Balado: Marilyn Chidlow | Bill Boland – Bénévole exceptionnel | Sawyer – Mes leçons de vie | Radford – Le patinage: en terrain inconnu

En vedette Marilyn Chidlow

Dans le balado des anciens de ce mois-ci, Debbi Wilkes accueille Marilyn Chidlow, ancienne présidente de Patinage Canada. Originaire de l’Alberta, Marilyn a participé à tous les niveaux du bénévolat pour le patinage, y compris au niveau du club local, ainsi qu’au conseil d’administration national en tant que présidente de Patinage Canada, de 2000 à 2006, en plus d’assister aux Jeux olympiques d’hiver.

Marilyn se souvient non seulement de ses premiers pas sur la glace, mais aussi de certains de ses plus grands défis et succès comme dirigeante de Patinage Canada. Dans cet épisode, Marilyn continue à faire preuve du leadership et de la diplomatie qui ont mis en lumière sa présidence de Patinage Canada, au cours de certains des moments les plus mémorables de l’histoire du patinage. Sa prévenance, sa délicatesse et son attitude positive ont été d’excellents modèles de rôle pour l’organisation et les bénévoles.

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*Balado uniquement en anglais

En l’honneur d’un bénévole exceptionnel : Bill Boland

Le 26 août, le décès de Bill Boland, de l’Ouest de l’Ontario, a représenté pour le patinage la perte d’un grand ami et partisan de ce sport. De son bénévolat au niveau du club à London, en Ontario, au conseil d’administration de Patinage Canada, l’influence et les conseils de Bill ont aidé à diriger l’organisation avec vision, équité et bon sens. Nous avons souligné ci-dessous les énormes contributions de Bill. Le blogue de ce mois-ci est dédié à Bill.

EN SOUVENIR DE BILL BOLAND, BÉNÉVOLE DÉVOUÉ DE PATINAGE CANADA, QUI A CONTRIBUÉ À FAÇONNER LE PATINAGE CANADA QUE NOUS CONNAISSONS AUJOURD’HUI

Plus d’une décennie plus tard, vous vous rendez compte que le sourire n’a jamais vraiment quitté le visage de Bill Boland.

À l’été 2010, Bill, une force d’impulsion de la candidature de sa ville d’adoption, London, en Ontario pour la tenue des Championnats du monde ISU de patinage artistique 2013, était ravi et presque euphorique, après que le joyau de la couronne des événements de patinage artistique ait été attribué à cette ville du sud‑ouest de l’Ontario.

Au cours d’une carrière bénévole s’échelonnant sur quatre décennies, ce fut certainement l’un de ses moments les plus fiers.

Bill est décédé le 26 août, après une courageuse lutte contre le cancer. On se souvient de lui comme ancien président de la Section de l’ouest de l’Ontario, membre du conseil d’administration, président du comité des finances et membre honoraire de Patinage Canada, ainsi que de bénévole infatigable de patinage artistique qui a passé une grande partie de sa vie à redonner à ce sport.

Chaque fois que ces Championnats du monde de 2013 étaient mentionnés dans la conversation, le visage de Bill rayonnait de fierté. L’affable et charismatique cadre du domaine de l’assurance avait un lien personnel avec London 2013 et allait présider l’événement qui a remporté un succès indéniable pour Patinage Canada et la ville.

« Alors qu’il dirigeait son équipe pour faire des Championnats du monde de London l’apogée dont on parle encore aujourd’hui, Bill incarnait l’esprit et la volonté d’un véritable bénévole – passion, engagement, longévité et engagement altruiste. Il a contribué à façonner le Patinage Canada que nous connaissons aujourd’hui », a déclaré la présidente de Patinage Canada, Leanna Caron.

« Respecté par la communauté bénévole, Bill offrait un sens aigu des affaires à notre organisation. C’est grâce à des gens comme lui, qui donnent tellement à notre sport sans rien attendre en retour, que Patinage Canada est l’une des organisations prééminentes de patinage artistique au monde. Il manquera à tous les membres de la famille de Patinage Canada. »

En raison des efforts que Bill a déployés pour la tenue des Championnats du monde 2013 à London, il a été honoré par le prix du sportif de l’année 2014 de London. Il a également reçu le Prix du Gouverneur général pour l’entraide, en mars 2013, juste avant que London accueille les Championnats du monde. On lui a également conféré le prix de l’Ontario Sports Council pour son engagement de toute une vie envers le sport.

Il laisse dans le deuil Maureen, son épouse depuis 50 ans, ses filles Tammy et Traci Lynn et sa petite-fille Hailey.

Bill s’est joint au conseil d’administration du Club de patinage de London il y a 40 ans, est devenu président de la Section de l’ouest de l’Ontario, puis a siégé pendant de nombreuses années au conseil d’administration de Patinage Canada, en plus d’être membre de bon nombre de ses comités. Son ton calme, son sens de l’équité, ses compétences financières et sa grande expérience des affaires amélioraient toutes les délibérations, aidant ces organismes à faire progresser avec succès le sport du patinage artistique.

De plus, grâce à ses encouragements, il a aidé à ouvrir la voie aux meilleurs patineurs artistiques, dont la championne canadienne à six reprises, Jennifer Robinson, et les champions du monde et olympiques de danse sur glace, Tessa Virtue et Scott Moir.

En janvier, Bill a assisté aux Championnats nationaux de patinage Canadian Tire, à Mississauga, où il a vu Jennifer Robinson intronisée au Temple de la renommée de Patinage Canada. Bill, un passionné de sport, était aussi un partisan de longue date des Knights de London, de la Ligue de hockey de l’Ontario.

Il était toujours là avec une poignée de main, un sourire et, le plus souvent, une histoire à raconter.

« Bill a tant donné à notre sport et a toujours fait ce qui était le mieux pour Patinage Canada et nos athlètes », a déclaré Mike Slipchuk, directeur de Haute performance de Patinage Canada.

« Bill a façonné un environnement pour les jeunes, les champions et les gens », a ajouté la présidente, Leanna Caron.

Bill Boland, président du comité organisateur local et directeur des finances de Patinage Canada, John Winston, directeur général de Tourism London, David Dore, vice-président de l’ISU et Brian Ohl, directeur général de Budweiser Gardens, posent pour une photo à l’ISU Championnats du monde de patinage artistique en mars 2013 (photo: Free Press)

Mes leçons de vie

par Shawn Sawyer, médaillé olympique et canadien et acteur du Cirque du Soleil

Je suis passé de cinq compétitions par année à 300 représentations annuelles!

Quand je repense à ma carrière de compétiteur, je comprends beaucoup plus de choses maintenant, comparativement à ce que je pensais savoir lorsque je concourais.

Stressé et effrayé de ne pas donner le meilleur de moi-même et de ne pas exploiter mon plein potentiel, c’était là ma lutte quotidienne à la patinoire. Les compétitions créaient des occasions de me décevoir moi-même et de désappointer les autres. C’est comme ça que j’ai perçu la majeure partie de ma carrière.

Si je pouvais revenir en arrière, je ferais mon possible pour changer cet état d’esprit négatif. Chaque personne est unique et différente face à des situations stressantes, comme les compétitions. Durant ma carrière, voici ce que j’ai appris.

Se produire en spectacle, 300 fois par année, vous permet de comprendre que vous êtes un être humain qui essaie d’accomplir des choses surhumaines. Il est très important de reconnaître vos sentiments et de comprendre pourquoi ils se manifestent à des moments particuliers. Accepter vos émotions et en traiter correctement est un immense soulagement, alors que de les enfouir profondément et de n’en tenir aucun compte sera contre-productif.

Dans notre sport, nous visons tous la perfection. Mais, vous savez, la perfection est ennuyeuse et peu mémorable. Les petites imperfections sont ce qui vous incitent à vous perfectionner et éveillent en vous la passion de continuer à vous mettre au défi. Au lieu de trop se stresser à propos du stress, il suffit d’en traiter et de l’accepter. Vous pouvez également partager ce que vous traversez, gérer la situation et contrôler le moment.

Lorsque vous participez à cinq compétitions par année (Championnats d’été, deux événements du Grand Prix ISU, Championnats nationaux et Championnats des quatre continents), vous vous croisez les doigts pour que les étoiles s’alignent ces jours particuliers. Pour ce qui est des 300 spectacles par année, il n’y a aucun moyen que les étoiles soient en votre faveur 300 fois de suite. Vous devez accepter la nécessité de traiter chaque instant, au fur et à mesure, et de passer à la prochaine chose. Je me soucie beaucoup de ce que je présente sur la glace et je suis très fier de me produire du mieux que je le peux, à tout moment. J’y réussis parce que j’ai appris à ne pas réprimer mes sentiments, mes doutes et mes émotions. Chaque personne peut appliquer cette notion dans sa carrière et constater IMMÉDIATEMENT des résultats.

Championnats canadiens 2011: Shawn Sawyer avec Patrick Chan et Joey Russell

L’éthique professionnelle vous épaulera et vous protégera toujours. L’éthique professionnelle sera votre meilleur ami quand vous en aurez le plus besoin. S’efforcer constamment d’exiger beaucoup de soi‑même garantira que vous pourrez vos produire dans n’importe quelle condition. C’est quelque chose que j’ai appliqué pendant toute ma carrière et c’est la meilleure façon d’atteindre ses buts.

Mon tout premier rêve était de faire partie du monde fantastique des acrobaties du Cirque du Soleil. J’en rêvais avant même de lacer une paire de patins. Cette possibilité est survenue assez tard dans ma carrière et je sais bien que si je n’avais pas continuellement travaillé dur, au cours de ma carrière professionnelle, ce rêve ne serait jamais devenu réalité et l’occasion aurait été offerte à quelqu’un d’autre.

Cirque du Soleil

Mon deuxième rêve était de devenir un athlète olympique, ce qui s’est produit beaucoup plus tôt que prévu. Et, vous savez pourquoi? Vous l’avez deviné? Oui! L’ardeur au travail et l’éthique professionnelle. Je visais les Jeux d’hiver de 2010, à Vancouver, et j’ai fini par participer aux Jeux d’hiver de Turin, en 2006. Quatre ans plus tôt que je ne l’avais prévu à l’origine. Pour ceux qui se le demandent, quatre ans, c’est une éternité en patinage artistique. Ce fut un très grand exploit pour moi et ma famille.

Soyez vous-même et brillez autant que vous le souhaitez. Les limites devraient être invisibles et il devrait être illégal de douter de soi‑même.

La seule façon de vous démarquer est de travailler avec ce que vous possédez déjà. Nous avons tous les bons ingrédients et une multitude de recettes. Connaissez votre valeur et votre potentiel et si personne ne croit en vous, croyez au moins en vous-même. Nous sommes tous confrontés à différents obstacles. Ne vous comparez pas aux autres. Concentrez-vous sur vous-même. Vous devez être conscient que vous êtes la seule personne qui se trouve au milieu de la glace. Vous seul pouvez comprendre tous les obstacles, les sacrifices et les moments difficiles. Si vous restez fidèle à vous-même à travers tout cela, vous aurez une merveilleuse carrière et vous deviendrez la meilleure personne que vous puissiez être. Vous avez le pouvoir d’y arriver.

Quand je repense au passé, je suis fier d’être resté fidèle à moi-même. Je suis fier de mon éthique professionnelle et de la passion que j’ai vouée à chaque moment de mon entraînement. Je veux continuer à me réinventer et à partager ce que j’ai appris ces dernières années.

Je suis de loin le plus grand homme de 5’4” dans le monde, parce que je me suis rendu compte que pour connaître du succès, il faut garder la tête haute.

Cirque du Soleil

Le patinage: en terrain inconnu

Eric Radford, triple médaillé olympique et membre de la commission des athlètes de l’ISU

Je crois qu’on pourrait dire à coup sûr que si on m’avait demandé, en début d’année, à quoi ressemblerait mon été, je n’aurais jamais pu imaginer qu’il serait comme ça. Plus improbable encore que tous les sensationnels moments que j’avais imaginés, à propos des Championnats du monde 2020, disparaîtraient à l’apparition de cette pandémie. Mais nous y voilà et le monde du patinage et moi-même avons continué à aller de l’avant, dans cette nouvelle ère de la COVID.

En tant que membre de la commission des athlètes de l’Union internationale de patinage (ISU) pendant cette période, il s’est avéré stressant de voir l’ISU confronté à une crise sanitaire difficile et constamment changeante. Le plus difficile, cependant, a été de voir mes collègues athlètes faire face au report des Jeux olympiques et à l’incertitude de l’avenir des événements sportifs en général. Comment restez-vous motivé lorsque la cible que vous visez est encore plus loin? Qu’en est-il des projets d’un athlète après les Jeux olympiques? J’imagine qu’ils devront attendre. La pandémie ajoutera une toute nouvelle dimension à la façon dont les athlètes s’entraînent et s’ils peuvent créer et maintenir l’élan nécessaire pour présenter leur meilleure performance aux prochains Jeux olympiques.

Avant le début de la pandémie, la commission des athlètes se concentrait sur la durabilité, le développement et les changements techniques dans nos disciplines relatives. Nous nous penchions également sur l’évolution de l’auditoire de notre sport et sur le fait que, peut-être, des moyens nouveaux et novateurs étaient nécessaires pour prendre de l’expansion et atteindre de nouveaux spectateurs. Personnellement, c’est en ligne que je regarde principalement le patinage maintenant. Quand j’étais plus jeune, c’était toujours à la télévision. Les méthodes pour atteindre nos partisans doivent être réévaluées et doivent évoluer pour s’assurer que notre sport a sa place à l’avenir.

De retour à la patinoire, nous nous habituons à une nouvelle normalité. Les entrées et les sorties sont désignées dans les patinoires. Les masques sont portés jusqu’à ce que les patineurs se trouvent sur la glace. Un nombre limité de patineurs sont autorisés sur la glace avec ou sans entraîneurs permis sur la glace. Mais, je sais que nous sommes tous reconnaissants d’être de retour… sur la glace ou non. J’ai commencé à rêver de patiner après quelques mois de quarantaine. Le moment où je suis retourné sur la glace et que j’ai senti mes lames glisser et le bruit du vent dans mes oreilles, c’était incroyable.

Je continue à travailler sur ma transition hors du sport de compétition. On pourrait penser que le moment le plus difficile dans la vie d’un athlète se produirait avant une importante compétition. Je dirais que le moment le plus difficile est quand les applaudissements cessent, que le grand rêve soit réalisé… ou non et la seule chose à laquelle il reste à penser est « Qu’est-ce qui vient après? ». Je me sens tellement chanceux d’avoir la musique dans ma vie, qui a pris la place du patinage comme prochain grand rêve. Pendant la quarantaine, j’ai eu beaucoup de temps pour explorer ma musique et j’ai récemment lancé ma première chanson électronique, intitulée Golden Hour. Je vais toujours garder mon « pied dans la porte », en ce qui concerne le patinage, mais je suis très excité de prendre une direction différente avec la musique.

Alors que nous amorçons cette première saison de patinage en présence de COVID, les choses seront différentes. Les athlètes ont vécu une période difficile et tumultueuse. Leurs préparatifs pour la saison sont très probablement tout à fait différents de tout ce qu’ils ont connu auparavant. Il n’y aura pas de partisans qui applaudiront dans la foule et aucun jury de notation typique près de la glace, mais nous vivrons quand même la magie que les patineurs créeront.

« Inspirer tous les Canadiens à vivre la joie du patinage »

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