Profil D’Ancien: L. Hawker | Autour de la Patinoire: A. Paul & M. Islam

En 2002, j’étais une patineuse âgée de 20 ans, participant à mes tout premiers championnats nationaux. Je faisais mes débuts au niveau senior et j’observais Jennifer Robinson, dans l’espoir que ce qu’elle faisait déteindrait sur moi! Je ne me suis jamais rendu aux championnats nationaux au niveau novice ou junior et, mettant pied sur la glace pour mon programme court, j’ai inspiré toute cette incroyable énergie qui se dégage seulement des Championnats canadiens. La musique, les caméras, les juges et la foule. Je ne me souviens pas d’avoir eu peur (c’est un sentiment qui s’insinue seulement après des années d’expérience). J’ai pris ma pose d’ouverture et la musique a commencé; il me semblait flotter dans les deux sauts d’ouverture. Je suis revenue sur terre lorsque j’ai failli tomber à l’exécution de ma pirouette arabesque sautée, mais j’ai continué mon programme court que j’ai terminé sans faute. Dès que la musique s’est terminée, j’ai pris mon visage entre mes mains et j’ai vu mon entraîneur sauter de joie. J’ai penché la tête, pleurant, riant et étonnée de ce que j’avais accompli. Puis, lorsque j’allais faire ma révérence, la vraie surprise : tout le monde était debout. Une ovation. Les ovations ont toujours été ma récompense préférée.

Il est difficile de croire que cette journée très spéciale s’est déroulée il y a plus de 16 ans. « Quand est-ce que je suis devenue une mère d’âge moyen de quatre enfants? », je dis souvent en plaisantant. Je me sens encore comme cette jeune de vingt ans, profitant du moment. Ce programme court, en 2002, m’a vraiment catapultée dans une incroyable carrière de rêve de 8 ans, remplie de succès et d’échecs, d’amis et d’aventures.

Lorsque je me suis retirée du patinage de compétition à l’âge de 28 ans, j’étais prête. Malheureusement, je n’étais pas très bien préparée! Chose curieuse, je n’avais pas vraiment pensé à beaucoup d’autres choses en dehors des plans et des horaires d’entraînement. Qu’est-ce que je voulais faire en dehors du patinage? J’étais déjà « vieille » à 28 ans, quand je me suis retirée. J’avais fait quelques études universitaires, mais je n’étais pas sûre que je sois faite pour l’université. Je me sentais coupable d’avoir abandonné le patinage lorsque je l’ai fait, ressentant que j’avais en quelque sorte laissé tomber mon mari, ma famille, ma communauté de patinage et je sentais que même Dieu était déçu. Au cours des premiers mois après ma retraite, le plus difficile était de me sentir déchirée de passer à autre chose, alors que je pensais toujours à ce que j’avais laissé derrière. J’ai fait ce que je fais de mieux : je me suis dévouée tout entière à mon travail. L’entraînement était quelque chose que je connaissais, qui me donnait un sentiment de satisfaction et qui me tenait occupée! Pourtant, j’avais souvent l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre. Est-ce que je n’étais pas censée m’envoler pour concourir à une autre compétition quelque part?

G-D: Mira Leung, Joannie Rochette et Lesley Hawker Championnats canadiens de 2007
Elle reçoit une médaille de bronze

Vers la fin de ma carrière de patineuse, je ressentais un étrange malaise provenant de l’égoïsme qu’il faut parfois pour être une athlète d’élite. Je désirais ardemment parvenir à un moment où l’horaire de ma famille ne serait pas dicté par la date de mon départ pour un important événement. Je voulais prendre du recul et aider les autres à trouver la joie, dans leurs vies, que le patinage avait apportée dans la mienne. Certains de mes moments préférés, à titre d’entraîneure, consistent à tout simplement jouer avec les patineurs. J’aime les aider à écouter et ressentir la musique. Parfois, nous aimons juste nous rouler sur la glace et sentir à quel point elle est froide!

Depuis l’âge d’environ 10 ans, mon principal objectif dans la vie était de concourir aux Jeux olympiques. Je ne me suis pas tout à fait rendue jusque-là, mais en rêvant d’atteindre ce grand but, j’ai été à des endroits que je n’aurais jamais imaginés possibles.

En 2010, deux ans après ma retraite, j’ai trouvé le deuxième grand rêve de ma vie, mes enfants. Lorsque mon premier fils Conor est né, ma vie a immédiatement eu un nouveau but et une nouvelle priorité. Maintenant, mes enfants sont ma principale priorité et je peux vraiment dire que d’être un parent est beaucoup plus difficile que de patiner devant des milliers de personnes. Toutefois, je me rends compte que les habiletés que j’ai apprises à la patinoire m’aident tous les jours, tout comme on me l’avait toujours dit, même s’il s’agit d’élever des enfants. Tout comme au patinage, on commet des erreurs, mais on doit se relever à nouveau. Avant la naissance de mes enfants, je commençais à penser que je ne pourrais jamais trouver quelque chose d’autre qui exigerait que je me donne corps et âme. J’ai découvert que bien que le rôle de parent puisse être plus dur que celui de patineuse, la satisfaction et le sentiment d’accomplissement sont encore plus grands.

Que fait-on avec toute l’énergie et la passion qu’il faut pour être une patineuse artistique d’élite? Eh bien, dans mon cas, cette énergie et cette passion m’ont servi à divers égards. Mes enfants sont ma vie. J’aime encourager leurs intérêts et aider à les guider dans ce monde fou. Je travaille avec des patineurs, à notre club local, à la chorégraphie et aux pirouettes. J’ai récemment commencé à travailler avec des joueurs de hockey et c’est aussi très plaisant. Bien que je n’aie pas eu beaucoup de temps récemment, je suis aussi une spécialiste technique au niveau du Défi. Il s’agit d’une excellente façon de me tenir à jour avec ce sport en constante évolution et j’aime rester en contact avec tous mes vieux amis.

Un petit secret… juste après ma retraite, j’ai trouvé un passe-temps dont je suis un peu obsédée. Je suis véritablement mordue du tricot. Si vous me suivez sur Instagram, c’est tout ce que j’affiche. Il y a quelque chose à propos du rythme du tricot qui m’aide à me calmer et à me garder saine d’esprit dans ma vie bien remplie. J’ai toujours un projet avec moi partout où je vais. J’aurais bien aimé savoir tricoter quand j’étais une concurrente! C’est tellement bon pour les nerfs.

Il m’a fallu assez longtemps pour me retrouver après que je prenne ma retraite. Je devais voir qui j’étais, non seulement en tant que patineuse, mais maintenant comme personne. Si je pouvais retourner au moment juste après ma retraite, je ralentirais, parlerais à un peu plus d’amis et ne prendrais pas de grandes décisions d’avenir. J’ai découvert que je ne savais pas vraiment qui je voulais être en dehors de la patinoire. Il faut du temps. J’aime toujours regarder le patinage et garder un œil sur tous les patineurs actuels. J’ai tout particulièrement aimé voir mes contemporains remporter du succès à certains des plus grands événements au monde.

Encore aujourd’hui, il est rare pour moi d’assister à une compétition ou un événement de patinage sans avoir quelqu’un qui m’aborde en disant : « J’étais là en 2002 pour ton programme court » ou « C’était un moment incroyable en 2002 ». J’ai souvent repensé à ma carrière et regretté de ne pas avoir accompli davantage. Plus de médailles et de meilleurs résultats ne m’auraient-ils pas laissé un sentiment de plus grande satisfaction? Les merveilleux partisans, amis et parents qui ont partagé ces moments spéciaux et intimes sur la glace avec moi me rappellent constamment que je n’ai jamais patiné pour des médailles ou des bourses. J’ai patiné parce que j’adorais le patinage.

La nature du travail : Alexandra Paul et Mitch Islam

Article affiché le 11 juin 2018

Rédigé par Jacquelyn Thayer

Dans le domaine discipliné de la compétition de niveau olympique, un athlète doit, par nécessité, ne songer que vaguement à ce que présage l’avenir. Ceux dont la carrière est fondée sur le conditionnement physique et la vigueur doivent faire valoir leur temps autant que possible; ce n’est pas vraiment par hasard que l’appel que lancent les Jeux olympiques s’adresse aux jeunes du monde entier.

Les chanceux — ceux qui sont faits pour les sports prestigieux qui rapportent de gros sous — peuvent poursuivre un parcours presque ordinaire, continuant leur première carrière jusqu’à l’âge moyen, et peut-être même faire la transition de leurs succès et talents sur le terrain de jeu à une carrière connexe, physiquement moins exigeante, comme celle d’analyste ou d’entraîneur. La grande majorité des olympiens font toutefois face à la perspective peu enviable d’une déviation certaine se produisant au quart de leur vie.

Alexandra Paul et Mitch Islam après avoir été diplômés de l’Université d’Oakland, en avril 2017 (photo avec la permission de Debbie Islam).

Les danseurs sur glace canadiens Alexandra Paul et Mitch Islam, ont connu un rare succès — une médaille aux Championnats du monde juniors 2010 durant leur première saison, plusieurs classements parmi les trois premiers aux Championnats nationaux seniors et la participation aux Jeux olympiques 2014, après avoir remporté la médaille de bronze de cette année-là aux Championnats nationaux. Il s’agit d’un record dont la plupart des athlètes seraient envieux, mais en comparaison des réalisations de l’équipe la plus décorée au monde — leurs compatriotes Tessa Virtue et Scott Moir, qui détiennent deux titres olympiques en danse sur glace en plus d’une foule de médailles — c’est un record de portée limitée.

Médaille aux Championnats du monde juniors 2010

Tout comme la différence entre le sport collégial et les ligues majeures, les spectacles prestigieux de patinage professionnels, ainsi que les ententes de commandite et de représentation, sont rares en soi, réservés à ceux qui atteignent les sommets les plus élevés sur la scène internationale.

Mais, bien que beaucoup d’athlètes aient du mal avec la transition du monde de la compétition au parcours de carrière, Alexandra, âgée de 26 ans, et Mitch, âgé de 28 ans, étaient très conscients de la nécessité de se préparer en vue de la phase suivante.

« Pour moi », a déclaré Alexandra, « la transition semblait naturelle, en fait, parce que nous avions tous les deux travaillé si dur, tout au long de notre carrière de patinage, pour nous assurer de prévoir notre avenir, après notre retraite ».

Établissement de buts (en anglais seulement)

D’habitude, quelques cheminements marquent littéralement la route vers l’excellence dans le sport. En 2012, le couple sur glace et hors glace, dont les carrières individuelles et en tant qu’équipe ont commencé à la Mariposa School for Skating, à Barrie, en Ontario, est déménagé à 450 kilomètres, au sud-ouest, pour s’entraîner au Club de patinage de Detroit, où des entraîneurs et des patineurs de renommée mondiale pourraient propulser l’équipe prometteuse vers de nouveaux sommets. Ils étaient aussi en quelque sorte des étudiants-athlètes, transférant de leur programme de premier cycle à l’Université Laurentienne, en Ontario, à l’Université d’Oakland, à Rochester Hills, au Michigan.

Sur la glace, le déménagement s’est avéré une bénédiction pour leurs carrières. Hors glace, les Canadiens ont fait face à une préoccupation que leurs homologues américains connaissent bien. Oakland offre une utile bourse de frais de scolarité de l’État aux étudiants canadiens qui poursuivent un programme à plein temps, un critère que respectaient Alexandra et Mitch, en 2012. Les dernières étapes de leurs travaux de cours de niveau supérieur se sont mal prêtées, toutefois, à leurs exigences ultérieures d’entraînement, que n’a pas facilité le déménagement du couple en 2015, pour s’entraîner à Montréal, les restreignant aux cours offerts en ligne pour l’année et demie qu’ils ne vivaient pas dans le Michigan. Aussi, le tarif de frais de scolarité pour les non-résidents s’appliquait.

Bien que les frais de scolarité de l’Université d’Oakland se comparent favorablement à ceux de nombreuses universités privées, même le taux réduit est considérablement plus élevé que la norme pour la plupart des écoles canadiennes. « C’était vraiment dur pour nos familles et pour nous, financièrement », a avoué Alexandra. « Les universités américaines ne sont pas bon marché et ne sont pas reconnues pour leurs bas prix. »

« L’augmentation des frais était aussi imputable, dans une large mesure, au dollar », a ajouté Mitch. « Durant nos deux premières années à Oakland, le dollar était à parité. C’était parfait. Et, notre dernière année, nous avons perdu notre statut à plein temps et le dollar est descendu à environ 0,79 $. Nous avons dû payer des dizaines de milliers de dollars pour un semestre d’école. Mes parents blaguent que c’est le diplôme le plus coûteux jamais obtenu. »

Lorsque des résultats décevants et des blessures récurrentes ont fait pencher la balance du côté opposé du patinage de compétition, la possibilité d’enfin terminer ce long programme de premier cycle était terriblement attrayante. Le couple a pris sa retraite en décembre 2016 — plusieurs mois avant la conclusion de la saison de compétition — expressément dans le but d’être diplômé au semestre du printemps. Quatre mois plus tard, tous deux ont obtenu des diplômes identiques de baccalauréat ès arts, avec distinction, en sciences politiques.

Pour Alexandra, le plan signifiait aussi qu’il était temps de passer à la deuxième phase de ses objectifs scolaires : faire une demande pour le LSAT (examen d’entrée à la faculté de droit) ainsi qu’une demande à la faculté de droit. Elle est rapidement entrée à la faculté de droit de l’Université de Windsor, à l’automne 2017, terminant sa première année d’études en droit, en avril.

« Le patinage a une durée limitée », a soutenu Alexandra, qui a subi plus que sa juste part de blessures au cours de sa carrière d’une durée de six ans au niveau senior. « On ne peut pas aller à l’école, puis espérer revenir au patinage, tandis qu’on peut patiner jusqu’à ce que son corps n’en puisse plus, puis l’école reste toujours une possibilité plus tard dans la vie. Il n’y a aucun échéancier pour les études. »

Bien que les perspectives d’emploi pour les diplômés en droit, ces dernières années aient incité certains J.D. à chercher des solutions de rechange pour mettre à profit leurs ensembles de compétences, Alexandra vise actuellement la profession d’avocate.

« Je sais qu’un diplôme en droit est un diplôme très respecté qui peut ouvrir de nombreuses voies et ce sera certainement quelque chose que je prendrai en considération à l’avenir », a-t-elle affirmé. « Mais, en ce moment, j’aimerais que mon diplôme en droit me serve à devenir avocate. »

Le parcours de carrière actuel de Mitch, établi tôt dans son cheminement — l’a gardé plus près de la patinoire. Son père, David, était le premier entraîneur du couple; Mitch a lui-même commencé à faire fonction d’entraîneur quand il était encore adolescent. Après avoir repris le travail en 2017, il est maintenant membre du personnel à plein temps à la Mariposa School for Skating, travaillant avec de jeunes danseurs et le programme de patinage de l’école, pour le hockey, et il envisage un retour à sa gloire d’antan d’une école de patinage artistique qui a produit plusieurs anciens champions canadiens.

« Je pense que ce que j’ai appris cette année, c’est que l’entraînement me passionne », fait remarquer Mitch. « J’aime enseigner, j’aime aider les gens. »

Un deuxième emploi, comme représentant technique pour le fabricant de bottes Jackson Ultima, pourrait être reconnu comme fortuit : au début de 2017, Raj Misir, vice-président de Jackson, lui a demandé s’il était à la recherche d’un emploi.

« J’ai tellement appris », a signalé Mitch, dont la principale expérience de travail hors glace était un stage avec Special Olympics Michigan. « J’ai l’impression d’avoir été exposé à des situations d’affaires auxquelles je ne l’aurais peut-être pas été aussi tôt dans ma vie, en raison de mon manque d’expérience à cet égard. Donc, je me sens très chanceux. Entre autres, je participe aux réunions, je prends part au développement de produits et je connais la direction de l’entreprise. »

Relation à distance (en anglais seulement)

Alors que le poste exige des voyages occasionnels au siège de l’entreprise à Waterloo, en Ontario, ainsi qu’à des compétitions de patinage au Canada et dans les États environnants, Mitch apprécie la nature plutôt éloignée du travail. « Il m’a donné l’occasion de faire fonction d’entraîneur et d’aller voir Alex quand je peux, de sorte que mon horaire est flexible et tout a été superbe », ajoute-t-il.

Pour l’été, cependant, Alexandra est de retour à Barrie, comme entraîneure et chorégraphe de danseurs sur glace et de patineurs en simple, à la Mariposa School for Skating, en plus d’enseigner le ballet hors glace à la patinoire. C’est du travail qui offre un agréable retour à la norme de l’athlète, après la nature physiquement inactive des études.

« Depuis que j’ai terminé le secondaire, je ne suis jamais vraiment allée à l’école tous les jours de la semaine, donc c’est quelque chose qui est très différent pour moi », a-t-elle dit en riant. « Je suis assise, immobile pendant si longtemps, tous les jours, que ça me rend folle parfois. J’ai mis de l’équipement de conditionnement physique dans mon sous-sol […] et c’est ce qui me permet en fait de passer les quelques prochaines heures assise. Mais, ce fut certainement l’une des plus grandes adaptations, de simplement ne pas bouger autant qu’auparavant ».

Enseignement de la danse aux patineurs (en anglais seulement)

Durant l’année scolaire, Alexandra, accompagnée du chien du couple, Fitzgerald, habite dans une maison à Windsor, tandis que Mitch vit chez ses parents à Barrie, un environnement commun pour les milléniaux, alors qu’il économise pour l’avenir.

« L’une des considérations, bien sûr, à la fin de notre carrière était est-ce que ceci nous permet de gagner de l’argent? Parce qu’à mesure qu’on prend de l’âge, il s’agit d’une considération importante », a déclaré Mitch. Le financement institutionnel couvrait les frais d’entraînement, permettant à l’équipe d’atteindre le seuil de rentabilité, mais les chances de gagner de l’argent par le biais d’emplois étaient limitées. Leurs visas d’étudiant durant leurs années passées dans le Michigan leur interdisaient de trouver tout emploi non scolaire aux États-Unis, alors que les chances d’être rémunérés au moyen de bourses de compétition et d’apparitions dans des spectacles de patinage étaient peu nombreuses et espacées.

« Ce n’était pas vraiment un énorme facteur de notre décision de prendre notre retraite », a-t-il poursuivi. « Mais, je vais vous dire que c’est vraiment agréable pour moi, maintenant que je travaille beaucoup, de mettre de l’argent à la banque et d’épargner. »

Une vision en quelque sorte étroite crée et distingue l’athlète d’élite de ses amis et parents poursuivant des carrières plus traditionnelles. D’autres concurrents peuvent offrir la camaraderie des tranchées, tandis que les amis civils peuvent vous rappeler ce qu’il y a de l’autre côté.

« Nous avons aussi beaucoup d’amis en dehors du sport et on les voit obtenir des emplois, un diplôme, se marier et avoir des enfants », a signalé Mitch. « Ce n’était pas trop difficile pour moi, personnellement, parce que je savais que le patinage, l’entraînement et les études à temps partiel représentaient la direction que je voulais prendre et c’est ce que je voulais faire, donc je pense que d’avoir cette confiance, dans votre direction, est la clé. Mais certainement, il y a deux côtés d’une même médaille. Vous ressentez un peu de cette pression de la vie et, surtout, plus tard dans notre carrière, quand nous nous sentions prêts à passer à la prochaine étape, un peu plus de pression s’exerçait. »

Bien que les objectifs à titre d’athlète soient relégués au passé, plusieurs préoccupations quotidiennes les ont remplacés. Pour Alexandra, le but est nécessairement immédiat.

« En ce moment, mes buts sont de terminer mes études en droit, de bien réussir et d’obtenir un poste dans un cabinet d’avocats, idéalement à Toronto », dit-elle. « D’ici les quatre prochaines années, mes objectifs sont donc de travailler à Toronto et de me préparer à être autonome. »

Mais, comme le suggère Mitch, la vision à long terme de l’olympien ne se dissipe pas; elle se transforme, tout simplement.

« Les buts à long terme sont, en ce moment, une page blanche, une absence de certitude de ce que réserve le destin », affirme Mitch. « Je pense que mon objectif est de faire quelque chose qui me rend heureux. Je suis plus efficace quand je suis heureux et si ce que je fais me passionne, je me donnerai en entier, vous permettant d’obtenir des choses dont vous avez besoin. Pour moi, en ce qui concerne mes patineurs, quand je ne suis pas heureux, je suis un peu introverti et je deviens la moitié de la personne que j’ai l’impression d’être. En ce moment, je ne sens pas, quand je me réveille le matin, que je vais travailler, et je crois que c’est un sentiment incroyable. Je sais que je suis très chanceux d’avoir cette occasion. Donc, je pense que je veux être heureux et je crois que je veux utiliser cette énergie et cette passion pour aider les gens et rendre le meilleur encore mieux. »

Jeanne Chevalier et partenaire en couple, Norman Scott, a remporté le titre canadien de patinage en 1914.

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