été ravi de voir comment les bénéficiaires du Fonds de mentorat utilisent leurs nouvelles connaissances et expériences. Je sais aussi que mon père serait extrêmement fier de Joshua et qu’il n’aurait voulu rien de mieux que de s’asseoir dans ces gradins pour regarder et encourager la prochaine génération – tant sur glace et par l’intermédiaire des bénéficiaires du fonds – qui continue à faire avancer le sport.

Pour plus de renseignements sur le Fonds de mentorat David Dore et le programme, regardez cette vidéo d’anciens bénéficiaires rendant compte de leur expérience, à des éditions précédentes du Sommet des glaces de Patinage Canada. Si vous êtes l’un de ces chefs de file, vous trouverez de plus amples renseignements et le formulaire de demande en cliquant sur le lien ci-dessous. FAITES UNE DEMANDE AUJOURD’HUI!

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