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Message des Fêtes de la médaillée olympique Kaetlyn Osmond!

Patinage synchronisé : un rêve olympique

par Cathy Dalton, membre du Temple de la renommée de Patinage Canada

On pourrait croire qu’il serait facile pour moi de rédiger un article sur un souvenir ou une expérience que j’ai eu en patinage synchronisé (Psy)… Ha! Pas vraiment.

J’ai vu cette discipline se développer dès ses débuts et vous comprendrez donc mon dilemme. Il y a tellement de souvenirs à propos de la discipline, des athlètes, des partisans, des sceptiques, du développement tant national et qu’international et, bien sûr, du rêve olympique.

J’ai beaucoup de bons souvenirs du passé, mais je suis très enthousiaste pour l’avenir. J’ai donc décidé d’écrire un article sur le rêve olympique.

Participer au processus de candidature olympique était palpitant et représentait un énorme défi auquel j’ai été confrontée, en tant que membre du comité technique de patinage synchronisé de l’ISU, qui a travaillé à la première demande faite par l’ISU pour la prise en considération de l’inclusion du Psy aux Jeux olympiques d’hiver (JOH) 2018. Le processus et le jour où le résultat a été annoncé seront toujours l’un de mes souvenirs les plus distinctifs.

La deuxième demande pour le Psy a été également une expérience incroyable, mais vous savez ce qu’on dit à propos de la première fois… et, avec un peu de chance, la troisième fois sera la bonne.

Au printemps 2014, l’Union internationale de patinage (ISU) a envoyé au comité technique du Psy un formulaire de demande en blanc du Comité international olympique (CIO), pour présenter une demande d’inclusion aux JOH de 2018. Quel moment époustouflant ce fut quand le message et le formulaire de demande sont arrivés dans ma boîte de réception. On a rapidement décidé que trois personnes travailleraient à cette proposition et j’ai eu l’honneur d’être l’une d’entre elles.

Je n’avais aucune idée du processus de soumission, mais j’ai vite appris que la partie écrite de la demande comprenait de nombreuses questions complexes et exigeait des documents à l’appui et une vidéo. Oh, mon Dieu! Nous nous sommes soudainement rendu compte que nous devions créer une vidéo et une brochure d’information mettant en valeur notre discipline. TOUT cela devait être achevé et prêt avant la date limite en septembre 2014.

Quelle pression!

Toutes les personnes contactées ont été très serviables. Patinage Canada et l’ISU, ainsi que d’autres membres de l’ISU, nous ont beaucoup appuyés et ont fourni tous les renseignements demandés. Une brochure numérique et une vidéo ont été créées en un temps record, grâce aux nombreuses personnes qui ont travaillé diligemment pour les produire. Vers la fin, notre petite équipe travaillait presque 24 heures sur 24, mettant l’accent sur la façon dont le Psy ajouterait de la valeur aux Jeux olympiques, plutôt que ce que l’inclusion olympique signifierait pour le Psy.

Notre mission consistait à prouver que la discipline était populaire auprès d’un jeune public et comptait un nombre croissant de partisans. Nous savions que nos officiels, nos athlètes et nos entraîneurs dévoués et passionnés méritaient aussi de se trouver sur la scène olympique.

Ces messages au CIO devaient être puissants et clairs.

Une fois le formulaire de demande soumis, nous avons attendu avec impatience de savoir si le Psy passerait à la prochaine phase du processus, c’est-à-dire une visite des membres du CIO pour observer le nouveau sport en action.

Nous avons appris avec joie que trois personnes du CIO avaient été chargées d’observer le Psy. Encore une fois, la planification stratégique a commencé pour cette occasion très importante. Avec une attention particulière et beaucoup de délibérations, la ville de Rouen, en France, a été choisie comme lieu de la visite, durant une compétition internationale, tenue en février 2015.

Quel moment important ce fut lorsque les représentants du CIO sont arrivés à la patinoire, pour le programme court senior. Les patineurs et les entraîneurs étaient tous très conscients de l’importance de cette occasion et ces patineurs, ainsi que le public, n’ont pas déçu. J’ai été très heureuse de constater que les observateurs du CIO ne filmaient que le public debout, pendant la compétition. Les partisans de Psy étaient d’ardents enthousiastes et d’impressionnants patriotes … ce qui était inattendu pour un événement de patinage artistique en France.

Le lendemain matin, une réunion officielle avec un groupe de l’ISU et les représentants du CIO a eu lieu, l’une des rencontres les plus stressantes auxquelles je n’ai jamais assisté pour le Psy, avec des questions à la fois précises et difficiles. À la fin de la réunion, nous étions satisfaits de nos efforts et nous n’avons négligé aucun détail. Maintenant, l’attente commençait pour le verdict final. Nous nous croisions les doigts.

C’était très impressionnant d’avoir atteint chaque étape du processus pour une première demande. C’était une réalisation qui nous donnait beaucoup d’espoir d’obtenir une décision finale positive. Cependant, comme vous le savez, la décision n’a pas été en notre faveur. Une déception collective a été éprouvée à l’échelle mondiale, alors que cette décision s’est fait sentir dans la communauté du patinage synchronisé. Déchirante… mais dans le véritable esprit du sport, nous avons juré de continuer et d’essayer à nouveau… autant de fois que nécessaire pour que le patinage synchronisé soit inclus, comme sport, aux JOH de 2026!

Si vous n’avez pas vu une équipe de patinage synchronisé récemment, vous serez étonné du développement de cette discipline. Le Championnat de patinage synchronisé 2022 de l’ISU a été provisoirement attribué au Canada et aura lieu à Hamilton, en Ontario, mais n’attendez pas jusqu’à ce moment pour y jeter un coup d’œil. Les équipes canadiennes sont sensationnelles et peuvent être vues à de nombreuses compétitions locales et, bien sûr, aux Championnats nationaux de 2020 à Calgary.

Faire partie de cette discipline et de son développement rapide continue d’être un honneur.

Une dame de fer

par Nancy Sorensen

Barbara Graham

La dame de fer était arrivée, très visible avec ses cheveux blonds, coupés au carré comme un jeune néerlandais, avec un bloc-sténo sur les genoux.

Elle regardait les performances de patinage avec des yeux experts, étant donné qu’elle avait elle-même participé à tous les aspects de la discipline du patinage artistique. Son expertise et sa connaissance du sport l’avaient mise dans un rôle magistral de leadership, ce qui lui avait permis d’encourager et d’aider les patineurs avec l’appui de l’organisme national de patinage artistique.

Sa présence, qui mettait de l’électricité dans l’air et faisait monter l’adrénaline, élevait toujours les aspirations et l’anxiété de chaque entraîneur et patineur. Chacun voulait faire de son mieux lorsqu’elle était dans la patinoire. Sa présence était importante et signifiait quelque chose.

Barbara Graham accordait d’abord et avant tout la priorité au patinage. Elle voulait que les patineurs canadiens réussissent et, ainsi, elle exprimait ce qu’elle pensait sans la moindre hésitation. Elle allait droit au but, notamment pour la tenue inappropriée, la musique qui ne convenait pas, les pirouettes lentes et le jeu de pieds qui égratigne la glace.

Parfois, la vérité blesse! Elle révélait ce que nous refusions d’admettre et n’aimions pas entendre. L’honnêteté désarmante de Barbara visait à aider les patineurs, mais même lorsqu’ils étaient exprimés avec tact, ses commentaires n’étaient pas toujours bien reçus. C’est de là que provenait son sobriquet de dame de fer. Pourtant, Barbara était toujours disposée à faire l’éloge des performances louables.

J’ai rencontré Barbara pour la première fois durant des compétitions interclubs de clubs de Hamilton, Oshawa et Peterborough et du Club Granite. Barbara travaillait avec le Club Granite; celui de Peterborough était mon club d’appartenance. Nos chemins se sont croisés à nouveau à l’école d’été de Cobourg, créée par le professionnel du Club Granite, Marcus Nikkanen, qui a amené des patineurs avec lui, ainsi que Barbara.

Au fil du temps, nous nous rencontrions parfois en tant que juges. Nous étions toutes deux devenues des enseignantes, un dénominateur commun. Barbara avait connu du succès en compétition, remportant l’épreuve de patinage en couple junior avec son partenaire, Tom Monypenny, mais préférait maintenant l’arbitrage et les services administratifs de l’ACPA (Association canadienne de patinage artistique, maintenant appelée Patinage Canada).

Le comportement et le protocole étaient importants pour Barbara.

Nous faisions partie du même jury pour un test or de figures à Toronto. J’avais fait le parcours d’Oakville à Toronto en voiture. Le candidat, un adolescent, est apparu vêtu de jeans amples, la queue de chemise qui pendait, les poignets défaits, les cheveux en bataille et une mauvaise attitude. Ses figures n’étaient pas à la hauteur des normes du niveau or, mais ce n’est pas ce qui dérangeait Barbara. Elle trouvait qu’il montrait un manque total de respect pour lui-même, avec son apparence désordonnée et son haussement d’épaules pour indiquer sa nonchalance aux juges, qui étaient venus sur place pour l’évaluer, et aucun respect pour le sport lui-même.

À part l’enseignement, Barbara était très active dans tous les aspects du patinage artistique. Elle voyageait beaucoup et avait de nombreux contacts dans le domaine du patinage, partout au monde. S’il s’agissait de patinage artistique, Barbara était là.

S’asseoir à côté d’elle lors des compétitions était une expérience révélatrice. Son bloc-sténo lui permettait « d’évaluer » chaque concurrent. Chaque élément était documenté selon son ordre d’exécution, pour indiquer l’agencement et l’équilibre du programme. Elle inscrivait ses propres « notes », puis celles des juges. Barbara ne cessait de perfectionner ses compétences en tant que juge, heure après heure, patineur après patineur et compétition après compétition!

Après mon déménagement au Nouveau-Brunswick, je ne voyais Barbara que de façon occasionnelle, lors d’épreuves de patinage. Une fois, elle m’a appelée de son bureau à l’ACPA pour me confier une tâche. Il y avait une controverse au sujet de la participation de l’équipe de danse formée de Rob McCall et Marie McNeil à la Coupe Ennia, à La Haye. Est-ce que je prendrais l’avion pour Halifax, afin de voir leurs danses avec leurs costumes de compétition et lui faire part de mes impressions? J’ai rappelé à Barbara que j’étais strictement une juge de patinage en simple et de patinage en couple, non une spécialiste de la danse. Elle était elle-même confiante de leur danse, mais avait besoin d’un point de vue objectif à présenter au comité. Barbara avait raison. Leur danse était impressionnante. Rob respirait la musicalité et le sourire de Marie pouvait illuminer la patinoire. Il fallait qu’ils y participent! Le duo a mis fin à son partenariat en tant que champions canadiens de danse senior. Marie a pris sa retraite, mais Rob a continué à danser avec sa nouvelle partenaire, Tracy Wilson.

Au fil des ans, nous avons eu un certain nombre de contacts relatifs au patinage et en dehors du patinage.

En sa qualité de directrice technique de l’ACPA, Barbara se mêlait de tout. Si on l’appelait au bureau pour lui poser une question, elle avait probablement la réponse. Sinon, elle vous adressait à quelqu’un qui la saurait ou elle trouverait elle-même la réponse pour vous. Elle était toujours accessible. Cependant, son apparition dans n’importe quelle patinoire ne manquait jamais de créer des remous et d’élever le pouls.

La bravoure n’échappait pas à Barbara.

Un retour à l’enseignement l’a emmenée à Singapour. Barbara a lu les petites annonces dans les journaux locaux et a trouvé du travail et un endroit où s’héberger le jour de son arrivée, juste comme ça. Elle pouvait être très audacieuse, ingénieuse, intrépide et n’avait aucune appréhension à être seule.

Après avoir terminé son mandat en tant que directrice technique, Barbara a été embauchée comme directrice de l’entraînement de l’État par la Queensland Ice Skating Association, à Brisbane. « Si tu veux l’Australie, Nancy, c’est le moment de venir. » Le lendemain du dernier jour l’école, je prenais l’avion pour l’Australie. Après les activités touristiques habituelles, je me suis dirigée vers Brisbane et j’ai séjourné chez Barbara.

Elle faisait un merveilleux travail. Elle avait conclu des ententes avec le YMCA, pour permettre aux patineurs de s’entraîner hors glace dans leurs installations. Les patineurs australiens avaient l’impression que plus de patinage signifiait un meilleur patinage. Barbara leur a fait connaître l’entraînement hors glace pour améliorer leur force, leur endurance et leur flexibilité. Des stages étaient organisés pour exposer les patineurs aux médias et à la façon de se conduire dans diverses situations. Je la suivais comme un mouton pendant qu’elle vérifiait les feuilles de présence pour voir quels patineurs étaient fidèles à son programme hors glace.

Le point culminant était les Championnats nationaux australiens, à Canberra.

Les Russes étaient partout! Il semblait que la plupart des entraîneurs et des accompagnateurs s’appelaient Sergei ou Igor. Deborah Lynn Paul et Paul Huehnergard assuraient une présence canadienne. Anthony Liu était un patineur merveilleux, tandis que Joanne Carter était en tête des patineuses avec un superbe programme court et un programme long prometteur. L’influence de Barbara se faisait sentir.

Beaucoup plus tard, Barbara et moi nous sommes rencontrées à une compétition internationale. Joanne concourait.  Son programme court était dynamique et sans faute, une excellente performance. Elle s’est classée sixième. On pouvait voir la déception sur son visage. Joanne a ensuite exécuté un excellent programme libre, sa meilleure performance de toutes. Elle est néanmoins restée en sixième place. Barbara a estimé qu’elle aurait dû se trouver parmi les trois premières et gravir le podium grâce à sa magnifique performance. En rétrospective, Barbara se demandait souvent s’il y avait un parti pris en faveur de « pays », étant donné qu’à l’époque l’Australie n’avait pas de poids dans le monde du patinage artistique.

De l’Australie à l’Alberta, les nouvelles fonctions de Barbara en tant que spécialiste du développement des patineurs l’ont emmenée dans la section de l’Alberta, des Territoires du Nord-Ouest et de Nunavut. Après la compétition d’été Wild Rose, elle m’a invitée à l’accompagner dans ses tournées de diverses écoles d’été. À Red Deer et à Calgary, nous avons travaillé avec des patineurs de tous les niveaux.

Ces tâches accomplies, nous avons amorcé notre balade comme Thelma et Louise, si vous connaissez le film. Les Rocheuses, nous voilà! Barbara conduisait alors que je suivais l’itinéraire. À Jasper, nous avons visité les boutiques d’art et j’ai remarqué une peinture de Norval Morrisseau qui était accrochée de côté. M. Morrisseau est un artiste autochtone, qui signe ses œuvres en cri et les symboles sont distinctifs. La signature indiquait que la peinture était affichée de côté, non correctement debout. Quand je l’ai signalé au propriétaire du magasin, il s’est offusqué et notre discussion s’est plutôt échauffée. Barbara m’a fermement propulsée hors de la boutique et je me suis ressaisie avec un verre de vin au Jasper Park Lodge, l’un des endroits préférés de Barbara.

De retour à la réalité avec Barbara à Edmonton et moi dans ma classe d’art à Burlington.

Barbara Graham

Un message sur mon téléphone n’avait pas identifié qui m’appelait, mais j’ai reconnu la voix de Barbara. « On m’a diagnostiqué un cancer de l’ovaire. » Elle a été bien soignée, a obtenu les meilleurs soins et s’est ralliée admirablement. Une grande amie, Ann Shaw, a organisé une fête pour elle à Toronto. Barbara n’a jamais mieux paru, mince et svelte, avec la perruque la plus seyante pour cacher les ravages de la chimiothérapie. Notre prochaine réunion était à l’aéroport de Hamilton. Ses cheveux avaient repoussé, plus de cheveux blonds coupés au carré de style néerlandais, mais des cheveux gris et bouclés, ce qu’elle trouvait stupéfiant et amusant. Elle a continué à exercer ses fonctions dans le domaine du patinage autant que possible.

Pendant ce temps, j’avais pris ma retraite, ce que je trouvais vraiment ennuyeux. J’ai appelé Barbara pour lui faire part de nouvelles excitantes.  J’avais reçu une offre d’emploi, pour enseigner l’anglais de niveau avancé et créer des programmes d’art… en Chine! Barbara a rapidement répondu : « Fais-le, Nancy. Tu dois le faire! » Mon expérience en Chine a été couronnée de succès et une autre offre m’a emmenée à Guangzhou, dans le sud de la Chine cette fois. Barbara était catégorique que j’accepte le poste. « Il n’y a rien que tu puisses faire pour moi en restant ici. Vas-y! » Une importante détérioration de l’état de Barbara a incité Ann Shaw à me tenir à jour périodiquement. Barbara est décédée alors que j’étais encore à Guangzhou.

Ann m’a appelé quelques mois plus tard. Barbara m’avait laissé quelque chose. Affiché dans mon coin de détente se trouve un grand dessin humoristique montrant un groupe de juges sur un lac gelé, brandissant leurs notes, tandis que le patineur tombe à travers la glace. Le dessin est dédié à Barbara et signé par l’artiste, Toller Cranston.

Je suis sûre que ceux d’entre nous qui sont dans la communauté du patinage ont beaucoup d’histoires à raconter à propos de Barbara Graham. Elle était une telle figure emblématique, une importante personne dans le sport.

Du succès dans le domaine de l’éducation au monde du sport, Barbara pouvait énumérer de nombreuses belles réalisations. Elle a été la première directrice technique de l’ACPA, a créé le Programme national d’entraînement et a représenté le Canada à des événements internationaux et des Jeux olympiques. En 1992, elle a reçu la médaille commémorative pour souligner le 125e anniversaire de la Confédération du Canada et a été intronisée au Temple de la renommée de Patinage Canada en 2003.

Malgré son vaste cercle d’amis, Barbara n’a pas changé. Sa vie était le patinage et le patinage était sa vie. La dame de fer n’aurait jamais fait de mal à une mouche, toujours fidèle à elle‑même, osant exactement dire ce qui en était, toujours dans l’intérêt des patineurs et du patinage artistique canadien.

Barbara Graham

Temple de la renommée de Patinage Canada – Barbara Graham

Bâtisseur

Barbara GrahamEn sa qualité de directrice technique à l’Association canadienne de patinage artistique, de 1972 à 1991, Barbara a eu une profonde influence sur l’ensemble de la communauté du patinage. L’amour sans bornes et la passion que portait au patinage artistique cette ancienne championne de patinage en couple nationale junior et juge internationale étaient alliés à des connaissances techniques exceptionnelles et à la capacité d’envisager, de développer et d’établir des programmes pour l’avancement du sport.

Prenant la direction du développement des patineurs et des cours de formation, dont les cours techniques du PNCE pour les entraîneurs, elle a organisé et mené des séminaires nationaux de formation pour le patinage en simple, la danse et le patinage en couple, en plus de superviser les stages et les ateliers donnés aux juges et entraîneurs.

Elle a uniformisé les cours de formation des juges et a jeté les bases de ce qui allait devenir le meilleur système de formation des juges du monde.

En 1992, Barbara a reçu la médaille commémorative du 125e anniversaire du Canada pour sa contribution exceptionnelle. Lors de sa retraite de l’ACPA, elle a voyagé en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud à titre de conseillère en sport. Elle s’est finalement installée en Alberta où elle continue de partager ses connaissances et son savoir-faire avec la communauté du patinage.

Les accomplissements des patineurs artistiques canadiens durant les 30 années de la présence active de Barbara dans le sport sont des témoignages du travail ardu et du dévouement de cette fondatrice exceptionnelle.

Les Championnats du monde en sol canadien – quelle expérience!

par Debbie MacMurdo, membre honoraire de Patinage Canada

Debbie MacMurdo (photo par The Journal Pioneer)

Alors que Patinage Canada se prépare pour les Championnats du monde 2020, je repense aux Championnats du monde 2013, qui ont eu lieu à London, en Ontario, la dernière fois que le Canada a accueilli cet important événement sportif.

La première chose qui me vient à l’esprit, c’est que l’événement ne se produit pas par lui-même. De nombreuses réunions, des visites de sites, des négociations avec l’ISU et les installations, la création de logos et l’établissement de l’horaire, entre autres, doivent avoir lieu bien avant que les premiers patineurs ne mettent pied sur la glace. Il faut plusieurs années de planification et de nombreuses listes de contrôle à cocher, afin de s’assurer que rien n’a été oublié.

Un fort leadership était essentiel à London. Nous comptions non seulement un excellent personnel de Patinage Canada qui produisait l’événement, mais aussi un président du comité de l’événement, Bill Boland, qui étant originaire de London savait à qui s’adresser pour l’événement, du point de vue municipal et des clubs locaux.

Un autre facteur de succès était le recrutement de bénévoles et London a certainement été à la hauteur de sa réputation de classe mondiale, comme superbe ville pour la tenue d’événements, avec des bénévoles bien informés, expérimentés et engagés. En fait, pour exécuter un événement de cette nature et de cette envergure, on dénombrait des bénévoles dévoués de partout au Canada, littéralement d’un océan à l’autre. Nous les appelons les « super bénévoles » de Patinage Canada!

L’élément principal de l’organisation d’un événement de patinage est de créer un environnement propice au succès, que ce soit pour les concurrents, les officiels, les chefs d’équipe, les médias, les dignitaires ou les partisans. De nombreuses heures ont été consacrées à la planification pour s’assurer que cela se produise, y compris la promotion à grande échelle de l’événement et la vente de billets pour garantir aux athlètes une foule les encourage, un lieu bien aménagé et de la glace de qualité, pour ne nommer que quelques-uns des facteurs les plus importants.

Les Championnats du monde 2013 ont compté de nombreux points saillants.

La sélection des activités qui seraient associées à l’événement a tenu compte de tous les participants. Il y avait des spectacles extérieurs de lumière, une zone internationale pour les partisans, des activités de patinage sur une patinoire extérieure, du divertissement sur place, du magasinage dans le grand hall de l’installation et un marché, des expositions d’art et, bien sûr, l’artiste résident Toller Cranston. Nous avons aussi eu le privilège d’accueillir de nombreux dignitaires à l’événement, y compris le gouverneur général à l’époque, le très honorable David Johnston, et Mme Johnston qui était une fervente partisane de patinage. Je dois avouer qu’on a transgressé le protocole en la laissant entrer dans les coulisses de l’aire d’attente des résultats, pendant l’épreuve féminine.

Mais, n’oublions pas les performances exceptionnelles de 2013. Celles qui me viennent à l’esprit : le programme court de Kaetlyn Osmond qui lui a mérité une 4e place, le programme libre de Denis Ten qui lui a permis de terminer premier et d’obtenir une 2e place au classement général. Bien sûr, Meagan Duhamel/Eric Radford et Kirsten Moore-Towers/Dylan Moscovitch, qui ont fini en 3e et 4e places en patinage en couple et comment oublier les performances de nos deux équipes de danse, Tessa Virtue/Scott  Moir et Kaitlyn Weaver/Andrew Poje, se classant en 2e et 5e places, respectivement.

Meagan Duhamel et Eric Radford (à gauche) du Canada, accompagnés de l’entraîneur Richard Gauthier, réagissent alors que leuers points sont affichées pour le programme court en couple aux Championnats du monde de patinage artistique à London, Ontario, le mercredi 13 mars 2013. PAUL CHIASSON /

En ce qui me concerne, ce fut un grand honneur d’être la liaison technique de l’événement. L’occasion de rencontrer des athlètes, des officiels, des chefs d’équipe et des partisans de partout au monde et de travailler avec des équipes de télévision et des bénévoles qui étaient passionnés par notre sport sera toujours mon point saillant.

La meilleure partie des Championnats du monde de London? Les amis que je me suis faits pour la vie.

En mars prochain, à Montréal, lorsque les Championnats du monde ISU de patinage artistique reviendront au Canada, j’encourage tout le monde à profiter de cette rare et palpitante occasion, non seulement pour voir les meilleurs patineurs au monde sur la glace, mais aussi pour vivre l’événement avec les merveilleux partisans que le sport attire.

J’espère vous serez des nôtres!

Rétrospective des Championnats du monde : Halifax 1990

Alors que se poursuit le compte à rebours des Championnats du monde ISU de patinage artistique 2020, à Montréal, au Québec, jetons un coup d’œil aux championnats du monde précédemment tenus au Canada. Ce sixième d’une série de dix articles porte sur les Championnats du monde de 1990, à Halifax.

C’était une époque sans précédent pour le patinage artistique masculin au Canada.

Lorsque les Championnats du monde ISU de patinage artistique ont eu lieu à Halifax, en Nouvelle-Écosse, en 1990, six ans après que le Canada a accueilli l’édition de 1984, à Ottawa, la plupart des partisans du patinage n’auraient pas pu prévoir à quel point cette époque serait spéciale.

Mais, plus à ce sujet plus tard.

Le Halifax Metro Centre a accueilli les Championnats du monde, du 5 au 11 mars 1990, la sixième fois que ces championnats étaient disputés en sol canadien.

Dans l’épreuve de force masculine très attendue, le champion du monde en titre Kurt Browning, de Caroline, en Alberta, serait appuyé non seulement par une foule locale bruyante, mais tout un pays qui l’encouragerait sur la glace, alors qu’il poursuivait un deuxième titre mondial consécutif.

Avant l’exécution du programme long, un jeune prodige russe, Viktor Petrenko, âgé de 20 ans, semblait être le seul obstacle qui pourrait entraver le retour de Kurt au sommet du podium masculin.

« Je suis destiné à être heureux d’ici la fin de cette semaine », a déclaré Kurt aux journalistes, avant le programme long.

Il avait raison.

Fort d’un programme qui comptait sept triples sauts, Kurt a présenté une performance qui a déchaîné la foule, au Metro Centre, et qui a permis au Canadien de remporter un deuxième titre mondial consécutif. Un jeune de 17 ans, du nom d’Elvis Stojko, a ravi les spectateurs à Halifax, avec un programme long dynamique, qui lui a valu un classement en neuvième place.

Comme Kurt, il ne faudrait pas longtemps avant que le monde entier connaisse le nom d’Elvis Stojko.

Kurt gagnerait aussi deux des trois prochains championnats du monde, un total de quatre en cinq ans. Elvis prendrait la relève de son compatriote et remporterait trois couronnes mondiales, entre 1994 et 1997, représentant un compte historique de six médailles d’or mondiales en sept ans et de sept médailles sur une période de neuf ans, pour le tandem canadien.

Dans l’épreuve féminine, Midori Ito semblait préparer la voie pour un deuxième titre mondial consécutif, mais l’Américaine Jill Trenary a remporté les figures d’école, tandis que Midori a lutté pour un classement au dixième rang. Midori a remonté la pente avec de bonnes performances dans les programmes original et long, mais ce ne fut pas suffisant pour empêcher Jill d’atteindre le haut du podium, forçant Midori à se contenter de l’argent.

Željka Čižmešija a exécuté les dernières figures d’école à des championnats du monde et à la fin du programme de la Yougoslave, la foule a jonché la glace de fleurs, marquant la fin d’une ère de ce sport.

Les patineurs en couple soviétiques légendaires, Ekaterina Gordeeva et Sergei Grinkov, ont remporté leur quatrième titre mondial en cinq ans, consolidant leur héritage comme l’une des meilleures équipes de patinage en couple de tous les temps. Isabelle Brasseur et Lloyd Eisler, les champions canadiens de 1989, ont remporté la médaille d’argent, grâce à un programme long presque sans faute, qui a soulevé la foule. Natalia Mishkutenok et Artur Dmitriev, de l’Union soviétique, ont été médaillés de bronze.

Les patineurs soviétiques ont aussi mérité deux des trois places sur le podium en danse sur glace, Marina Klimova et Sergei Ponomarenko remportant l’or et Maya Usova et Alexander Zhulin, le bronze. Mais, ce fut la fascinante danse libre « Missing » des Français Isabelle et Paul Duchesnay, qui a remporté la médaille d’argent à Halifax, dont beaucoup parlent encore aujourd’hui.

Les Championnats du monde ISU de patinage artistique reviendraient au Canada six ans plus tard, lorsqu’Edmonton a accueilli l’événement de marque du patinage en 1996.

1990 WORLD FIGURE SKATING CHAMPIONSHIPS MEDALLISTS

Or Argent Bronze
Hommes Kurt Browning Viktor Petrenko Christopher Bowman
Femmes Jill Trenary Midori Ito Holly Cook
Patinage en couples Ekaterina Gordeeva / Sergei Grinkov Isabelle Brasseur / Lloyd Eisler Natalia Mishkutenok / Artur Dmitriev
Danse sur glace Marina Klimova / Sergei Ponomarenko Isabelle Duchesnay / Paul Duchesnay Maya Usova / Alexander Zhulin

Jessica Dubé honorée par le village de Saint-Cyrille

Jessica Dubé a patiné en couple avec Bryce Davison.  Jessica est médaillée mondiale, triple championne canadienne et double olympienne. Dans ces médias sociaux, Jessica a décrit ceci dans ses propres mots:

« Il y a quelques semaines, j’ai eu l’honneur d’être choisis par mon village dans le cadre de son 150e anniversaire, dans la catégorie sports, Hommage aux bâtisseurs. Je ne peux pas expliquer la fierté ressentie en acceptant cette médaille. Il m’arrive parfois d’oublier le parcours que j’ai eu en patinage, la vie change rapidement et on passe vite à autre chose mais de se faire rappeler son cheminement et ses exploits par un merveilleux texte et une superbe vidéo et surtout avec la meilleure des familles à mes côtés, c’était absolument magique! Merci au Village de Saint-Cyrille pour cet honneur! »

Félicitations Jessica pour cette magnifique reconnaissance!

Leif Gislason se marie!

Le 16 décembre 2019, Leif Gislason a épousé sa meilleure amie et patineuse américaine, Kelsey Parker!

Leif Gislason était un danseur sur glace qui a patiné avec Lauren Senft de 2002 à 2007.  Ils étaient les médaillés d’argent nationaux juniors canadiens en 2004. Né à Winnipeg, au Manitoba, Leif vit aux États-Unis où il travaille comme entraîneur.

Meilleurs voeux alors que vous créez votre nouvelle vie ensemble!

 

 

 

 

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