Balado: Emanuel Sandhu | Transition des patineurs vers l’avenir | Le plan B : celui qu’on craint le plus, mais qui nous apporte souvent de la joie | Poumon d’acier | Programme de prix l’UIP – bénéficiaires Bourne et Browning | Vies vécues – en hommage

En vedette Emanuel Sandhu

Double olympien et triple champion canadien, Emanuel Sandhu se décrit comme un perfectionniste caractérisé par une double personnalité. Récemment, lorsqu’il s’est entretenu avec Debbi Wilkes, ils ont parlé de sa vie et de sa carrière et même la pandémie de COVID ne peut réprimer son optimisme, sa curiosité et son amour de l’aventure. Pour Emanuel, le ballet et le patinage sont parfaitement indissociables dans son esprit et sur la glace, créant une combinaison inoubliable d’athlétisme et d’art. Joignez-vous à Emanuel et Debbi pour cette conversation révélatrice et inspirante.

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*Balado uniquement en anglais

Transition des patineurs vers l’avenir

par Don Knight, Olympien, médaillé aux Championnats du monde et trois fois champion canadien

La chance de mon côté, j’ai eu une carrière et une vie merveilleuses.

J’attribue beaucoup de mes réussites à la fondation de base qui a commencé dès ma première leçon privée avec Ellen Burka, à Dundas, en Ontario, et s’est poursuivie tout au long de mes années d’entraînement avec Mme Burka, Dennis Silverthorne et Sheldon Galbraith, qui sont tous membres du Temple de la renommée de Patinage Canada. Ces années m’ont aidé à développer ma discipline, établir ma direction et me concentrer sur mes objectifs et ce sont des habitudes que j’ai gardées toute ma vie.

À l’époque, les résultats de cet entraînement m’ont permis de concourir à cinq Championnats du monde, à une édition des Jeux olympiques d’hiver et à remporter trois titres canadiens, un titre nord‑américain et une médaille de bronze aux Championnats du monde. Toutes ces réalisations ont été accomplies dans les années 1960, une ère complètement différente du sport.

À partir de là, je suis devenu professionnel à l’âge de 19 ans et, de 1967 à 1980, j’ai fait carrière pendant 13 ans avec Ice Capades et Holiday on Ice, en Europe. C’était une période superbe pour les spectacles sur glace dans le monde entier; ils étaient populaires et employaient beaucoup de patineurs. Il s’agissait de grands spectacles itinérants, comptant une centaine de personnes ensemble sur la route, dont des patineurs, des membres du personnel dans les coulisses, des musiciens et des gestionnaires. Nous présentions 10 spectacles par semaine, 40 semaines par année, soit une moyenne de plus de 400 représentations chaque année. Une ère merveilleuse et glorieuse de spectacles sur glace.

Je me suis installé ensuite à Burlington, en Ontario. Avec mon partenaire d’affaires, nous avons ouvert et géré six franchises de Pizza Delight pendant 23 ans. Ce n’était pas toujours facile, mais lorsque les choses devenaient difficiles, mon entraînement en patinage m’aidait souvent à rester discipliné et à me concentrer pour surmonter les obstacles.

Le message le plus important que je souhaite transmettre à la génération qui s’entraîne et concourt aux compétitions actuellement, c’est que… le patinage ne dure pas éternellement.

Compte tenu de mon expérience, je vous recommande fortement de mettre à profit l’esprit actif, le corps vigoureux et la discipline d’entraînement que vous avez acquis et de consacrer temps et efforts à réfléchir aux cinq à dix prochaines années. Essayez d’imaginer où vous voudriez être et ce que vous aimeriez faire à l’avenir. Soyez proactif en ce qui concerne votre destin, de sorte à ne pas être réactif lorsque la compétition ou la performance prendra fin. Ayez un plan et utilisez tous les résultats positifs que vous avez connus et, croyez-moi, grâce à votre entraînement il y en a eu beaucoup. Si vous ne faites pas d’auto‑apprentissage, vous voudrez peut-être y songer.

Votre entraînement est en soi une éducation positive, même si les résultats n’ont pas été nécessairement ce que vous auriez voulu voir sur le tableau de pointage. Votre travail, vos efforts et la discipline dont vous avez fait preuve sont tous des éléments positifs de votre bien-être personnel.

De votre côté, vous avez du temps, en plus des points forts acquis. Utilisez-les et continuez à les développer dans tout domaine qui vous intéresse. Gardez cette détermination et cette concentration pour vous améliorer, tant comme personne qu’en vue de contribuer à ce que vous choisirez après le patinage. La transition pour certains sera plus facile que pour d’autres, mais vous pourrez vous appuyer sur l’entraînement, dont vous avez bénéficié en cours de route, et atteindre votre objectif.

Étant une personne qui a eu la chance de faire partie de ce monde du patinage, dans le passé, et qui a fait de nombreuses transitions, je vous souhaite la meilleure des chances dans vos futures transitions dans la vie.

Temple de la renommée de Patinage Canada – Donald Knight

Bien qu’il se soit retiré du patinage amateur dès le jeune âge de 19 ans, Donald Knight a laissé son empreinte sur le sport durant les années 60. En 1961, il est devenu champion junior canadien alors qu’il n’avait que 13 ans. Durant les six prochaines années, il a gravi les marches du podium aux championnats canadiens seniors, se classant troisième en 1962, deuxième en 1963 et 1964, puis a été couronné champion durant trois années consécutives, de 1965 à 1967.

Grâce à sa légendaire éthique du travail, ce maître des figures imposées originaire de Dundas, en Ontario, est devenu un patineur complet, intégrant de puissants sauts, pirouettes et jeux de pieds complexes dans ses programmes. Donald a aussi représenté le Canada avec distinction sur la scène internationale, remportant le titre des Championnats nord-américains de patinage artistique de 1967. À la première de ses cinq apparitions aux Championnats du monde de patinage artistique de l’UIP, il n’était âgé que de 15 ans. En 1965, il a terminé en troisième place et mérité une médaille de bronze pour le Canada. Aux Jeux olympiques d’hiver 1964, il s’est classé au neuvième rang.

Considéré comme l’un des ambassadeurs les plus passionnés du monde du patinage, Donald a participé plus tard dans sa carrière professionnelle aux tournées de Holiday on Ice et Ice Capades. Un vrai gentleman, il continue à inspirer aujourd’hui les jeunes patineurs par son enthousiasme et sa passion pour le sport à titre d’entraîneur au Burlington Skating Centre.

Donald a été intronisé au Temple de la renommée de Patinage Canada en 2008.

Le plan B : celui qu’on craint le plus, mais qui nous apporte souvent de la joie

par Barry Soper, champion canadien de danse sur glace de 1971-1974

Un important événement de la section de Colombie-Britannique/Yukon (C.-B./Yn) était prévu pour le samedi 2 mai 2020, mais comme pour tant d’événements de patinage à travers le Canada et dans le monde entier, l’événement a été annulé en raison de la pandémie de COVID‑19 et des directives des gouvernements provinciaux et des autorités de santé de rester à la maison.

De quel événement s’agissait-il? C’était la soirée de remise des prix annuels de la section de C.‑B./Yn, qui était devenue la soirée de remise des prix de la section de C.‑B./Yn et d’intronisation au Temple de la renommée (7e édition). Hélas, elle n’aurait pas lieu. L’événement a été reporté à 2021.

Un autre événement qui n’aurait pas lieu était la prochaine rencontre des patineurs du Capilano Winter Club et du North Shore Winter Club, durant les années 1960 et 1970, pour laquelle ma femme, Louise, et moi devions être les animateurs. La rencontre avait aussi pour but de célébrer et de voir nos amis de patinage de longue date, Jay Humphry, ainsi qu’Elizabeth (Betty) et John McKilligan, qui devaient tous être honorés par la section de C.‑B./Yn, la veille de leur intronisation bien méritée au Temple de la renommée du patinage artistique de la Colombie-Britannique.

Jay, Elizabeth et John faisaient partie du groupe de patineurs seniors médaillés, avec Karen Magnussen (femmes seniors) et Joni Graham et Don Phillips (danse sur glace senior), aux Championnats canadiens de patinage artistique de 1968, tenus à Vancouver. Pour les mordus d’histoire, c’est à ces championnats nationaux qu’est apparu Toller Cranston (hommes seniors), ce qui a provoqué de grands remous, mais ce serait là le sujet d’un autre article. S’ajoutant à l’équipe mondiale de 1968, David McGillivray, Linda Carbonetto, Donna Taylor et Bruce Lennie, ainsi que Steve Hutchinson et Lyndsai Cowan ont fait partie de l’équipe olympique du Canada, à Grenoble, en France.

Équipe du Championnats du monde de 1968 / Lyndsai Cowan est absente de la photo

Diane Nielsen (ancienne présidente de la section de C.-B./Yn) et Granville Mayall (ancien président de Patinage Canada, de 1959 à 1961, qui avait été intronisé au Temple de la renommée de Patinage Canada, en 1992) devaient être intronisés dans la catégorie des bâtisseurs. Louise et moi nous souvenons d’avoir lu le nom de Granville sur les trophées décernés aux champions novices de danse sur glace du Canada, lorsque nous avons remporté cette épreuve en 1967, à seulement sa deuxième année en compétition nationale, la principale raison de la rédaction de cet article pour le blogue des anciens de Patinage Canada.

Vous voyez, quelque chose de plutôt « nouveau » (bien que de plus en plus populaire à notre époque) a eu lieu ce jour-là : un véritable défilé pour le 70e anniversaire de Benita (Cave) Anderson, mon ancienne partenaire de patinage avant Louise Lind. L’entraîneur Alex Fulton a formé notre équipe (Benita et moi), en mars 1966. Ce qui fut vraiment superbe de voir, le 2 mai 2020, c’était les plus de deux douzaines de voitures klaxonnant, leurs lumières clignotantes, avec des parents et amis poussant des acclamations, en plus des nombreuses bannières et du brouhaha des voitures passant devant la maison de Benita, à West Vancouver, pour lui souhaiter un JOYEUX ANNIVERSAIRE! Cet événement avait été organisé par les quatre charmantes filles de Benita, Julia, Stacey, Brooke et Hailey, et sa belle-fille Shaina. Le défilé de voitures, pleines de gens qui la célébraient, faisait toute la longueur de sa rue cul-de-sac, comme en témoigne la photo ci-jointe, tout le monde faisant la fête! Une autre photo capture Benita profitant du moment, conformément au protocole de distanciation sociale de la COVID-19! Et, dans une autre photo, la fille aînée de Benita, Julia capture le moment de célébration du plan B, pour sa mère bien-aimée!

Je tenais à tout particulièrement saluer Benita car, en plus de rester une très bonne amie à ce jour, ainsi que d’être elle-même une patineuse en simple accomplie (3e place chez les femmes novices, en 1966), elle a été l’une de ces innombrables patineuses qui « se sont sacrifiées pour l’équipe » en s’associant avec des danseurs masculins comme moi, alors que les habiletés de patinage étaient, dirions-nous, « primitives » ou « à leurs premiers stades ». Combien d’entre vous qui lisez ce blogue étaient ou connaissaient l’une des nombreuses patineuses artistiques talentueuses, qui ont aidé des patineurs masculins à acquérir leur expérience en danse sur glace, au début de leur carrière, seulement pour voir ces danseurs faire équipe avec quelqu’un d’autre, avec qui ils ont patiné pendant plusieurs années, devenant peut-être l’une des nombreuses équipes canadiennes de danse sur glace couronnées de succès? Et, ceci s’applique aussi, naturellement, au patinage en couple! Merci, à chacune d’entre vous, Mesdames!

Encore une fois, pour les mordus d’histoire, bien que Benita et moi ayons eu un peu de succès à ces tout premiers Championnats nationaux, en danse sur glace novice, nous classant en deuxième place derrière les champions méritants, Lynn Peckinpaugh et Michael Kostynuk, et devant Beth Ralbosky et Richard Dowding, en troisième place, Benita qui a terminé troisième chez les femmes novices, cette année-là, a décidé de se concentrer sur le patinage en simple et m’a « jeté par-dessus bord » (comme ma sœur comédienne Meg dirait). Cependant, le plan B m’a permis de faire équipe avec Louise Lind, marquant le début d’une carrière compétitive de huit ans et six titres nationaux, et, mieux encore, avec ma partenaire de vie! Nous nous sommes mariés en 1971, nous sommes retirés du patinage artistique de compétition après notre quatrième titre canadien senior en 1974 et avons acheté notre première maison en 1975, où nous avons commencé notre famille de quatre enfants en 1976.

Louise (lind) Soper et Barry Soper

À vrai dire, le plan B a été merveilleux pour moi pendant presque toute ma vie! Et, je n’ai ni oublié ni sous-estimé le rôle clé que Benita a joué en faisant équipe avec moi, à une étape importante de ma carrière de danseur sur glace, et ce que son « sacrifice » a signifié, me préparant pour mon partenariat avec l’éventuelle femme de ma vie, Louise!

Merci, Benita!

Benita et ses filles.

Poumon d’acier

par Paul Dore

En 1952, à l’âge de douze ans, mon père est tombé dans un état délirant. Tellement de médecins se succédaient qu’ils devenaient indistincts pour lui. On a déterminé qu’il avait une tumeur au cerveau et des préparatifs ont été faits pour envisager la chirurgie. Il a été transporté d’urgence à l’hôpital et, au dernier moment, un autre médecin a suggéré une ponction lombaire.

Cette ponction a révélé qu’il souffrait de poliomyélite. Un autre trajet en ambulance l’a emmené à l’hôpital général de Hamilton, où tous les cas de poliomyélite étaient traités. À ce stade, mon père était maintenant dans le coma.

Causée par le poliovirus, la polio est une maladie invalidante et potentiellement mortelle. Le virus se propage d’une personne à l’autre et 72 % des personnes atteintes n’ont aucun symptôme visible, tandis qu’une petite proportion développe une méningite ou une paralysie. Le virus attaque habituellement les muscles des jambes, mais endommage aussi parfois les muscles de la tête, du cou et du diaphragme. Une personne infectée peut transmettre le virus à d’autres personnes immédiatement avant l’apparition des symptômes et pendant des semaines après. D’importantes éclosions se sont produites à la fin du XIXe siècle en Europe et aux États-Unis. Le virus frappait durement les enfants, tout particulièrement, et un vaccin a finalement été mis au point dans les années 1950.

Mon père est resté dans le coma pendant six semaines. Trois médecins s’occupaient de lui et deux d’entre eux voulaient le mettre dans un poumon d’acier. Respirateur mécanique plutôt désuet, un poumon d’acier permettait à une personne de respirer par elle-même, de façon normale, face à une perte de contrôle musculaire ou si l’effort qu’exigeait la respiration dépassait sa capacité. La décision que devaient prendre ces professionnels de la santé était difficile et c’était probablement une décision qui s’imposait régulièrement. Le poumon d’acier aurait pu sauver la vie de mon père, mais une fois qu’une personne entrait dans un de ces caissons, elle n’en sortait pas.

Mon père a raconté par écrit un souvenir vivide de sa période dans le coma. Il se rappelait la chambre plutôt sombre et les quelques meubles qui s’y trouvaient. Il avait quitté son corps et flotté au‑dessus de tous ceux qui étaient dans sa chambre; ses parents et les médecins qui se tenaient en demi-cercle autour de son lit d’hôpital. Flottant près du plafond, il avait vu un prêtre entrer dans la pièce et lui administrer les derniers sacrements. Il avait vu ses parents en deuil.

Le seul médecin qui s’opposait à placer mon père dans le poumon d’acier a persisté. J’aimerais bien connaître son nom. Mon père est sorti du coma, mais la moitié droite de sa gorge était paralysée, ainsi que son bras droit et sa jambe droite.

La chambre d’hôpital était bondée d’enfants et tous les matins et tous les soirs les traitements étaient prodigués. Les infirmières étaient incroyables; elles comprenaient à quel point c’était difficile pour tous les enfants et jouaient avec eux à des jeux, après les traitements. Mon père a même lancé des courses en fauteuil roulant dans le couloir. Comme l’a dit mon père : « Les infirmières et les médecins ne nous permettaient tout simplement pas de nous considérer comme des malades, mais plutôt comme de jeunes soldats loyaux, en chemin vers un meilleur endroit ».

David Dore

Il y avait d’horribles réalités. En face de la chambre de mon père, un joueur de football des Tiger-Cats de Hamilton avait été placé dans un poumon d’acier. Si mon père se conduisait bien, on l’emmenait en fauteuil roulant lui parler. Un matin, mon père a demandé à une infirmière s’il pouvait être emmené dans la chambre du joueur de football. Mais, il était parti, ainsi que le poumon d’acier. La mort était quelque chose qu’il avait confronté tôt dans sa jeune vie et il a fait preuve d’une forte détermination à survivre.

Six mois plus tard, mon père est sorti de l’hôpital. Il avait besoin d’un fauteuil roulant, sa voix était affectée par la paralysie de sa gorge et les muscles de sa jambe droite avaient raccourci et stagné. Quiconque connaissait mon père n’aurait pas été surpris de savoir que même à l’âge de douze ans, s’il y avait une chance qu’il puisse marcher à nouveau, il n’accepterait tout simplement pas de ne pas pouvoir marcher. Les médecins avaient suggéré le patinage comme moyen de l’aider à apprendre à nouveau à marcher.

Ma grand-mère a amené mon père à un club de patinage à St. Catherines. Un entraîneur de patinage, Wally Distelmeyer, a bien vu combien il voulait réussir. Mon père s’agrippait au côté de la bande et M. Distelmeyer l’aidait, insistant sur sa capacité d’y parvenir. Deux jours plus tard, il glissait tout seul.

Ceci a été le début d’une carrière de toute une vie dans le sport du patinage artistique. De là, mon père est devenu un patineur de compétition. Il a jugé à plusieurs Championnats du monde et aux Jeux olympiques. Il a été élu président de l’Association canadienne de patinage artistique (maintenant Patinage Canada) et a ensuite été embauché comme directeur général (chef de la direction générale). Au cours des vingt années suivantes, il a créé quelques-unes des initiatives les plus influentes en matière de programmes, de marketing et d’organisation d’événements dans le sport amateur. Après sa retraite, mon père est devenu vice-président de l’Union internationale de patinage (ISU), un poste qu’il a occupé jusqu’à son décès.

Je raconte cette histoire comme exemple que nous devons faire preuve d’endurance. La vie continuera après ceci. Je ne suis pas désinvolte à ce sujet et je ne tente aucunement de minimiser les implications financières et sociales très réelles et effrayantes de nos circonstances actuelles. Nous sommes littéralement dans une situation de vie ou de mort. Pour ma part, j’essaie simplement de prendre les choses un jour à la fois et de ne pas paniquer. Bien sûr, presque chaque jour, je m’arrête et je pense : QUE DIABLE CE PASSE-T-IL EN CE MOMENT?! Mais, j’ai espoir qu’en prenant les choses de jour en jour, ces jours s’accumuleront. Si les choses empirent, elles s’empireront et nous y ferons face. Je suis cynique, mais même moi j’espère que si nous travaillons tous ensemble à cette fin, nous nous en sortirons et nous aurons fait preuve d’endurance.

Pour réussir à titre de chef de file, mon père savait qu’il devait inspirer les autres à se joindre à lui. Pour ce faire, il comprenait qu’il devait apprendre à être un bon orateur. La paralysie de sa gorge due à la polio avait affecté sa voix et il en a toujours été conscient. Il a donc fait la même chose que quand il apprenait à nouveau à marcher. Il s’est mis au défi d’apprendre à travailler sur sa voix et de l’utiliser pour inspirer les autres. Après son décès, des gens m’ont dit qu’ils se souvenaient de ses discours d’il y a plus de vingt ans.

Il y a quelque temps, Patinage Canada a trouvé une pile de vieux discours rédigés par mon père. Même s’ils avaient été prononcés dans un contexte complètement différent, ils étaient encore pertinents en quelque sorte, même des décennies plus tard, surtout en ces temps d’isolement. En voici un extrait.

Plutôt que de regarder en arrière ou d’un côté ou de l’autre en se laissant aller au découragement, peut‑être que nous devrions voir ceci comme le moment de répondre à un appel à l’action et d’unir nos sources de motivation.

J’aimerais qu’un concept d’excellence, de succès et de confiance mutuelle soit établi et promu à tous les niveaux. En réalité, ce n’est guère plus que du bon vieux bon sens et l’établissement de normes et d’objectifs ensemble. Aucun d’entre nous ne peut atteindre ces objectifs individuellement ou en petits groupes isolés. Nous devons voir l’excellence des autres, nous unir, préparer le terrain, montrer la voie à suivre, encourager et reconnaître le résultat collectif.

Nous nous reverrons bientôt et nous nous émerveillerons à nouveau devant nos extraordinaires capacités à transcender la langue et la politique. Ne disons pas au revoir, mais à la prochaine, jusqu’à ce que nous nous rencontrions à nouveau.

Programme de prix l’UIP: bénéficiaires Shae-Lynn Bourne et Kurt Browning

Cette histoire est uniquement en anglais.  Pour lire cette histoire, s’il vous plaît visitez ce lien et les vidéo ci-bas.

La communauté du patinage est triste par le décès de Blaine Moore, entraîneur de Patinage Canada

Veuillez lire la nécrologique sur la page suivante: Cameron’s Cremation and Funeral Services

(seulement en anglais)

L’héritage survit grâce à Le prix du Fonds commémoratif Toller Cranston

 

(seulement en anglais)

« Inspirer tous les Canadiens à vivre la joie du patinage »

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