Podcast: Elizabeth Manley | Lacoste: Ma vie après ma carrière en patinage artistique | Roch: De club à l’international

En vedette Elizabeth Manley

En vedette, Elizabeth Manley : médaillée d’argent aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde de 1988, triple championne nationale canadienne et mentore spécialisée

Elizabeth Manley, l’enfant chérie des Jeux olympiques de 1988, a transformé sa médaille d’argent en une carrière exceptionnelle, sur glace et hors glace. Forte, talentueuse et déterminée, elle amorce la prochaine étape excitante de sa vie, appliquant tout ce qu’elle a appris dans le sport et de ses luttes contre la dépression pour se forger une nouvelle place, cette fois en tant que « mentore spécialisée » ou « conseillère de vie », comme on l’appelle communément.

Il y a peut-être plus de 30 ans que Liz a remporté la médaille d’argent aux Jeux de Calgary, mais son enthousiasme, son éthique du travail et son authenticité sont aussi profonds que jamais. Ayant acquis autant d’expérience, fait face à des hauts et des bas et voulant partager ces leçons, Liz s’engage dans cette nouvelle direction, qui s’avérera sans doute l’une de ses contributions les plus importantes au patinage.

Joignez-vous à Liz et la présidente du comité des anciens, Debbi Wilkes, pour discuter de ce parcours inspirant.

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*Balado uniquement en anglais

Ma vie après ma carrière en patinage artistique

par Amelia Lacoste, championne canadienne

Ayant annoncé ma retraite du patinage amateur en 2014, je désirais demeurer dans l’univers du patinage artistique.  Depuis quelques années, j’enseignais à temps partiel, mais le faire à temps plein n’était pas l’option du moment.

J’avais encore d’autres rêves, dont la participation à des spectacles de patinage artistique sur des bateaux de croisière.  J’ai alors communiqué avec mon ami Marc-Olivier Bossé qui, à ce moment, se produisait sur un bateau de Royal Carribean.  Sur son conseil, je suis entrée en contact avec la directrice de Willy Bietak, qui m’a aussitôt offert un contrat sur le Liberty of the Seas.

J’ai eu le bonheur de concilier mon art tout en voyageant et découvrant de nouvelles destinations dans les Caraïbes, en Europe, en Asie et même, en Océanie.  J’ai traversé le Pacifique et l’Atlantique. Trois contrats de rêve m’ont permis d’élargir mes horizons et de faire la connaissance de merveilleuses personnes.

Malheureusement, en 2016, une grave blessure à la cheville m’a forcée à modifier mon mode de vie; j’ai dû revenir à la maison pour des soins.  Toutefois, cette expérience de vie a été très enrichissante, et je n’hésite pas à la recommander à tout patineur ou toute patineuse qui cesse la compétition, mais qui désire continuer d’évoluer dans son art.

La prochaine étape de ma vie était le retour aux études.  Après quelques embûches et incertitudes, j’ai obtenu une certification en maquillage professionnel et fait un bref retour à l’université.  J’ai enfin réorienté ma carrière vers l’acupuncture.  Je suis inscrite à la technique en acupuncture au Collège Rosemont et obtiendrai mon diplôme en mai 2022.

Depuis mon retour, j’ai repris avec goût l’enseignement du patinage et me suis associée à l’entraîneur Van Truong.  Nous formons une superbe équipe.  L’enseignement du patinage est ma façon de redonner à la société et de partager ma passion et mes valeurs avec les jeunes.  Que c’est valorisant de voir progresser ces patineurs jour après jour!

Ma carrière de patineuse et celle d’entraîneure m’auront appris la résilience, la persévérance et la gestion du stress.

En ces temps difficiles et incertains, nous devons rester solidaires et garder espoir.  Nous devons être patients et faire confiance à la vie.  Nous allons nous en sortir plus forts et gagnants.

De club à l’international

Par Nicole Roch

La nouvelle est tombée…  Sur ma page Facebook, je lis que les Championnats de patinage synchronisé 2021 de Patinage Canada, qui devaient avoir lieu à Sherbrooke, tout près de chez-moi, sont annulés, autre déception après l’annulation des Championnats du monde à Montréal, à quelques pas de chez-moi.  Décidément, ce petit virus invisible fait vraiment beaucoup de ravage dans toutes les sphères de la société.

Cependant, au moment de lire cette nouvelle, je me suis souvenu pourquoi le patinage synchronisé avait été si important pour moi.  Dans les années 1977-1982, je siégeais au conseil d’administration du club de patinage de Boucherville.  À ce moment, le club comptait un grand nombre de membres, mais dès que les patineuses avaient réussi leur test de figures préliminaire, plusieurs d’entre elles quittaient le club. Certaines allaient joindre les rangs de la ringuette pour pratiquer un sport d’équipe.

Quelle coïncidence!  Patinage Canada (auparavant l’ACPA) intègre le patinage synchronisé à sa structure et à son organisation.  Le conseil en profite pour recruter patineurs et patineuses pour former des équipes et en peu de temps, nous avions trois équipes de niveau novice, junior et sénior.  Les entraîneurs qui chorégraphiaient des numéros de spectacles de fin de saison ont été sollicités pour participer à cette nouvelle aventure.

Nous étions alors les pionniers de cette magnifique discipline.  Je salue l’ingéniosité et la créativité des entraîneurs qui enseignaient la chorégraphie sur pied en gymnase parce qu’ils ne disposaient de quelques heures de glace, à 6 heures ou 7 heures du matin. Il va sans dire qu’aucune minute ne se perdait.

C’est à ce moment que je me suis intéressée au côté technique du patinage pour en connaître tous les rouages et devenir un officiel, ne sachant pas jusqu’où cela me mènerait.

Le patinage synchronisé a connu un essor incroyable.  Athlètes, parents, entraîneurs et officiels, tous se passionnaient pour cette nouvelle discipline du patinage.  Au début de chaque saison, nous, les officiels, étions fébriles et impatients d’apprécier les nouveaux programmes.  Les entraîneurs rivalisaient de créativité, d’innovation et d’interprétation avant-gardiste.

Pour les athlètes, le patinage synchronisé leur a permis de voyager d’un océan à l’autre, de connaître leur pays et d’élargir leurs horizons. Certains d’entre eux ont goûté à l’international : la French Cup à Rouen, la Spring Cup à Milan, le Neuchâtel Trophy en Suisse, pour ne nommer que ces compétitions, car plusieurs autres pays organisent actuellement de tels événements.

De mon côté, je progressais en tant que juge, donnais des stages de formation et des séminaires et intervenais auprès des entraîneurs afin d’améliorer les programmes de patinage synchronisé.  C’était un travail collectif auquel participaient les entraîneurs et les officiels.

La passion pour le patinage synchronisé qui m’a toujours animée a atteint son apogée le jour où l’Union internationale de patinage a nommé les deux premiers juges-arbitres canadiens au niveau mondial, dont je faisais partie.  Ce fut un de mes moments de gloire.  Je suis récipiendaire du Prix commémoratif Elizabeth Swan et du Prix de l’officiel par excellence au Canada.  Patinage Canada m’a octroyé le statut d’officiel honoraire (juge). En y regardant bien, c’est tout un accomplissement dont je suis fière et qui doit rayonner sur la famille du patinage synchronisé tant nationale qu’internationale.

Tout au long de mon engagement dans cette discipline, j’ai connu des personnes merveilleuses, notamment des gérants d’équipe, organisateurs de compétitions, entraîneurs, athlètes et officiels dont je garde un excellent souvenir.

Et cette pandémie qui n’en finit plus…   Soyons prudents, résilients et patients!

« Inspirer tous les Canadiens à vivre la joie du patinage »

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