Podcast: Elizabeth Manley | Lacoste: Ma vie après ma carrière en patinage artistique | Roch: De club à l’international

En vedette Elizabeth Manley

En vedette, Elizabeth Manley : médaillée d’argent aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde de 1988, triple championne nationale canadienne et mentore spécialisée

Elizabeth Manley, l’enfant chérie des Jeux olympiques de 1988, a transformé sa médaille d’argent en une carrière exceptionnelle, sur glace et hors glace. Forte, talentueuse et déterminée, elle amorce la prochaine étape excitante de sa vie, appliquant tout ce qu’elle a appris dans le sport et de ses luttes contre la dépression pour se forger une nouvelle place, cette fois en tant que « mentore spécialisée » ou « conseillère de vie », comme on l’appelle communément.

Il y a peut-être plus de 30 ans que Liz a remporté la médaille d’argent aux Jeux de Calgary, mais son enthousiasme, son éthique du travail et son authenticité sont aussi profonds que jamais. Ayant acquis autant d’expérience, fait face à des hauts et des bas et voulant partager ces leçons, Liz s’engage dans cette nouvelle direction, qui s’avérera sans doute l’une de ses contributions les plus importantes au patinage.

Joignez-vous à Liz et la présidente du comité des anciens, Debbi Wilkes, pour discuter de ce parcours inspirant.

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Ma vie après ma carrière en patinage artistique

par Amelia Lacoste, championne canadienne

Ayant annoncé ma retraite du patinage amateur en 2014, je désirais demeurer dans l’univers du patinage artistique.  Depuis quelques années, j’enseignais à temps partiel, mais le faire à temps plein n’était pas l’option du moment.

J’avais encore d’autres rêves, dont la participation à des spectacles de patinage artistique sur des bateaux de croisière.  J’ai alors communiqué avec mon ami Marc-Olivier Bossé qui, à ce moment, se produisait sur un bateau de Royal Carribean.  Sur son conseil, je suis entrée en contact avec la directrice de Willy Bietak, qui m’a aussitôt offert un contrat sur le Liberty of the Seas.

J’ai eu le bonheur de concilier mon art tout en voyageant et découvrant de nouvelles destinations dans les Caraïbes, en Europe, en Asie et même, en Océanie.  J’ai traversé le Pacifique et l’Atlantique. Trois contrats de rêve m’ont permis d’élargir mes horizons et de faire la connaissance de merveilleuses personnes.

Malheureusement, en 2016, une grave blessure à la cheville m’a forcée à modifier mon mode de vie; j’ai dû revenir à la maison pour des soins.  Toutefois, cette expérience de vie a été très enrichissante, et je n’hésite pas à la recommander à tout patineur ou toute patineuse qui cesse la compétition, mais qui désire continuer d’évoluer dans son art.

La prochaine étape de ma vie était le retour aux études.  Après quelques embûches et incertitudes, j’ai obtenu une certification en maquillage professionnel et fait un bref retour à l’université.  J’ai enfin réorienté ma carrière vers l’acupuncture.  Je suis inscrite à la technique en acupuncture au Collège Rosemont et obtiendrai mon diplôme en mai 2022.

Depuis mon retour, j’ai repris avec goût l’enseignement du patinage et me suis associée à l’entraîneur Van Truong.  Nous formons une superbe équipe.  L’enseignement du patinage est ma façon de redonner à la société et de partager ma passion et mes valeurs avec les jeunes.  Que c’est valorisant de voir progresser ces patineurs jour après jour!

Ma carrière de patineuse et celle d’entraîneure m’auront appris la résilience, la persévérance et la gestion du stress.

En ces temps difficiles et incertains, nous devons rester solidaires et garder espoir.  Nous devons être patients et faire confiance à la vie.  Nous allons nous en sortir plus forts et gagnants.

De club à l’international

Par Nicole Roch

La nouvelle est tombée…  Sur ma page Facebook, je lis que les Championnats de patinage synchronisé 2021 de Patinage Canada, qui devaient avoir lieu à Sherbrooke, tout près de chez-moi, sont annulés, autre déception après l’annulation des Championnats du monde à Montréal, à quelques pas de chez-moi.  Décidément, ce petit virus invisible fait vraiment beaucoup de ravage dans toutes les sphères de la société.

Cependant, au moment de lire cette nouvelle, je me suis souvenu pourquoi le patinage synchronisé avait été si important pour moi.  Dans les années 1977-1982, je siégeais au conseil d’administration du club de patinage de Boucherville.  À ce moment, le club comptait un grand nombre de membres, mais dès que les patineuses avaient réussi leur test de figures préliminaire, plusieurs d’entre elles quittaient le club. Certaines allaient joindre les rangs de la ringuette pour pratiquer un sport d’équipe.

Quelle coïncidence!  Patinage Canada (auparavant l’ACPA) intègre le patinage synchronisé à sa structure et à son organisation.  Le conseil en profite pour recruter patineurs et patineuses pour former des équipes et en peu de temps, nous avions trois équipes de niveau novice, junior et sénior.  Les entraîneurs qui chorégraphiaient des numéros de spectacles de fin de saison ont été sollicités pour participer à cette nouvelle aventure.

Nous étions alors les pionniers de cette magnifique discipline.  Je salue l’ingéniosité et la créativité des entraîneurs qui enseignaient la chorégraphie sur pied en gymnase parce qu’ils ne disposaient de quelques heures de glace, à 6 heures ou 7 heures du matin. Il va sans dire qu’aucune minute ne se perdait.

C’est à ce moment que je me suis intéressée au côté technique du patinage pour en connaître tous les rouages et devenir un officiel, ne sachant pas jusqu’où cela me mènerait.

Le patinage synchronisé a connu un essor incroyable.  Athlètes, parents, entraîneurs et officiels, tous se passionnaient pour cette nouvelle discipline du patinage.  Au début de chaque saison, nous, les officiels, étions fébriles et impatients d’apprécier les nouveaux programmes.  Les entraîneurs rivalisaient de créativité, d’innovation et d’interprétation avant-gardiste.

Pour les athlètes, le patinage synchronisé leur a permis de voyager d’un océan à l’autre, de connaître leur pays et d’élargir leurs horizons. Certains d’entre eux ont goûté à l’international : la French Cup à Rouen, la Spring Cup à Milan, le Neuchâtel Trophy en Suisse, pour ne nommer que ces compétitions, car plusieurs autres pays organisent actuellement de tels événements.

De mon côté, je progressais en tant que juge, donnais des stages de formation et des séminaires et intervenais auprès des entraîneurs afin d’améliorer les programmes de patinage synchronisé.  C’était un travail collectif auquel participaient les entraîneurs et les officiels.

La passion pour le patinage synchronisé qui m’a toujours animée a atteint son apogée le jour où l’Union internationale de patinage a nommé les deux premiers juges-arbitres canadiens au niveau mondial, dont je faisais partie.  Ce fut un de mes moments de gloire.  Je suis récipiendaire du Prix commémoratif Elizabeth Swan et du Prix de l’officiel par excellence au Canada.  Patinage Canada m’a octroyé le statut d’officiel honoraire (juge). En y regardant bien, c’est tout un accomplissement dont je suis fière et qui doit rayonner sur la famille du patinage synchronisé tant nationale qu’internationale.

Tout au long de mon engagement dans cette discipline, j’ai connu des personnes merveilleuses, notamment des gérants d’équipe, organisateurs de compétitions, entraîneurs, athlètes et officiels dont je garde un excellent souvenir.

Et cette pandémie qui n’en finit plus…   Soyons prudents, résilients et patients!

« Inspirer tous les Canadiens à vivre la joie du patinage »

Nous serions ravis d’avoir de vos nouvelles! De nos jours, rester en contact est plus facile que jamais!

Envoyez-nous vos récits, photos, idées, suggestions et questions. Nous ne pouvons garantir de tout publier, cependant nous lirons certainement chaque mot reçu et en cas de questions, nous trouverons des réponses.

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Balado: Ann Shaw | Chartrand: Ma vie actuelle : sur glace et hors glace | Le roi | Vies vécues: Paquin-Devine | Et plus……

En vedette Ann Shaw

Debbi Wilkes accueille Ann Shaw, membre du Temple de la renommée de Patinage Canada. En tant quancienne concurrente internationale de danse et maintenant officielle à la retraite, Ann a exploré toutes les parties du monde du patinage. Quil sagisse de juger des événements nationaux, mondiaux et olympiques ou de siéger au comité de danse de lISUles antécédents et les contributions dAnn ont aidé à promouvoir et à définir notre sport, au Canada et dans le monde entier.  

Pour des amateurs « à vie » du patinage, comme Ann Shaw, la passion pour le sport ne s’éteint jamais. Lengagement et la vision dAnn continuent à inspirer et à stimuler l’avancement du sport dans le cadre même de son évolution. 

Profitez de ce balado spécial, alors qu’Ann partagera certaines de ses expériences de patinage les plus mémorables. 

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Ma vie actuelle : sur glace et hors glace

par Alaine Chartrand, championne canadienne

Un an s’est écoulé depuis que j’ai cessé de m’entraîner et de concourir et quelle année de croissance et d’apprentissage ce fut. Il y a deux ans, j’ai pris la décision de patiner une saison de plus pour moi-même et j’attendais avec impatience le début de mes études en kinésiologie, à l’Université York. Deux ans plus tard, je passe encore la majorité de mon temps dans une patinoire et aux études – seulement dans un rôle différent. J’ai commencé à travailler à plein temps comme entraîneure de patinage, en plus de poursuivre mes études universitaires, bien que ce soit dans une autre ville, à l’autre bout du pays.

Devenir entraîneure n’a jamais été quelque chose que je me voyais faire, à l’origine. Certains patineurs comptent devenir entraîneurs, dans leurs parcours de carrière – mais, ce n’était jamais ce que j’envisageais. Honnêtement, je pensais à l’entraînement comme moyen de payer mes frais de subsistance tout en poursuivant mes études, mais c’est rapidement devenu quelque chose que j’aime et que j’ai hâte de faire tous les jours. C’est un plaisir de voir un patineur s’améliorer et acquérir une nouvelle habileté. C’est aussi gratifiant de voir grandir la joie des patineurs pour ce sport et de les aider à traverser les moments difficiles.

L’été dernier, j’étais entraîneure au Club de patinage de Burnaby et au Club de patinage Sunset et à l’automne, lorsque mes études ont repris, j’ai dû m’en tenir à un club – le Club de patinage Sunset. J’ai eu l’occasion de travailler avec des patineurs de tous les niveaux, de ceux de Pré-Patinage Plus, qui faisaient leurs premiers pas sur la glace, aux patineurs juniors en cours de développement, initiés à leurs premiers éléments de patinage artistique, aux patineurs de Patinage STAR, travaillant sur leurs doubles sauts et même aux meilleurs patineurs de compétition, qui participent au Défi et aux Championnats nationaux. J’ai également donné des cours hors glace, y compris de sauts et de conditionnement physique, en plus d’organiser des séances d’information avec les patineurs et leurs parents.

En août dernier, j’ai assisté à ma première compétition en tant qu’entraîneure au BC Summer Skate 2019. J’accompagnais une patineuse du Club de patinage de Burnaby à sa première compétition de STAR 5. Bien qu’elle ait commis quelques erreurs et n’était pas satisfaite de sa performance, j’étais fière d’elle pour s’être relevée à sa première tentative de double boucle en compétition. Cette compétition a été révélatrice – quelle montagne russe d’émotions sont ces compétitions pour les entraîneurs! Je pense que j’étais plus stressée comme entraîneure que patineuse. Maintenant, je comprends mieux certaines des étrangetés des entraîneurs qu’on voit au plus haut niveau, qui regardent leurs patineurs concourir.

Toutes mes expériences à titre d’entraîneure, au cours de la dernière année, m’ont incité à travailler à ma certification d’entraîneure nationale, afin que je puisse avoir la possibilité d’assister aux Championnats nationaux de patinage 2020, à Vancouver, en tant qu’entraîneure.

Une chose à laquelle je ne m’attendais pas, à ma transition de patineuse à entraîneure, était d’adopter une perspective entièrement nouvelle sur le sport. J’ai pris les choses utiles que mes entraîneurs m’ont apprises, tout au long de ma carrière personnelle de patineuse, et j’ai commencé à les transmettre à la génération suivante.

Du même coup, j’ai pu revenir sur ma carrière et réfléchir aux choses que je changerais. Certaines étaient indépendantes de ma volonté en tant qu’athlète, mais maintenant en tant qu’entraîneure, je peux aider à contrôler ces aspects pour les patineurs auxquels j’enseigne. Une question importante est la promotion d’une image corporelle positive et la lutte contre le mythe selon lequel « il est préférable d’être maigre ». Ce mythe a malheureusement été ancré dans notre sport et continue d’avoir un impact émotionnel et physique sur de nombreux jeunes patineurs. C’est un sujet qui me passionne beaucoup à présent et j’ai même décidé de faire une dissertation à cet égard pour l’un de mes cours universitaires. Une autre chose que je ne faisais pas toujours bien, dans mon entraînement, était de travailler à la fois dur et intelligemment – je faisais bien le premier, mais pas toujours le second et il est très important de faire les deux. Le temps passé loin du patinage m’a donné l’occasion de prendre du recul, de songer de façon critique à ces questions et d’aider à éduquer les patineurs que j’entraîne.

À l’automne, j’ai eu l’occasion de diriger quelques séminaires en Colombie-Britannique et je dois dire que j’ai aimé le faire. Ayant grandi dans une petite ville, j’ai participé à de nombreux séminaires de patinage. C’était une façon pour moi d’être exposée aux meilleurs entraîneurs et patineurs dans le sport et d’apprendre quelque chose de nouveau que je pourrais ajouter à ma routine d’entraînement. Maintenant, étant de l’autre côté, je suis excitée et je sens que j’ai tellement de choses à offrir et à partager avec la communauté du patinage.

L’automne dernier, je suis retournée sur la glace pour une séance ouverte, après une pause de cinq mois. En tant que patineuse artistique de compétition depuis l’âge de 6 ans, je n’ai jamais pris plus d’une semaine de congé – ce fut une pause incroyablement longue. Depuis cette séance, j’ai essayé de patiner au moins une fois par semaine, pour l’exercice et le plaisir. C’était un sentiment tellement différent d’avoir le choix de patiner et la liberté de faire ce que je veux pendant mon temps sur la glace. Au Club de patinage Sunset, la plupart de mes collègues entraîneurs sont des étudiants universitaires dans la vingtaine et c’est donc un environnement agréable. Je patinais assez pour qu’on me demande de participer au spectacle de Noël de notre club, pour un numéro individuel et un numéro avec des entraîneurs. C’était angoissant, mais amusant de retourner sur la glace devant une foule, dans une nouvelle atmosphère.

J’aime rester au courant des nouvelles et des tendances actuelles en patinage, étant donné que j’ai toujours été une grande partisane de patinage – même pendant que le concourrais activement. À mes propres compétitions, je prenais le temps de regarder les séances d’entraînement et les compétitions d’autres disciplines. Alors, naturellement, lorsque les Internationaux Patinage Canada (IPC) ont eu lieu à Kelowna, en 2019, j’ai pris un vol rapide pour m’y rendre et regarder les programmes libres de patinage en couple et masculins. J’ai assisté à du patinage incroyable aux IPC. C’était génial de pouvoir regarder et encourager tant de mes amis patineurs, d’anciens coéquipiers et camarades d’entraînement, sans le stress de concourir moi-même. C’était sensationnel pour moi de retrouver ma chère amie Lubov Ilyushechkina et de voir en personne son retour à la compétition et l’exécution de sa levée caractéristique « d’appui renversé » – incroyable! J’ai également eu la chance d’être dans les gradins pour le magnifique programme libre de Nam Nguyen, sur une musique des Beatles, qui lui a valu une ovation délirante et la médaille d’argent. Ma présence à l’événement et le succès de l’équipe canadienne ont suscité en moi des sentiments contradictoires, étant donné que si j’avais continué à patiner la saison dernière, j’aurais probablement concouru à cet événement. Dans l’ensemble, c’était un bon test pour moi et j’ai aimé être de retour dans l’atmosphère et l’énergie d’une grande compétition, ainsi que de mettre en valeur mon côté de partisane de patinage.

En dehors du monde du patinage, je vais amorcer ma deuxième année en kinésiologie, à l’Université de la Colombie-Britannique. Le programme est difficile, mais, à bien des égards, le patinage m’a préparé à ce défi différent. J’aime la variété des cours offerts dans le cadre du programme de kinésiologie, comme l’anatomie et la physiologie, mais nous pouvons aussi suivre des cours en psychologie du sport et nutrition, qui sont des sujets qui m’intéressent et peuvent se rattacher à mes fonctions d’entraîneure. En ce qui concerne le campus, je ne suis pas certaine que je pourrais trouver mieux. D’immenses espaces verts ouverts avec une vue sur l’océan et les montagnes rendent la tâche un peu plus facile.

Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ces deux composantes de ma vie, j’ai essayé de dire oui à tout ce qui m’est proposé. En tant que patineuse de compétition au niveau des Championnats du monde, j’étais très stricte à propos des personnes et de ce que je laissais entrer dans ma vie et comment je gérais mon temps. J’avais tellement l’habitude de dire « non », qu’il s’agisse de voir des amis à l’extérieur de la patinoire, d’assister à des événements, de participer à certaines activités ou de manger certains aliments. Au cours de la dernière année, j’ai été en mesure de dire « oui » et, pour cette raison, j’ai eu beaucoup de premières. J’ai assisté à des festivals gastronomiques et des réunions sociales, je suis allée dans un spa, j’ai voyagé à bord d’un traversier, j’ai fait du ski et j’ai eu beaucoup plus d’aventures qui n’étaient tout simplement pas possibles lorsque je concourais.

Ces jours-ci, les fins de semaine me donnent l’occasion d’essayer divers restaurants locaux, de me rattraper sur mes devoirs et d’exercer mes fonctions d’entraîneure pendant quelques heures. Mon horaire ne change pas de septembre à avril, du lundi au vendredi – j’ai des cours le matin et je me rends à la patinoire en soirée.

En ce qui concerne la compétition, je pensais vraiment que j’aurais déjà pris une décision finale à propos de mon retour ou non à la compétition, mais d’un jour à l’autre, je passe encore de « non merci, j’aime ma nouvelle vie » à « je ne veux pas avoir de regrets dans quelques années ». J’ai entendu dire que lorsqu’ils envisagent de prendre leur retraite, de nombreux athlètes disent « savoir » quand le moment est venu pour eux de prendre cette décision. Je n’ai pas encore ressenti cet attrait d’un côté ou de l’autre et je me sens à l’aise maintenant de ne fermer aucune porte.

J’attends avec impatience le jour où nous pourrons tous participer à nouveau à des compétitions de patinage – quel que soit le côté de la bande où nous nous trouvons.

Le roi

Jan., 19, 2020
PHOTO: Greg Kolz

par Nancy Sorensen, officielle à la retraite

Le hongrois est une langue unique, qui n’appartient à aucun grand groupe linguistique. On dit qu’il est relié au finnois ou au turc, mais quand j’ai entendu ces langues parlées, je n’ai jamais été en mesure de reconnaître aucun mot. Un pays d’Europe avec une langue qui lui est propre! En hongrois, « kiraly » signifie « roi ».

Ede Kiraly est né à Budapest en 1926 et quand il était jeune, il pratiquait deux disciplines du patinage artistique, soit le patinage en simple et le patinage en couple, tout en faisant simultanément ses études. Diplômé en génie civil, de l’Université de technologie de Budapest, il a laissé sa marque sur le patinage artistique à l’échelon international. Ses succès ont été impressionnants. Après la Seconde Guerre mondiale, il a remporté quatre médailles européennes (trois d’or et une d’argent), cinq médailles mondiales (une d’or, trois d’argent et une de bronze) et une médaille d’argent olympique, dans les deux disciplines, en seulement trois saisons de compétition. De beaux exploits!

C’est à Londres, en 1950, avec sa partenaire Andrea Kekesy, qu’il a gagné la médaille d’or aux Championnats du monde. En patinage en simple, Ede a terminé deuxième derrière Dick Button, les deux hommes étant des patineurs hors pair. Tous deux ont joué un rôle déterminant dans l’exécution du double axel dans les épreuves masculines et tentaient déjà des triples durant l’entraînement. En patinage en couple, le duo formé d’Ede et d’Andrea a été l’un des premiers à exécuter, en compétition, la levée Axel par‑dessus la tête.

Politiquement, la Hongrie était dominée par l’URSS. C’était l’époque du Rideau de fer, du bloc de l’Est et du mur de Berlin. Les responsables des athlètes, nommés par le gouvernement, accompagnaient partout leurs équipes sportives. Un agent du renseignement de l’État hongrois voyageait avec Ede en tout temps, et gardait son passeport, ses papiers d’identité et ses documents de voyage.

Après les Championnats du monde de 1950, les grands patineurs devaient concourir à Paris, à la prestigieuse Grande Coupe de France. Ede était l’un d’entre eux. Les journaux parisiens ont signalé que le champion, Ede Kiraly de Hongrie, n’était pas arrivé. Où était-il? Dépourvu d’argent et de papiers d’identité, il s’était réfugié à Londres.

Âgé de 24 ans, Ede se sentait menacé. Il ressentait un danger constant, compte tenu du fait que de nombreuses personnes instruites étaient « purgées » en Hongrie et avaient reçu l’ordre de se joindre au Parti communiste. Sa défection a été démentie par le gouvernement hongrois. Leur « étoile » était tout simplement resté à Londres pour un entraînement supplémentaire avec l’entraîneur, Arnold Gerschwiler, et serait de retour en Hongrie.

Dick McLaughlin, de la famille General Motors, a joué un rôle déterminant dans l’arrivée d’Ede au Canada. Dick avait été un patineur de compétition accompli, médaillé dans des épreuves juniors et seniors au niveau national. Plus tard, il représenterait le Canada à titre de juge international et, de 1957 à 1959, il occuperait le poste de président de l’Association canadienne de patinage artistique, aujourd’hui Patinage Canada. Ede, maintenant appelé Ed, s’est joint au Club de patinage artistique d’Oshawa, à titre d’entraîneur.

Dans les années 1940 et 1950, le club d’Oshawa figurait parmi les clubs les plus prospères de l’Ontario, comptant des juges de niveau national, comme Ian Greenway, et une impressionnante liste de médaillés canadiens, dont Alan Anderson, Dawn Steckley, David Lowery et Geraldine Fenton. Ed entraînerait des talents de patinage de premier ordre. Chaque été, il exerçait ses fonctions d’entraîneur à l’école de patinage estival de Cobourg et, en 1952, il a travaillé avec Marlene Smith, qui a remporté le titre senior féminin aux Championnats canadiens de cet hiver-là.

Un patineur naturellement athlétique a commencé à s’épanouir sous la direction d’Ed. Il a même donné de son temps à ce patineur qui, croyait-il, avait un potentiel international. Ed Kiraly a été le premier vrai entraîneur de Donald Jackson. Il était à la fois un ami et une source d’inspiration pour le jeune patineur. Plus tard, quand j’ai vu Don patiner, j’ai pu voir un peu d’Ed dans son patinage.

Deux catastrophes se sont produites lorsque les patinoires de Cobourg et d’Oshawa sont passées au feu. Ni l’un ni l’autre de ces deux sites n’a retrouvé son potentiel antérieur en ce qui concerne l’entraînement de patineurs d’élite. Ed Kiraly est ensuite devenu entraîneur au Club de patinage artistique de Peterborough et son déménagement dans cette ville a amélioré ses perspectives en ingénierie et consultation.

Les séances de patinage artistique avaient lieu dans le nouveau Memorial Centre, foyer des TPT Petes (maintenant, seulement « les Petes »), une équipe de hockey junior majeur sous l’égide des Canadiens de Montréal, l’équipe principale.

L’une de nos séances d’entraînement se déroulait un peu avant un jeu dirigé de hockey des Petes. Les joueurs, les bâtons de hockey prêts, cognaient sur les bandes, turbulents et impatients, éclatant de rire chaque fois qu’un patineur trébuchait ou tombait.

Un soir particulier, Ed s’est approché des garçons et les a invités sur la glace. Ils ont fait une course en patinage avant en premier, mais n’ont pas pu rattraper Ed. En patinage arrière, il les a complètement laissés dans son sillage. Quelques autres manœuvres ont convaincu les joueurs que le patinage artistique était peut-être beaucoup plus difficile qu’ils ne le pensaient. Homme bien élevé qu’il était, Ed a expliqué comment certaines personnes aiment glisser, danser sur la glace et bouger au son de la musique. D’autres, comme eux, préfèrent le concept d’équipe, l’effort commun. « Nous faisons tous des erreurs parce que nous continuons à apprendre. Je pense qu’il y a de la place sur la glace pour nous tous. N’est-ce pas? Il n’y a jamais eu de problème par la suite.

La Révolution hongroise de 1956 a donné à Ed l’occasion d’amener sa mère au Canada. Ne sachant pas l’anglais, Mme Kiraly a trouvé du réconfort auprès des six familles hongroises de la ville, ma famille étant l’une d’elles.

C’est pendant l’emploi d’Ed, à Peterborough, qu’une nouvelle facette de ses talents s’est dégagée, au grand plaisir du club de patinage et surprenant peut-être Ed lui-même.

Les carnavals! Comment est-ce qu’un club de patinage survit? Les cotisations et le carnaval annuel! Les compétitions de club étaient des événements chaudement disputés puisque les résultats de la compétition déterminaient généralement qui obtiendrait un solo dans l’un des numéros du spectacle. Tout le monde y participait. Les pères construisaient des décors et des accessoires et s’occupaient des projecteurs, tandis que les mères cousaient les costumes et organisaient l’arrière-scène. Il y avait des emplois bénévoles pour tout le monde.

Ses fonctions d’entraîneur et une présentation annuelle de patinage à accomplir, en plus de ses responsabilités en ingénierie, Ed a magnifiquement relevé les défis. À chaque occasion qui se présentait, il assistait à des spectacles professionnels pour y trouver des idées. L’inspiration venait d’autres carnavals, même ceux de l’autre côté de la frontière à New York. Avec des concepts empruntés, modifiés et originaux, Ed concevait et chorégraphiait tous les numéros lui-même. J’ai toujours été étonnée de voir comment il pouvait se souvenir de tous les pas et mouvements, alors qu’il a travaillait avec un groupe, puis d’autres, sans jamais les mélanger ou oublier un pas. Il était un grand visionnaire, capable d’imaginer le mouvement des groupes sur la glace et la façon d’interagir et de les adapter à des thèmes et des routines spécifiques.

Ed croyait que les figures et le style libre avaient un lien spécial. À chaque carnaval, Ed tentait d’éduquer un public axé sur le hockey à propos des concepts de base du patinage artistique. Il glissait avec un patin géant en carton et le déplaçait de diverses façons pendant que l’annonceur parlait de carres intérieures et extérieures. Patin en carton mis à part, Ed démontrait les carres et les virages, suivis d’une séquence de jeux de pieds, de virages et de carres au ralenti, identifiés par l’annonceur. Pour conclure, il exécutait des pas identiques, à pleine vitesse, comme dans un programme de style libre réel, de sorte que le public puisse comprendre et vraiment « voir » le rapport.

Pour un peu de variété, à certains carnavals, sur la glace propre après l’entracte, un certain nombre d’entre nous s’exerçait sur la glace à exécuter diverses figures. Ed, avec son patin géant, glissait autour montrant l’inclinaison de la lame pour les différentes carres dans les figures en cours d’exécution. Je faisais toujours la boucle avec changement de carre du cinquième test. Ces démonstrations étaient bien accueillies.

Bien sûr, dans chaque production, Ed exécutait un solo qui comprenait le double axel, le saut distinctif à l’époque. Son premier rappel était généralement une foule de jeux de pieds complexes et vertigineux avec un simple axel suivi d’un double axel, pour montrer au public la différence. C’était le deuxième rappel que nous adorions. Sa pirouette assise avec changement était formidable, ses jambes démontrant le changement d’un pied à l’autre. Les spectateurs ravis comptaient le nombre de fois qu’il changeait de pied.

Ed avait un grand attrait pour le public. Il se présentait toujours avec un sourire, maintenait un contact visuel avec les spectateurs et sa présence et sa personnalité se dégageaient sur la glace.

Comme à tout autre carnaval, le club de Peterborough invitait des patineurs. Dans une des éditions, Andrea Kekesy Bernolak, l’ancienne partenaire d’Ed, maintenant entraîneure à Pembroke, en Ontario, était une invitée spéciale. Andrea a patiné en solo, mais c’est quand elle et Ed ont patiné ensemble que c’est devenu sensationnel, cette conscience de partenaires ne faisant qu’un, l’unisson, le respect évident et la confiance de l’un pour l’autre. Ensuite, dans une conversation avec Andrea, elle m’a dit que leurs programmes de patinage en couple pour les Championnats du monde étaient si harmonieux que la main d’Ed était toujours là, prête à saisir sa main. De vieilles rumeurs laissaient entendre qu’Andrea et Ed avaient eu une liaison amoureuse, mais Andrea a rencontré et épousé quelqu’un d’autre. Ed ne s’est jamais marié.

En 1958, des patineurs russes formant une équipe de patinage en couple ont participé aux Championnats du monde pour la première fois. En 1960, les Soviétiques sont revenus avec deux équipes de patinage en couple et deux patineurs en simple. Vancouver a accueilli la compétition et à l’époque de la Guerre froide, l’apparition des Russes était importante et suscitait un grand intérêt. Le championnat venait juste de se terminer. Pour ajouter à notre liste de participants au carnaval, Ed a réussi à inviter les deux équipes de patinage en couple russes dans le cadre de notre présentation locale, une invitation que ces patineurs ont acceptée!

Le journal The Peterborough Examiner, la télévision locale et les rédacteurs de potins étaient absolument frénétiques! Les Russes venaient… à Peterborough! Les ventes de billets ont grimpé en flèche. Nos trois spectacles du vendredi soir, du samedi matin et du samedi soir, étaient à guichets fermés, avec des spectateurs entassés aussi étroitement que les règlements relatifs aux incendies le permettraient.

Les officiels du club et Ed étaient très excités, mais inquiets. Comment le public réagirait-il à un ennemi durant la Guerre froide? Y aurait-il un problème? Pour s’assurer de toujours bien voir ses athlètes, le chef d’équipe soviétique a exigé que ses patineurs se produisent avec un plein éclairage, sans projecteur ou coin obscur.

Les spectateurs ont eu de quoi être fiers d’eux-mêmes. Chaque représentation a reçu des applaudissements enthousiastes, invitant des rappels. Tous les spectateurs se sont pâmés d’admiration quand l’une des équipes russes de patinage en couple a exécuté ses glorieuses spirales de mort, qui sont plus tard devenues un élément distinctif pour eux. Oleg et Ludmilla Protopopov commençaient tout juste à faire bonne impression dans le patinage en couple de calibre mondial. Plus tard, ils deviendraient des membres éminents de l’élite du patinage en couple et des champions mondiaux et olympiques.

Les médias se sont déchaînés! Les séquences vidéo ont dominé la télévision locale et une couverture du carnaval figurait dans l’Examiner. Pour Ed, c’était un coup incroyable! La participation des Russes à notre carnaval a été une première fantastique! Sous la tutelle d’Ed Kiraly, les productions du Club de patinage artistique de Peterborough sont devenues l’un des carnavals amateurs les plus réussis de l’Est du Canada.

Au banquet qui a suivi, le groupe soviétique s’est assis ensemble, les femmes dans leurs robes à dentelle et les hommes en habits identiques. Comme prévu pour des athlètes du bloc de l’Est, ils étaient accompagnés et bien gardés par divers accompagnateurs, une présence constante.

J’ai quitté Peterborough à l’automne 1960 et j’ai perdu le contact avec la ville et ses activités. La seule chose que je savais était qu’Ed Kiraly était toujours là, alliant ses engagements en patinage et ingénierie.

En 1997, le 50e anniversaire du Club de patinage artistique de Peterborough a eu lieu au Memorial Centre. J’y ai assisté. Qui était assis juste derrière moi, mais Ed Kiraly! Pendant le spectacle, une annonce a été faite au sujet d’un ancien champion du monde et entraîneur du club.  « Un grand applaudissement pour M. Ed Kiraly! ». Un projecteur braqué sur Ed et des acclamations, des applaudissements et une ovation ont merveilleusement reconnu sa contribution au patinage artistique et à Peterborough.

Quand la mère d’Ed est décédée, il est devenu ingénieur à plein temps. Il a vécu à Peterborough jusqu’à sa mort en 2009, à l’âge de 82 ans.

Le Club de patinage de Budapest a proposé à la Fédération hongroise de patinage de nommer une nouvelle patinoire en son honneur. La motion a été adoptée à l’unanimité avec une grande marque d’approbation et des applaudissements. On pourrait dire qu’Ed était rentré comme le champion qu’il a toujours été.

Ed Kiraly a fait preuve à la perfection des « qualités d’un roi ».  Il était un athlète et un champion de classe mondiale, une personne éduquée, un ingénieur réputé, un entraîneur, un chorégraphe talentueux et un planificateur de productions novateur. Il avait connu le danger et les intrigues politiques et s’était taillé une nouvelle vie dans son pays d’adoption. Il avait toujours été un parfait gentleman. Ede Kiraly faisait honneur à son nom.

Pierrette Cecilia Paquin Devine

C’est avec une immense tristesse que nous vous faisons part du décès de Pierrette Cecilia Paquin Devine survenu le 17 septembre 2020 à l’âge de 90 ans, elle est décédée paisiblement chez elle à Luskville.

On se souviendra des accomplissements athlétiques de Pierrette, entre autres qu’elle a été deux fois médaillée d’Or canadienne et la première femme en Amérique du Nord nommée juge olympique en patinage artistique. Elle a contribué au développement des patineurs comme juge, évaluateur et comme entraîneur au Québec. Toute une génération de patineurs se souvient d’elle.

Vos messages de condoléances peuvent être transmis via le Coopérative funéraire de l’Outaouais

*Skate Guard Blog uniquement en anglais

Un petit trésor pour Lauren Senft – membre de l’équipe nationale de danse sur glace et patineuse internationale

Lauren Senft & Leif Gislason

Une belle petite fille en bonne santé, Brixley Rae Senft Cosman est née le 21 septembre 2020 (trois semaines d’avance). Elle est arrivée à 3 h 9 et pesait 7,06 lb.

Lauren plaisantait qu’elle voulait sa propre date et son mois de naissance, puisque sa date prévue d’accouchement était le 6 octobre. L’anniversaire du père de Brixley est le 1er octobre et celui de sa sœur Makenna, le 7 octobre, et comme si ce mois ne comptait pas assez de célébrations, il y a aussi l’Action de grâce! Maman croit que « Brixley aime son anniversaire autant que moi et est arrivée tôt pour s’assurer qu’elle aura sa propre journée spéciale ».

La famille s’adapte à un nouveau quotidien de nuits blanches et d’une multitude de couches, mais en aime chaque minute. « Avec la folie de l’année 2020, nous sommes tellement heureux d’accueillir une petite fille dans notre famille en ce moment. Le monde pourrait sembler différent aujourd’hui, mais ma famille aussi. Nous ne nous concentrons pas sur le passé et ce qui était, mais plutôt sur un tout nouvel avenir à ce stade actuel de nos vies. Ce ne sera pas parfait, mais nous nous lançons dans cette nouvelle aventure ensemble, en famille » a signalé Lauren.

Félicitations à la famille Senft et Cosman!

Elizabeth Putnam et Patrick Chan se marient!

Photo:@jordiehennigar

Toutes nos félicitations aux anciens membres de l’équipe nationale, Patrick Chan et Elizabeth Putnam, qui se sont récemment mariés dans la magnifique ville de Tofino, en Colombie‑Britannique!

Nous envoyons beaucoup d’amour et de bonheur!

Photo:@jordiehennigar
Photo:@jordiehennigar

« Inspirer tous les Canadiens à vivre la joie du patinage »

Nous serions ravis d’avoir de vos nouvelles! De nos jours, rester en contact est plus facile que jamais!

Envoyez-nous vos récits, photos, idées, suggestions et questions. Nous ne pouvons garantir de tout publier, cependant nous lirons certainement chaque mot reçu et en cas de questions, nous trouverons des réponses.

Contactez Patinage Canada par courriel à l’adresse [email protected]

Balado: Marilyn Chidlow | Bill Boland – Bénévole exceptionnel | Sawyer – Mes leçons de vie | Radford – Le patinage: en terrain inconnu

En vedette Marilyn Chidlow

Dans le balado des anciens de ce mois-ci, Debbi Wilkes accueille Marilyn Chidlow, ancienne présidente de Patinage Canada. Originaire de l’Alberta, Marilyn a participé à tous les niveaux du bénévolat pour le patinage, y compris au niveau du club local, ainsi qu’au conseil d’administration national en tant que présidente de Patinage Canada, de 2000 à 2006, en plus d’assister aux Jeux olympiques d’hiver.

Marilyn se souvient non seulement de ses premiers pas sur la glace, mais aussi de certains de ses plus grands défis et succès comme dirigeante de Patinage Canada. Dans cet épisode, Marilyn continue à faire preuve du leadership et de la diplomatie qui ont mis en lumière sa présidence de Patinage Canada, au cours de certains des moments les plus mémorables de l’histoire du patinage. Sa prévenance, sa délicatesse et son attitude positive ont été d’excellents modèles de rôle pour l’organisation et les bénévoles.

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*Balado uniquement en anglais

En l’honneur d’un bénévole exceptionnel : Bill Boland

Le 26 août, le décès de Bill Boland, de l’Ouest de l’Ontario, a représenté pour le patinage la perte d’un grand ami et partisan de ce sport. De son bénévolat au niveau du club à London, en Ontario, au conseil d’administration de Patinage Canada, l’influence et les conseils de Bill ont aidé à diriger l’organisation avec vision, équité et bon sens. Nous avons souligné ci-dessous les énormes contributions de Bill. Le blogue de ce mois-ci est dédié à Bill.

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Balado: Patrick Chan | Profil: Joanne Shaw | Expo 67: le Canada accueille le monde | Comment s’entraîner pendant et après une pandémie | La chanson de Radford: Golden Hour | Et plus…

En vedette Patrick Chan

Triple médaillé olympique et dix fois champion national

Patrick Chan est le patineur artistique masculin le plus décoré de l’histoire canadienne. Triple champion du monde (2011, 2012, 2013), médaillé d’or dans l’épreuve par équipe aux Jeux olympiques de 2018, à PyeongChang, il a aussi remporté deux médailles d’argent olympiques, en simple masculin et dans l’épreuve par équipe, aux Jeux de Sotchi. Et, en janvier 2018, il a mérité son 10e titre national, battant le record détenu par Montgomery Wilson, depuis 1939.

Pensez aux habiletés complexes exigées pour être le meilleur dans la discipline du patinage : puissance et accélération, profondes carres, maîtrise du corps, jeu de pieds complexes, chorégraphie riche et détaillée, sauts et pirouettes exceptionnels. Le champion canadien à dix reprises, Patrick Chan possède chacune d’entre elles… et il a fait avancer le patinage artistique dans de nouvelles directions.

Dans le balado de ce mois-ci avec Debbi Wilkes, Patrick parlera de sa carrière, de sa retraite, de son avenir et du temps important de réflexion, durant l’isolement attribuable à la pandémie de COVID-19, la période la plus longue qu’il a passé hors glace, depuis qu’il a commencé à patiner!

La plupart des athlètes d’élite sont perfectionnistes… et Patrick Chan admet qu’il n’est aucunement différent. Il a la volonté d’apprendre et de réussir et, depuis sa retraite, a acquis une nouvelle appréciation de ce qu’il faut pour passer au prochain chapitre de sa vie. Bien qu’il espère que le patinage jouera toujours un rôle important, Patrick est disposé à acquérir de nouvelles compétences et à trouver son prochain grand défi.

Comme vous le découvrirez, malgré le confinement, il a hâte de retourner sur la glace.

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*Balado uniquement en anglais

Où commencer cette histoire de patinage?

Joanne Shaw

par Joanne Shaw, membre titulaire du prix de mérite or de l’ISU et officielle à la retraite

Lorsque le « patinage de précision » a commencé, dans les années 1960, comme passe‑temps amusant, les athlètes récréatifs ont pu concentrer leurs efforts sur le patinage en équipe. Le « patinage de précision » se composait de groupes de patineurs qui exécutaient des mouvements à l’unisson sur la glace. Au début, ces performances étaient pleines de mouvements mignons, tels que taper du pied, taper des mains et se taper les hanches… ce qui convenait mieux à l’éblouissant monde du spectacle qu’à un patinage de qualité. Continuer la lecture de « Balado: Patrick Chan | Profil: Joanne Shaw | Expo 67: le Canada accueille le monde | Comment s’entraîner pendant et après une pandémie | La chanson de Radford: Golden Hour | Et plus… »

Balado: Emanuel Sandhu | Transition des patineurs vers l’avenir | Le plan B : celui qu’on craint le plus, mais qui nous apporte souvent de la joie | Poumon d’acier | Programme de prix l’UIP – bénéficiaires Bourne et Browning | Vies vécues – en hommage

En vedette Emanuel Sandhu

Double olympien et triple champion canadien, Emanuel Sandhu se décrit comme un perfectionniste caractérisé par une double personnalité. Récemment, lorsqu’il s’est entretenu avec Debbi Wilkes, ils ont parlé de sa vie et de sa carrière et même la pandémie de COVID ne peut réprimer son optimisme, sa curiosité et son amour de l’aventure. Pour Emanuel, le ballet et le patinage sont parfaitement indissociables dans son esprit et sur la glace, créant une combinaison inoubliable d’athlétisme et d’art. Joignez-vous à Emanuel et Debbi pour cette conversation révélatrice et inspirante.

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*Balado uniquement en anglais

Transition des patineurs vers l’avenir

par Don Knight, Olympien, médaillé aux Championnats du monde et trois fois champion canadien

La chance de mon côté, j’ai eu une carrière et une vie merveilleuses.

J’attribue beaucoup de mes réussites à la fondation de base qui a commencé dès ma première leçon privée avec Ellen Burka, à Dundas, en Ontario, et s’est poursuivie tout au long de mes années d’entraînement avec Mme Burka, Dennis Silverthorne et Sheldon Galbraith, qui sont tous membres du Temple de la renommée de Patinage Canada. Ces années m’ont aidé à développer ma discipline, établir ma direction et me concentrer sur mes objectifs et ce sont des habitudes que j’ai gardées toute ma vie.

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Balado: Manon Perron | Osmond: Après la Médaille D’or | Psaume du patineur | Quelles figures! | Cinq questions avec Barbara Underhill | Temple de la renommée: V. Clarke | Et plus…

En vedette Manon Perron

En cette période d’accomplissement de tâches multiples, il n’y a pas de meilleur expert que l’invitée d’aujourd’hui au balado des anciens, Manon Perron. Manon a maîtrisé tout cela, allant de patineuse, à entraîneure locale, nationale et olympique, chef d’équipe, mentore, et maintenant conseillère de Patinage Canada pour le Programme de haute performance. Son énergie et sa passion pour le sport et pour le développement des habiletés des patineurs au-delà de la glace et sa contribution à la haute performance sont incommensurables. Manon et la présidente du Comité des anciens, Debbi Wilkes, se sont récemment entretenues à propos de l’incroyable carrière de Manon et de son dévouement continu au patinage au Canada.

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*Balado uniquement en anglais

Après la Médaille D’or

par Kaetlyn Osmond, triple médaillée olympique

Jamais je n’aurais imaginé gagner un championnat du monde. Je n’ai jamais cru avoir la capacité d’accomplir quelque chose d’aussi prestigieux. Je n’ai jamais mis mon nom aux côtés de ceux de Barbara Ann Scott, Petra Burka ou Karen Magnussen – des Canadiennes médaillées d’or. Je ne comptais pas dans leurs rangs, jusqu’au jour où je l’étais.

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Balado: Cynthia Phaneuf | Rétrospective de ma carrière de juge | Souvenirs de Vancouver 2010 | Une bosse sur la tête n’est jamais une bonne chose! | Et plus…

En vedette Cynthia Phaneuf

La double championne Cynthia Phaneuf parle de sa carrière sur la glace et hors glace depuis sa retraite en 2012, et exprime comment sa vie a changé depuis sa dernière performance en compétition.

Cynthia a vécue une agréable transition et sa famille passe avant tout.  Avec trois jeunes enfants, elle reconnaît l’énorme contribution de sa propre famille pour l’aider à vivre son rêve de patiner.  Quels chemins ses enfants emprunteront-ils?  Elle sera là pour soutenir leurs rêves. Rejoignons Cynthia et la présidente des anciens Debbi Wilkes alors qu’ils se reconnectent et nous informent tous sur les voyages et les succès de Cynthia.

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*Balado uniquement en anglais

Rétrospective de ma carrière de juge

Par Susan Blatz, officielle internationale à la retraite

Susan Blatz – Célébration de la retraite aux Championnats canadiens de patinage 2020 -PHOTO: Greg Kolz

Je me rappelle, tout juste après avoir célébré mes 16 ans, mes débuts à titre de juge, avec deux amis patineurs, à des épreuves de danse préliminaire et junior bronze, à la Weston Summer Skating School. Juger était une attente de mon entraîneur, Louis Stong, et c’est ainsi que nous avons tous commencé à exercer cette fonction.

J’ai poursuivi ma progression et réussi l’examen de juge de patinage en simple et en couple de l’ISU, en 1992, à Oberstdorf, en Allemagne. Quel défi! Quelques-uns d’entre nous avaient étudié dans le train, durant le trajet de Saint-Gervais, en France, à Oberstdorf, à l’aide de fiches d’étude que j’avais créées avant de quitter le Canada. Dieu merci, ces fiches nous ont permis de nous concentrer, surtout du fait que nous devions mémoriser les règlements! Le processus d’examen a été couronné de succès, de même que la compétition.

Je me remémore tant de précieux souvenirs de compétitions, de rencontre d’amis et de nouveaux patineurs, entraîneurs et collègues.

Ce qui reste indélébile, dans ma mémoire, c’est l’épreuve féminine senior à Montréal, au terme de laquelle Tracey Wainman n’a pu défendre son titre (un moment très triste et stressant pour beaucoup d’entre nous) et ensuite d’être membre du jury, deux ans plus tard, lorsque Tracey a exécuté un superbe programme et repris son titre. En tant que juge des deux épreuves, j’étais très excitée quand on a annoncé que Tracey était la gagnante. Quel hommage pour elle et quel grand sentiment de joie m’a apporté sa victoire.

Tracey Wainman

Je me souviens de deux autres compétitions, l’une un Défi nord-américain et l’autre un Grand Prix junior, auxquelles Tessa Virtue et Scott Moir ont participé. Oui, j’étais affectée aux épreuves de danse, à ces compétitions, et oui, aux deux compétitions, Tessa et Scott ont patiné magnifiquement, mais n’ont pas obtenu le classement que je croyais qu’ils auraient dû avoir, selon mes notes et la réaction des spectateurs. C’était un plaisir de regarder et de juger ces deux patineurs.

J’ai tellement de souvenirs de patineurs qui ont subi des tests de figure, de style libre et de danse. À de nombreuses occasions, des patineurs m’ont incité à explorer des solutions de rechange à certains des règlements, des attentes et des idées qu’on rencontre habituellement à des séances de tests et à des compétitions.

Je me souviens de l’alerte d’incendie à l’un des championnats de section (où j’étais la représentante technique), quand nous avons dû interrompre, au milieu de son programme, la patineuse qui se trouvait sur la glace et évacuer le bâtiment. J’ai dû vraiment adapter mon horaire du reste de la journée pour que nous puissions terminer avant minuit!

Inutile de dire que la famille du patinage a représenté une merveilleuse partie de ma vie.

Ma mère et mon père étaient tous deux des juges et ma sœur cadette est contrôleuse et spécialiste de données. Mon frère aîné et mon autre sœur sont très passionnés de patinage et suivent le patinage artistique d’aussi près que moi.

J’apprécie les relations établies et les amitiés nouées avec des gens du monde du patinage artistique et j’espère que ces liens se maintiendront malgré ma « retraite ».

Célébration de la retraite aux Championnats canadiens de patinage 2020 -PHOTO: Greg Kolz
Célébration de la retraite aux Championnats canadiens de patinage 2020 -PHOTO: Greg Kolz
Célébration de la retraite aux Championnats canadiens de patinage 2020 -PHOTO: Greg Kolz
Célébration de la retraite aux Championnats canadiens de patinage 2020 -PHOTO: Greg Kolz
Célébration de la retraite aux Championnats canadiens de patinage 2020 -PHOTO: Greg Kolz

Souvenirs de Vancouver 2010

Des plus brillants exploits….

Par Sally Rehorick, officielle internationale retraitée

Au grand étonnement de tous, les Jeux olympiques et paralympiques de Vancouver sont terminés. Ce fut une surprise pour moi aussi.

En fait, les XXIe Jeux olympiques d’hiver ont célébré un anniversaire marquant, en février 2020. Il y a dix ans, le 12 février 2010, la flamme olympique a été allumée à Vancouver, C.-B., et pour nous c’était le signal de départ. La flamme – un symbole éclatant de ces Jeux uniques – a brillé jusqu’au 28 février 2010. Seize jours remplis de moments inoubliables, pas tous joyeux, mais aucun plus notable que le suivant. Est-ce qu’une décennie s’était déjà écoulée?

Célébrations et gala de Vancouver 2010

Je dis que c’était pour « nous » le signal de départ pour quelques raisons. Personnellement, en tant que membre de l’équipe de direction du Comité organisateur de Vancouver (COVAN), pendant trois ans et demi, j’avais du mal à croire que nous étions prêts pour le lancement. Lorsque je me suis jointe au COVAN, en 2006, il y avait 146 employés. Au moment de l’ouverture des Jeux, il y avait environ 1 200 employés et 3 500 membres de ce qu’on appelle la famille olympique et paralympique. Avec les athlètes et les bénévoles, le nombre total d’accréditations attribuées atteignait presque 95 000. Très peu de ces accréditations donnaient toutefois accès aux événements sportifs. Une accréditation n’est accordée que pour le rôle particulier de la personne qui la porte et la plupart des personnes accréditées exerçaient des fonctions qui n’étaient pas liées aux sites sportifs, comme les traducteurs pour les documents écrits et les artistes de spectacle des cérémonies d’ouverture et de clôture.

La complexité de l’organisation des « Jeux » s’est reflétée dans l’assurance que je ressentais – et qui me terrifiait en quelque sorte – trois mois avant l’ouverture, que nous ne serions pas prêts. Non pas que le jour d’ouverture a été « parfait ». Il y a eu la tragédie du lugeur géorgien. Puis, la disparition du groupe entier de dignitaires internationaux qui étaient transportés, par autobus, aux cérémonies d’ouverture (qui l’aurait deviné? très peu d’entre eux). Sans oublier, la grande flaque d’eau dans laquelle la princesse Anne, membre du CIO, a mis le pied, non, s’est plutôt éclaboussée, en essayant de remonter dans l’autobus pour retourner à l’hôtel, après la cérémonie d’ouverture.

La deuxième raison de l’utilisation de « nous » est que les Jeux de Vancouver avaient une beaucoup plus grande envergure que ce qui se passait dans la région de Vancouver/Whistler. Il y avait le parcours de la flamme qui a traversé le Canada pendant 106 jours, donnant à 12 000 porteurs de flambeau un souvenir qu’ils garderaient pendant toute leur vie. Oh, et en passant, saviez‑vous que la Dr Jane Moran, chef de la commission médicale de l’Union internationale de patinage (ISU) et résidente de Victoria, était le médecin pour le parcours et a couru à travers le Canada avec l’équipe du flambeau? Mais, il y avait aussi le fait que ces Jeux englobaient tout le pays : John Furlong, notre président du comité organisateur des Jeux, a prononcé de sages paroles à la cérémonie de clôture, déclarant que l’esprit et l’âme des 33 millions de Canadiens avaient été intégrés dans le tissu de ces Jeux d’hiver. Ce parcours ne se limitait pas à quelques-uns, mais englobait beaucoup de gens.

Cette photo représente l’esprit national et local des Jeux de 2010.

Maintenant, revenons au 10e anniversaire des Jeux! La Fondation olympique canadienne a organisé un gala pour célébrer l’occasion.

Patinage Canada a participé au gala en réservant une table pour huit personnes chanceuses. Le gala a eu lieu, à juste titre, au Vancouver Convention Centre, l’édifice emblématique où se trouvait le personnel des médias de diffusion pendant les Jeux. Veuillez noter comme ci-dessus que le gala était un événement plutôt chic, avec tenue de soirée facultative, ce qui signifiait que les invités étaient tous élégamment vêtus et se comportaient (raisonnablement) bien. En outre, à juste titre, la flamme olympique avait majestueusement brûlé sur la place à côté du centre des congrès, pendant toute la durée des Jeux. Elle a été rallumée à l’occasion du 10e anniversaire et une célébration parallèle s’est déroulée sur la place, où on pouvait voir beaucoup de gens portant les vestes olympiques de « schtroumpf » (la marque bleu turquoise de l’uniforme emblématique du personnel et des bénévoles des Jeux).

 

G-D: Drago Stipanic, Celina Stipanic, Liam Firus, Sally Rehorick, Patrick Chan, Elizabeth Putnam, Megan Wing, Aaron Lowe, Vaughn Chipeur, Kevin Reynolds, Alaine Chartrand
G-D: Megan Wing, Arron Lowe, Elizabeth Putnam, Patrick Chan
Alaine Chartrand et Joannie Rochette

Le gala a été magnifique. La présence de nombreux Olympiens surtout, mais pas seulement, de Vancouver 2010, a rendu l’événement particulièrement spécial. Ces photos montrent les invités représentant Patinage Canada, ainsi que d’autres qui ont participé aux Jeux de 2010.

Il est toujours difficile de capturer l’essence même de quelque chose d’aussi grand et si plein de souvenirs. Les photos ci-dessous y rendent justice.

Photos avec l’aimable autorisation d’Alaine Chartrand, double championne nationale féminine (2016, 2019).

Kevin Reynolds et Alaine Chartrand

Ce fut une soirée inoubliable. Kevin Reynolds (champion des Championnats des quatre continents 2013, médaillé de bronze des Championnats des quatre continents 2010, médaillé d’argent de l’épreuve par équipe aux Jeux olympiques d’hiver de 2014 et six fois médaillé des Championnats canadiens) l’a résumée comme suit :

« La soirée nous a donné l’occasion de nous remémorer les 10 années qui ont suivi Vancouver 2010. Entendre les histoires des figures emblématiques et des champions des Jeux – savoir qu’ils ressentaient ce que nous ressentions tous en les regardant concourir – était à la fois révélateur et inspirant. Pour conclure une merveilleuse soirée remplie d’un énorme appui pour nos athlètes, notre pays et les uns les autres, ce qui m’est vraiment resté dans l’esprit, c’est le discours émouvant, prononcé par John Furlong. Il a parlé des préparatifs des Jeux de 2010, à Vancouver, et de ce qui les a rendus possibles : les sacrifices, la détermination, l’esprit de solidarité du pays, une histoire incroyable en soi. Puis, il s’est tourné vers l’avenir : la possibilité de la tenue à nouveau des Jeux au Canada, à Vancouver en 2030, et dans la salle a ravivé le dynamisme que nous avons tous ressenti, alors que nous nous attendions à accueillir le monde il y a 10 ans. »

Post-scriptum

J’ai participé à sept Jeux olympiques, chacun avec une accréditation différente autour du cou. Cinq d’entre eux étaient à titre de bénévole et deux en tant que membre du comité organisateur. Chacune de ces expériences m’a permis de constater un truisme s’appliquant à chacun d’eux : quand on est « aux Jeux », on ne « voit » pas les Jeux. J’ai remarqué qu’à chacun des Jeux, je n’ai jamais vu tout le tableau, parce que j’étais l’une des 95 000 personnes accréditées qui exerçaient leurs fonctions. Les Jeux sont une grande mosaïque et chaque participant ne participe qu’à quelques morceaux de cette mosaïque. En fait, à Vancouver 2010, mon mari David (un bénévole dans le village des athlètes) et moi devions regarder la télévision chaque soir pour voir ce qui s’était passé aux Jeux ce jour-là! Steve Milton, membre du Temple de la renommée de Patinage Canada et journaliste de renom, a fait la déclaration suivante à propos du rôle des médias dans la narration de l’histoire : « Le visage du patinage artistique que voit le monde est présenté par ceux qui en rendent compte. Les conteurs établissent le lien entre nous ». On peut dire la même chose des Jeux olympiques. Et, je suis éternellement reconnaissante aux journalistes, comme Steve, qui nous relient avec des reportages exacts et prodigieux.

Une bosse sur la tête n’est jamais une bonne chose!

Par Debbi Wilkes, médaillé olympique

Comme les temps ont changé!

L’annonce de Patinage Canada de son application éducative sur les commotions cérébrales m’a rappelé mes jours de compétition, lorsque l’expression « commotion cérébrale » ne venait même pas à l’esprit en médecine sportive. En fait, je ne suis même pas certaine que la « médecine sportive » existait à ce moment. L’âge des ténèbres!

C’était en 1963. Guy et moi devions concourir aux Championnats du monde à Cortina, en Italie.

Cortina, Italie

Le paysage dans les Alpes italiennes était à couper le souffle et nous voulions en profiter en organisant une journée pour prendre quelques photos promotionnelles, en plein air. À l’extérieur de notre hôtel se trouvait une petite surface de glace naturelle, située entre des bancs de neige en face et des montagnes aux sommets enneigés à l’arrière… une image parfaite!

Le jour où était prévue notre séance de photos, le soleil brillait et la neige scintillait comme des diamants… c’était comme si nous avions été transportés par magie dans un pays féerique. Cependant, comme nous l’avons rapidement découvert, la surface naturelle de la glace présentait quelques défis.

Avec le soleil qui brillait de son plus vif éclat, de grandes parties de la glace étaient douces et collantes, tandis que dans les parties ombragées la glace était très dure et il était difficile d’y adhérer, même avec des patins bien affûtés. Néanmoins, nous avons choisi ce que nous considérions être la scène offrant la plus belle toile de fond et avons chorégraphié le placement exact des levées, que nous voulions faire photographier.

Une de nos levées favorites, parce qu’elle était photogénique, était celle que nous appelions la « levée Adagio », pour laquelle la patineuse se trouve à l’envers sur la main du patineur dont le bras est en pleine extension vers le haut. Vous pourriez la reconnaître aujourd’hui comme étant une levée drapée, assez courante en patinage en couple moderne, mais interdite en compétition dans les années 60.

La photo prise ce jour-là était spectaculaire… mais ce qu’elle n’a pas montré, c’est que deux secondes plus tard, Guy a perdu son équilibre sur la glace inégale et est tombé à la renverse, un mouvement qui m’a projetée aussi vers l’arrière, tête première et à l’envers sur la glace, d’une hauteur de 7 pieds dans les airs.

Heureusement, je n’ai aucun souvenir de la chute. Je me souviens seulement de m’être réveillée dans le petit hôpital de montagne local. Et, le lendemain, après avoir subi ce qu’on a éventuellement diagnostiqué au Canada comme étant une fissure du crâne avec une hémorragie interne, la moitié de mon visage était paralysé.

Bien sûr, mes jours de patinage à Cortina étaient terminés. Nous nous sommes immédiatement retirés de l’événement et avons fait nos valises pour rentrer à la maison, pour que j’obtienne des soins médicaux de premier ordre à Toronto. Il m’a fallu plusieurs mois pour me rétablir, mais grâce à ces superbes soins, tout effet durable de la fracture a été minime.

Le patinage peut être un sport dangereux, une raison de plus que chacun s’informe des risques connexes et du traitement des blessures, en particulier de toute blessure à la tête. Félicitations à Patinage Canada pour son mandat de sport sécuritaire, qui reconnaît que des blessures à la tête peuvent survenir sur la patinoire, à tout moment et à n’importe qui, allant des patineurs de Patinage Plus à l’équipe nationale, aux entraîneurs et aux bénévoles.

La nouvelle application éducative sur les commotions cérébrales de Patinage Canada « présente une méthode axée sur le suivi des signes et des symptômes de commotions cérébrales, à la suite d’un diagnostic, permettant à l’utilisateur de suivre la durée et la gravité des symptômes. L’application joint de la recherche scientifique éprouvée à de la matière amusante et captivante, pour assurer que l’information est accessible à tous, que vous soyez un athlète, un parent, un éducateur ou un entraîneur. »

Si vous n’avez pas déjà examiné la documentation sur les commotions cérébrales, je vous recommande fortement de prendre du temps pour vous éduquer. Pour traiter une personne comme moi, qui a subi un grave traumatisme crânien, vos connaissances pourraient aider à sauver la vie de quelqu’un.

Aujourd’hui, avec de telles vastes connaissances sur les traumatismes crâniens, je me rends compte de la chance que j’ai eue d’être à Cortina : chanceuse que mon entraîneur, Bruce Hyland, et le médecin de notre équipe, le Dr Ormsby (oui, ce Dr Ormsby) étaient vigilants, bien informés et exigeants, quant aux services offerts et à ce qui était requis pour un traitement sûr et complet à l’époque. Cinq décennies plus tard et compte tenu des connaissances que nous possédons maintenant, je me demande souvent, par exemple, si cette blessure s’était produite aujourd’hui, est-ce qu’on m’aurait autorisée à prendre un vol de 9 heures pour rentrer à la maison, si j’aurais été hospitalisée plus longtemps, quels tests auraient été effectués et quels autres traitements auraient été prescrits en vertu de la recherche médicale moderne?

J’ai eu de la chance. Heureusement, pour moi, le pire c’est que Guy et moi n’avons jamais fait cette levée à nouveau.

L’application éducative sur les commotions cérébrales de Patinage Canada est offerte gratuitement, en anglais et en français, par l’intermédiaire de l’App Store, de Google Play et une version sur le Web s’adresse aux utilisateurs de Blackberry et de Window.

Kurt Browning continue de nous divertir en ces temps difficiles

*Seulement en anglais

Toller Cranston aurait eu 71 ans le 20 avril

Seulement en anglais

Charlie Bilodeau se retire du patinage de compétition

L’olympien et médaillé national Charlie Bilodeau, âgé de 26 ans, de Trois-Pistoles, au Québec, a annoncé aujourd’hui sa retraite du patinage de compétition.

Depuis plus d’une décennie, Charlie représente le Canada, dans la discipline du patinage en couple. Au nombre de ses points saillants en compétition, mentionnons la participation à trois championnats du monde, quatre médailles remportées au niveau national et la participation aux Jeux olympiques d’hiver de 2018.

Charlie a concouru aux Jeux olympiques d’hiver de 2018, avec sa partenaire Julianne Séguin. Ensemble, au niveau junior, ils ont remporté la Finale du Grand Prix junior ISU en 2014 et obtenu la médaille d’argent aux Championnats du monde juniors ISU de patinage artistique 2015.

Plus récemment, en 2019, Charlie a fait équipe avec Lubov Ilyushechkina, âgée de 28 ans, de Toronto, en Ontario. Durant leur court partenariat, ils ont gagné deux médailles internationales, ainsi que la médaille de bronze aux championnats nationaux.

Au cours des prochains mois, Lubov examinera les choix qui s’offrent à elle.

Patinage Canada remercie Charlie et lui souhaite bonne chance dans ses projets futurs.

ENFIN LIBRE – par Charlie Bilodeau (p

« Inspirer tous les Canadiens à vivre la joie du patinage »

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En vedette: Don Jackson

Tous les champions contribuent au sport du patinage artistique, mais cet athlète a modifié le sport de manière significative. Dans cette édition du balado des anciens, notre plus grand champion, Don Jackson décrit sa vie de patineur avant, pendant et après son triple Lutz historique en 1962. De la reconnaissance du patinage international et locale… la vie de Don a été consacrée à le patinage et les personnes qui l’ont soutenu dans sa quête pour être le meilleur à tous les niveaux. Profitez a écoutez Don alors que lui et Debbi Wilkes partagent des souvenirs exceptionnels.

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*Balado uniquement en anglais

Pendant les moments difficiles, la communauté du patinage artistique tient ferme

Par Debbi Wilkes, médaillée olympique et présidente du comité des anciens de Patinage Canada

J’espère qu’au moment de la publication de cette édition du blogue des anciens, de Patinage Canada, nos craintes concernant la COVID-19 (auparavant connue sous le nom de coronavirus) et sa propagation se seront calmées, afin que nous puissions revenir à la normale, bien que je me demande si le monde ne sera plus jamais le même.

Ce matin, à table pour le petit déjeuner, je regarde un monde abasourdi par cette pandémie et par toutes les mesures nécessaires qui sont prises pour nous aider à rester en sécurité et en bonne santé.

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En vedette: Kurt Browning

Le balado de ce mois-ci avec Norm Proft, ancien et directeur des services de compétition de Patinage Canada, plonge dans la vie de Kurt Browning et l’amitié qu’ils continuent de partager grâce au patinage. Écoutez Norm dévoiler les histoires derrière le succès de l’un des plus grands icônes du patinage.

ÉCOUTE MAINTENANT

Jeudi rétro aux Championnats nationaux de patinage 2020!

par Heather Kemkaren

Encore une fois, nos estimés anciens de Patinage Canada se sont réunis à l’activité sociale à l’intention des anciens, aux Championnats nationaux de patinage 2020, cette année à Mississauga, en Ontario. J’ai eu le plaisir d’assister à des événements pour les anciens, au cours des trois dernières années, après m’être absentée longtemps de notre sport et, cette année, en tant que nouvelle membre du Comité des anciens, j’ai été ravie d’être l’hôte de la soirée et d’accueillir tant de membres de notre famille du patinage.

Elladj Balde, Kaetlyn Osmond and Mitch Isla (PHOTO: Greg Kolz) Continuer la lecture de « Balado: Kurt Browning | Récap des événements des anciens au Championnats | Netflix – Dans les coulisses de Spinning Out | Souvenirs des Championnats du monde | Et Plus »